louiz a écrit le 07/01/2017 à 10h30:
@frison78, je suis d'accord. Après, le BE3 catastrophe, en équitation, il est vite repéré. Vu le nombre de nantis de ce sésame (on est sur un niveau master), ce n'est pas compliqué de savoir qui est bon et qui est mauvais.
A tous les niveaux les bons et les mauvais sont vites repérés.
Les bees 3° ont souvent leur structures, alors bons ou mauvais ils ont leur place et leur clientèle qui de toute façon se gargarisent de monter chez un bees3°.
Pour les autres, malheureusement, les mauvais ont aussi leur place car différents cas de figures se posent
j'ai par exemple entendu un directeur de centre me dire que son moniteur en chef, était un nul, "un animateur de kermesse" comme il disait lui même, pourtant il disait ne pas pouvoir (soit disant je ne sais pas où était la limite de son pouvoir et sa réelle volonté) de le licencier (malgré plusieurs fautes professionnelles) car il avait trop d'ancienneté.
Un autre moniteur dont son employeur se serait bien passé, mais "syndiqué jusqu'au cou" (paroles du dit directeur) il ne peut être déboulonné de son poste....
Une autre enseignante, qualifiée de nulle par son employeur, mais qui la "garde" parce qu'elle fait tous les cours poneys pendant que ses collègues avaient les cours "chevaux" trop techniques pour elle il ne pouvait pas lui en confier un seul....
Oui beaucoup de moniteurs servent de bouche-trous, il y a les spécialistes des remplacements de dernières minutes, des spécialistes des prises en charges des cours qui gonflent prodigieusement leurs collègues, bref, la plupart du temps ce sont quand même les "nuls" qui font tourner la boutique. Alors où se situe la nullité et la compétence depuis que les centres équestres sont devenus des commerces et non plus des écoles d'équitation?
Parce que c'est pas l'instructeur avec les 2 élèves moniteurs et 2 ou 3 reprises compet/G7 par semaine (dans un club lambda) qui fait tourner la boutique.
Depuis 25 ans que je baigne du côté professionnel du milieu équestre, JAMAIS je n'ai entendu parler un employeur du niveau des cavaliers d'un enseignant. Jamais je n'en ai entendu féliciter ses moniteurs pour les progrès de ses cavaliers, jamais je n'ai entendu parler au cours de réunion d'objectifs techniques à atteindre, je n'ai entendu parler que de reprises à remplir, de planning à remplir, d'animations du dimanche à "blinder", de cavalerie à rentabiliser, de reprises à ouvrir, de clients (et non de cavaliers) à garder, de clients à aller démarcher, de clients à faire venir à tous prix, de clients à ne pas faire tomber, de clients à satisfaire y compris en répondant à des caprices pouvant aller au détriment du bien être de la cavalerie.
Les gue-guerres be, bp, et autres me font bien rire aujourd'hui, car pour faire de la vente nulle n'est besoin d'être bon cavalier, ni pédagogue, ni même animateur, aujourd'hui un bon commercial fait l'affaire.
Avoir des diplômes et faire des formations c'est enrichissant personnellement et ça va servir que dans certains cas, mais globalement, un enseignant au delà du bp dans une structure lambda se sert d'un centième de ses compétences.
Compétences pour lesquelles il ne peut être rémunéré car il sera toujours payé au minimum.
C'est un milieu où très vite, quand on continu à se former, on devient presque "trop" diplômé pour être salarié.
Ouvrir sa structure demande des moyens énorme et vu le nombre d'ouvertures de structures en tous genres, les écuries finissent par se marcher dessus dans certains coins.
Même si on sort un peu de la question initiale au sujet, on revient dans tous les posts à parler de ses sujets car, on ne peut pas poser de questions sur un diplôme, sur une profession, et être correctement renseigné si on ne connait pas un peu l'historique. Pour enseigner il faut connaître la clientèle, pour connaitre la clientèle d'aujourd'hui il faut connaître son évolution d'où on est parti et vers quoi on va, et vers quoi on risque d'aller, on ne peut pas enseigner avec des oeillères, il faut prendre la filière dans son ensemble avec son histoire.
Sinon on risque de se planter dans ses choix, et de faire partie des 80% (à la louche) de diplômés qui arrêtent dans les 5 ans.