Equitation et mental

Bien sûr qu'il faut du mental à cheval. C'est un sport de maîtrise et de contrôle de soi, il faut calculer chacun de ses gestes afin d'obtenir ce que l'on souhaite. Il ne faut pas céder à ses émotions, il ne faut pas s'énerver, il ne faut pas avoir peur (ou du moins, chercher à ne pas le montrer). C'est quand même un sport qui fait pas mal cogiter je trouve.

Il faut aussi avoir parfois "envie pour deux" lorsque l'on cherche le dépassement du couple et des performances : sauter 1m60, enchaîner 160 km, ce n'est inné ni pour l'humain, ni pour l'animal. Alors parfois, on a peur, on souffre physiquement parlant mais il faut y aller et pour moi, c'est aussi du mental.

Je pense que l'équitation est un des sports qui nécessite le plus d'avoir un très bon mental. Pour la simple et bonne raison que l'on "confie" notre vie à un animal de plus de 500 kg, que l'on peut ne pas maitriser.
Il faut être capable de se contrôler soi-même avant de vouloir contrôler un cheval.

En équitation, on peut très vite se faire peur, et remonter sur un cheval après une chute peut être très difficile. Et pourtant il le faut. Pour tout simplement ne pas avoir peur la prochaine fois. Et ce n'est pas du tout évident.

Je vois bien le nombre de personne qui arrêtent l'équitation suite à une chute. Je pense que seuls ceux qui continuent après une très grosse chute sont ceux qui ont un mental, les autres n'y arrivent pas (ce n'est pas du tout péjoratif je dis simplement ce que je pense).

Personnellement je n'ai jamais travaillé sur mon mental car j'ai (sans être prétentieuse) des expériences dans la vie qui m'ont permis d'avoir un gros mental. Et pourtant, plusieurs fois j'ai voulu arrêter l'équitation suite à des chutes où je me suis blessée. Ce qui m'a permis de continuer ? Mon mental justement. Mon mental qui me donnait envie d'avancer, de refouler mes peurs et de progresser.

L'équitation est le sport où (d'après moi), il faut le plus se remettre en question pour progresser et continuer. Et je pense que l'équitation permet de développer son mental et d'être plus fort dans les épreuves de la vie.


Voilà mon avis, j'espère t'avoir aider un petit peu

je ne sais pas trop ce qu'on appelle "avoir du mental" dans ce cas
mais moi j'ai pas l'impression d'en avoir. je ne suis pas la grosse warrior (qui enchaine 160 par exemple )

l'équitation me demande d'être concentrée et de me contrôler, pendant longtemps, il a fallu que je contrôle ma peur, aussi. pour autant je ne suis pas devenue une guerrière dans la vie courante.

pour ma ponette, il faut que je sois totalement "avec elle " sinon, elle s'angoisse, d'une certaine façon je travaille "mon mental" parce que tout doit être mis au second plan quand je suis avec elle.

fandada

Je ne pense pas que enchainer 160 implique forcément avoir du mental.
Comme tu l'as dis, tu as du gérer ta peur, et tu as réussi je pense. Donc pour moi, tu as du mental.
En tout cas c'est comme ça que je vois les choses

Oui, il faut du mental. Comme ça a déjà été dit, rien que quand on se prend 20 gamelles en l'espace de 6 mois parce qu'on travaille une 5 ans complètement conne (ca sens à peine le vécu ) et bah il en faut du mental pour s'accrocher, continuer à se battre et finir par y arriver. Il en faut aussi du mental pour se prendre un "sincèrement, tu as un galop 2" alors que tu as validé ton galop 4 l'été dernier et que tu montes depuis 11 ans... et puis il faut du mental pour monter à cheval tout court d'ailleurs. Bah ouais, c'est quand même un animal de près d'une demi-tonne qui peut nous tuer a tout moment.
Du mental il en faut. Tout comme il faut de la passion (et pas faire ça pour faire comme machin). Perso j'ai toujours eu du mental parce que la vie m'a toujours forcé à en avoir et que je suis quelqu'un qui n'abandonne rien.

L'équitation en plus de la maitrise de soi, c'est un sport qui demande énormément de patience et de volonté je trouve. On passe des heures et des heures à instaurer une relation avec un cheval, puis à refaire les même exercices ... On compose avec un caractère, construit une musculature, on améliore le souffle. Parfois on galère un certain temps sur un truc avec d'obtenir un tout petit peu de progrès. Parfois ça allais et tout d'un coup ça va moins bien pour x raison.

En tout cas personnellement ça m'a beaucoup apporté dans am façon d'être. je sais que les choses peuvent prendre du temps mais qu'elles finissent par arriver, et ça je le dois beaucoup aux chevaux.

Bien sur qu'il faut du mental pour monter à cheval. On doit vaincre ses peurs, rester calme en toute circonstance. Il faut savoir se booster et surtout garder son sang froid .J'ai traversé de grandes épreuves dans ma vie et je crois que ce qui m'a permis de tenir, c'est que j'ai un super mental.

Evidemment que l'équitation est un sport qui demande du mental.
D'autant plus qu'en cas d'angoisse ou peur du cavalier, le cheval le ressent. Et ça peut avoir de grosses incidences sur le rendu du travail.

Par exemple un cheval très bien physiquement qui ne va pas franchir un obstacle de 70cm tant le cavalier panique, est pétée de trouille, n'arrive pas à contrôler sa peur.
Au contraire, un cheval regardant qui va arriver au bout d'un parcours regardant parceque le cavalier est déterminé à aller au bout, garde son calme, reste précis dans ses demandes, est vigilant aux hésitations de son cheval et sait réagir...

L'équitation, c'est beaucoup dans la tête du cavalier au final.

Savoir se contrôler, savoir être patient, prendre sur soi, mais rester déterminé, se ramasser dans le sable, se relever et recommencer, se remettre en question...

Je ne sais plus quel grand cavalier disait "il faut d'abord savoir se maîtriser soit même avant de vouloir maîtriser son cheval"

Pour moi c'est pas une histoire de confier sa vie au cheval, dans les autres sport il confie leur vie à leur matos, un parachute avec un défaut et c'est la mort ^^

Maintenant quand je vois à quel point mon cheval ressent le moindre de mes changements d'humeur et colle son caractère et ses réactions sur ça bien entendu que le mental est omniprésent pour moi.

J'ai travaillé la gestion de mon stress en compétition grâce à l'équitation centrée. En fait mon problème de base c'est pas le stress, mais le manque de confiance en moi, toujours l'impression de faire de la merde et de ne jamais faire assez bien du coup comme je suis super exigeante je me mets la pression et donc je stresse ...
Maîtriser mon corps, m'aide à maîtriser mon esprit. Certains feront l'inverse.

je suis en plein dans le sujet et je me tâte presque à prendre un coach mental !!
explications vite fait : avec mon ancien cheval, un maitre d'école mais sans trop de moyen, j'ai été jusqu'a 120 125 en concours. j'avais peur de RIEN, même si je stressais un peu en concours.
je l'ai vendu pour acheter une 3 ans qui prend 6 ans maintenant. je l'ai laissé a 4 et 5 ans a un pro car j'ai panaché avec à 3 ans. Cette jument se révèle être une petite crack (23SF/24 en classique 4 et 5 ans) seulement voila moi j'ai PEUR et pas ENVIE. j'ai peur de ne pas y arriver, peur de me crasher, peur de la planter... alors que sur le plat tout est au beau fixe.. mais voila mon mental m'empêche de passer le cap et de me faire plaisir à l'obstacle alors que j'adorais ça avant... et je n'arrive pour l'instant pas à résoudre le problème. je n'ai pas confiance en moi ...

donc oui le mental c'est un des piliers de l'équitation.

C'est un peu pareil que quiebro13 pour moi, j'ai un cheval qui assimile très vite mon état actuel, et me le rend en pleine tronche pour ainsi dire

Il m'a appris à me contrôler, à respirer, à avoir confiance

Mon coach dit tout le temps : en fin de séance, tu dois avoir mal au crâne tellement tu as réfléchi sur toute ta séance. C'est pas faux ^^

Et ayant été en salle de sport pdt qq temps, dans tout sport le mental est vraiment utile, un besoin pour certains, c'est grâce au mental qu'on va toujours plus loin, et que les résultats arrivent :)

m_eve Tout d'abord qu'entends-tu par "mental" car se peut être tout et n'importe quoi, la plus part des réponses ont associé le mot au fait "d'avoir des coui***s", ou bien "savoir se gérer émotionnellement parlant".

Personnellement je ne pense pas qu'il faille particulièrement plus de "mental" dans l'équitation que dans un autre sport.

Pour le côté "confié sa vie à un animal de 500kg" je dirais oui et non, car bien souvent on commence à pratiquer l'équitation dans l'enfance ou l'adolescence, période où le sentiment d'invulnérabilité est le plus fort.

De plus une personne qui monte à cheval de façon occasionnelle n'a pas besoin d'avoir particulièrement de "mental" puisqu'en général il ne se pose pas trop de question.

Pour moi ce serait plutôt qu'il faut du "mental" si l'on veut performer et progresser : capacité à se remettre en question, à contrôler ses émotions, dépasser ses peurs... Cependant ce n'est pas spécifique à l'équitation particulièrement, mais à tout autre sport.
Par exemple si on prend le cas d'un biathlète, il faut également qu'il est du "mental" pour être capable de se remettre en question sur les erreurs qu'il a pu commettre, pour être capable de suivre un régime alimentaire stricte afin d'avoir des conditions optimum, de se lever tout les matins pour aller s'entraîner etc...

De plus se pose le problème de la subjectivité, le mental est différent pour chaque être humain sur Terre. Par exemple, n'étant pas matinale il faut que je me fasse violence pour sortir du lit le matin alors que mon conjoint se lève dès que le réveille sonne. Dans ce cas de figure, j'ai du puisé des ressource en moi pour dépasser mon état d'esprit et ne pas me laisser aller alors que pour mon conjoint cette action est normal.

Tout comme pour certains, monter à cheval sera un dépassement de soi alors que pour d'autres se sera juste un truc banal.

Je pense que ce qui est important en équitation, c'est surtout que notre motivation interne soit supérieure à nos craintes. Et le mental n'est pas spécifique à ce sport, ni même au sport mais à toutes les possibilités de la vie.

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Du point de vue de ma démarche, pour travailler mon mental j'ai appris à me connaître et à accepter qui j'étais. À partir de la j'ai pu identifier mes faiblesses et les travailler, soit par une activités physique pour le dépassement de soi et de son corps, soit par différentes lectures afin d'emmagasiner plus de connaissance, et enfin par beaucoup de réflexion sur moi-même, les choix que je fais, pourquoi je les fait...
J'ai découvert aussi récemment l'utilité de mon compagnon car il est très organiser et réfléchi alors que j'ai plus tendance à travailler à l'instinct, le côtoyer m'a permis de structurer plus ma pensé et de "tracer" une ligne de conduite pour arriver là où je le souhaite.

chika18

C'est vrai qu'en lisant les réponses j'ai trouvé intéressant de voir que chacun avait sa propre vision du mental. J'envisageais au terme au sens large, en pensant aussi bien à l'état d'esprit qu'au fait d'être "fort" psychologiquement.

Personnellement je trouve que tout sport implique une dimension mentale mais celle-ci est peut-être plus visible ou prépondérante en équitation puisque le cheval peut nous renvoyer des choses dont on n'a pas forcément conscience.

Au-delà de savoir gérer la peur, je pense que pour être performant à cheval il faut aussi savoir se mettre dans un état d'esprit positif et surtout utiliser son cerveau pour détecter certaines actions qui peuvent nous rendre moins efficaces et/ou embrouillent la communication avec le cheval.
Par exemple, je me suis rendue compte à force d'observation et de prises de consciences corporelles que si le cheval que je monte tourne mal à gauche, c'est notamment parce que j'ai beaucoup trop de main droite et que je l'empêche de tourner. Non seulement j'ai eu besoin de mon mental pour détecter cela, mais aussi pour régler le problème.

m_eve Je comprends. Après comme je l'ai dit, pour avoir fréquenter quelques sportifs de haut niveau (par exemple niveau olympique) dans d'autre discipline, si tu n'as pas de mental tu n'en arrive pas là, et il l'utilise de la même façon qu'en équitation, c'est peut-être simplement moins constater vu de l'extérieur car il n'y a pas le "support cheval" qui puisse leur renvoyer une image de ce qu'ils font. Par contre cela va se ressentir par leur performance.

C'est pour cela que je te disais que pour moi le mental n'est utile que dès lors que l'on veut performer, que se soit en compétition ou en pratique libre.

Combien de proprio change de cheval parce que Pompom est devenu une vrai teigne et qu'ils crient au scandale sans même chercher à comprendre pourquoi le poney est devenu comme ça ?
Ça ne les empêche pas de faire de l'équitation, c'est juste qu'il ne s'amélioreront jamais avec cet état d'esprit là.

Moi j'interprète "mental" de deux façons différentes,

déjà quand je vais voir les chevaux, c'est un bol d'air, ça influe sur mon bien-être, comme dirait un vieux qui m'avait bien fait rire "si les gens allaient tous "aux chevaux", y z'auraient pas besoin de tous ces anti-dépressifs !" Ca me sérénise, me stabilise, me redonne des forces, m'apaise.
Je laisse mes soucis derrière moi, le temps d'un après-midi je suis tranquille !
Voilà pour ce que le cheval m'apporte.

Ensuite la partie humaine du mental, c'est en lien et à la fois en distinction du "physique", ça regroupe l'affectif (contrôler ses émotions) et l'intellectuel. Au sens qu'à cheval il faut savoir ce qu'on fait, comment le faire, pourquoi on le fait, dans quel but, comment apprendre au cheval à faire ceci ou cela, établir une progression pour y arriver, reconnaître les difficultés de chaque cheval, inventer des exercices qui vont lui permettre de dépasser ces difficultés pour arriver au but...

c'est grâce à notre intelligence qu'on maîtrise un animal dix fois plus fort que nous. C'est grâce à notre intelligence qu'on en fait des athlètes de haut niveau, des gymnastes, qu'on transforme un animal qui a juste envie de manger, dormir, se reproduire, en travailleur de force.

C'est grâce à notre sensibilité qu'on fait d'eux nos compagnons de loisirs, nos complices, qui sont heureux de nous voir (chose que ne ressent pas une raquette de tennis ou une voiture de course)
Sans avoir un super niveau en équitation, on reconnaît un cheval pas dans son assiette, on pressent une raideur, on comprend meurs signes subtils quand ils ne sont pas bien (ou au contraire, on partage leur joie quand ils s'éclatent avec nous sur leur dos)

Pour moi le "mental" regroupe tout cela et est en lien étroit avec le physique : si on n'est pas serein, on n'est pas décontracté, le cheval s'énerve, on a des mouvements parasites, le cheval ne comprend rien à nos demandes..; etc
Si on a peur le cheval ressent nos contractions, lit notre attitude, se stresse...