Monter avec des gants : moins de gestes parasites?

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Venice

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Monter avec des gants : moins de gestes parasites?
Posté le 30/11/2016 à 19h23

Bonsoir !

Avec le froid qui arrive je n'ai pu résister à monter avec des gants ^^

Or, j'ai remarqué une sacrée différence !

C'est comme si je faisais moins de gestes parasites avec mes mains et que mon poney se posait plus franchement que d'habitude. L'hiver dernier, je m'étais déjà fait la réflexion, j'avais trouvé son attitude très différente dans le bon sens.

Trouvez vous vous aussi des différences au travail lorsque vous montez avec des gants ? Ou c'est psychologique ? ^^

Bonne soirée à tous.

Manu6601

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Monter avec des gants : moins de gestes parasites?
Posté le 04/12/2016 à 12h50

Je porte des gants pour protéger ma peau et mes ongles (parfois un peu longs quand il est temps de les refaire). J'ai choisi des gants fins qui ne perturbent pas la communication avec la bouche, que je suis en train d'apprendre en ce moment car montant en club et étant débutante on n'a pas cette sensibilité immédiatement. J'ai eu des Roekl que j'ai adoré mais ils sont fragiles et coûtent cher.
J'ai acheté ceux-là chez Décathlon il y a peu et je les trouve parfaits: fins et résistants. Cette fois-ci ils ont vraiment sorti un beau produit!

Lilisondu1741

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Monter avec des gants : moins de gestes parasites?
Posté le 04/12/2016 à 17h46

Gamine, je détestait monter avec des gants, je me trouvais empotée avec.
Pis finalement, j'ai testé à nouveau avec ma première DP. Et j'ai eu le même genre de révélation que Venice ^^.
J'arrive a avoir un contact plus franc sur mes rênes avec des gants parce que j'ai aussi tendance à avoir les rênes qui filent et que je n'ose pas prendre du contact. Avec des gants, j'ai l'impression de mieux sentir la pression que je met sur les rênes bizarrement. Alors je loupe certainement aussi des infos mais jusque là, j'ai eu une meilleure monte avec que sans gants (et je n'ai jamais eu le centre équestre qui me permettait d'apprendre réellement le contact juste).

Pis maintenant le problème est réglé, je ne monte plus ...

Couagga

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Monter avec des gants : moins de gestes parasites?
Posté le 04/12/2016 à 21h42


lenahaha a écrit le 03/12/2016 à 01h23:
Donc si ta main est le point de résistance, ça veut bien dire qu'elle ne tire pas de son coté. Elle est "fixe" par rapport a la bouche du cheval, elle accompagne le mouvement en gardant un contact constant.


On ne doit ni tirer, ni être un point de résistance. La fixité n'induit pas, à mon sens, une quelconque idée de tension ou de résistance.


Citation :
Si le cheval veut sortir de cet attitude pour fuir le travail, il tirera mais tout seul. On ne peut pas accompagné le cheval indéfiniment, a un moment ou a un autre, il rencontrera la main. Et ça ne viendra pas du cavalier. Le cheval tirera tout seul.


Qu'il rencontre la main est une chose. Ok. C'est ce qu'on fait de cette rencontre qui va ensuite qualifier la qualité de l'équitation. Personne ne doit tirer. Ni le cheval, ni le cavalier.


Citation :
Un cheval qui tire au renard, il est tout seul a tirer, la faute ne vient pas de la longe ou du mur, elle vient de lui. Ça prouve bien qu'il peut tirer sans l'aide de personne.


Certes. Quoique... Il faut bien qu'il y ait quelque chose ou quelqu'un sur qui il s'arrime pour le faire. S'il n'y avait pas le mur, le cheval irait bien où il voudrait avec sa corde trainant derrière lui... jusqu'à ce qu'il marche dessus et tire contre lui-même ! La corde ne rentre en tension que parce qu'il y a 2 forces qui s'exercent sur elle en sens inverse.


Citation :
Des chevaux qui tirent j'en ai monté bon nombre. Quand tu es a la boucle voir renes dans l'amortisseur et que le cheval continue a s'effondrer devant en tirant, le cavalier n'y est pour rien donc non, dire "il faut être deux pour tirer" en mettant toujours le cavalier en faute, c'est faux.
Des chevaux mal éduqués et loin d’être cons qui s’écroulent devant, c'est légion, notamment dans les clubs et chez les chevaux pas assez correctement travailler.


Oui. Mais là encore la faute est bien au cavalier qui rentre dans ce rapport main/bouche. Pour moi, tout comme la leçon de jambe pour se remettre d'accord sur la réponse à la mise en avant, il n'est pas question d'entreprendre quoique ce soit avec un rapport main/bouche tel que tu le décris. Parce qu'effectivement c'est prendre le risque d'aller au tapis, d'avoir un cheval qui se retrouve genou à terre et qu'aucun exercice ne trouvera un intérêt gymnastique dans ces conditions.



Citation :
Alors bien sur qu'on peut tout lâcher mais où est-ce qu'on règle le problème? Sans compter que beaucoup de chevaux qui tirent on pris l'habitude de se poser sur la main et s'en servent pour leur équilibre. Lache un cheval qui tire devant sa barre dans sa dernière et t'es sur de te retourner avec.


S'en serve pour gérer leur déséquilibre tu veux dire ?

Le cheval n'a pas à s'appuyer sur la main. C'est niet. Pas de point fixe. Il tient sa tête tout seul et si ce n'est pas le cas, on se remet d'accord sur le sujet.
Je ne suis pas suicidaire. Je ne lâcherais jamais un cheval qui tire devant la barre, tout comme je n'irais jamais sur une barre avec un cheval qui tire.
Si tu sais que ton cheval se vautrera si tu lui retires la béquille de ta main, et que tu vas quand même le présenter au saut, franchement, moi je le ferais pas


Citation :
Quand un cavalier dit "il tire", c'est toujours de sa faute alors que quand il dit "il est lourd", on a 36 solutions pour redresser le cheval. Alors que c'est la même chose!


Oui, je suis d'accord, c'est la même chose et pour moi, c'est la faute du cavalier qui accepte ce rapport main/bouche défaillant, qui accepte donc de gérer un cheval en déséquilibre. Il y a justement 36 solutions pour redresser un cheval en déséquilibre et aussi pour sanctionner un irrespect de la main, pourquoi alors le cavalier ne tente pas quelque chose ? c'est bien lui le responsable.

Le cavalier a le devoir de respecter la bouche du cheval, le cheval de son côté n'a pas le droit de brutaliser la main du cavalier. C'est un respect mutuel permanent. Mais c'est le cavalier qui est responsable de la bonne explication des règles dans cette activité qu'il impose. Il doit être exemplaire autant que rigoureux.

On a complétement dévié du sujet
mais c'est pas grave, c'est intéressant

Corleone

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Monter avec des gants : moins de gestes parasites?
Posté le 04/12/2016 à 23h18

Je reviens dans la discussion pour apporter des petits points car je ne suis pas d'accord à 100% avec toi, Couagga
Enfin en théorie si, mais pas en pratique.


couagga a écrit le 04/12/2016 à 21h42:

Citation :
Des chevaux qui tirent j'en ai monté bon nombre. Quand tu es a la boucle voir renes dans l'amortisseur et que le cheval continue a s'effondrer devant en tirant, le cavalier n'y est pour rien donc non, dire "il faut être deux pour tirer" en mettant toujours le cavalier en faute, c'est faux.


Oui. Mais là encore la faute est bien au cavalier qui rentre dans ce rapport main/bouche.

Et en pratique: l'autre, j'avais rênes lâches en extérieur. Je ne touchais pas à la bouche. J'étais au pas, j'avais le contact mini, juste au cas où j'ai besoin de diriger mon gros ou de lui dire "coucou je suis encore là-haut". Mais presque rênes en guirlande.

Pourtant, il a passé des minutes entières à encenser, à tirer sur les rênes. La faute à qui? Au cavalier? Qui ne touchait à rien et qui n'opposait aucune résistance quand le cheval tirait?

Donc je rejoins Lenahaha sur ce point: ça n'est pas systématique.


Citation :
[citer] Sans compter que beaucoup de chevaux qui tirent on pris l'habitude de se poser sur la main et s'en servent pour leur équilibre.


Le cheval n'a pas à s'appuyer sur la main. C'est niet. Pas de point fixe. Il tient sa tête tout seul et si ce n'est pas le cas, on se remet d'accord sur le sujet.[/citer]
Pour le coup, tout dépend à nouveau de la situation. En extérieur: je suis sur du bitume, ça glisse, le cheval n'est pas habitué et ne se tient pas tout seul, c'est parfois nécessaire de lui mettre un léger contact, pour qu'il se rééquilibre si besoin, en se posant sur la main.

Et c'est encore de l'expérience personnelle: j'ai eu un 6ans sur du macadam qui m'a fait une glissade pattes en avant, sans parler de ceux qui viennent eux-même chercher ce petit contact quand ils ne se sentent pas à l'aise sur le sol.


Pour le reste, on est d'accord sur l'idée du rapport main/bouche...

Couagga

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Posté le 05/12/2016 à 11h59

corleone

En fait, on est d’accord sur la théorie comme sur la pratique

Les exemples que tu donnes montrent des situations qui appellent une réponse du cavalier. Et la réponse est , parfois, une action de main, une discussion, une rééducation, une remise au clair… L’objectif est bien d’avoir in fine un rapport main/bouche correct… Le mieux possible dirons-nous

Ce qui est théorique c'est l'absolue perfection du contact et de l'équilibre en permanence. Car l'équitation c'est le mouvement, c'est 2 êtres vivants qu'à priori tout oppose, réunis dans une activité commune.

Pour le cheval qui encense, tire, gesticule de la tête pour lutter contre son mors, ses rênes, la main même si le cavalier est correct, il s’agit d’un problème de rééducation ou d’éducation…Ou de matériel . Tu hérites des erreurs de tes prédécesseurs (à moins qu'il n'y ait pas eut de prédécesseurs et là, il y a un loupé quelque part ! ). Ça se travaille sur le long terme et évidemment, de fait, ça signifie que pendant une période plus ou moins longue, parfois très longue, le rapport main/bouche va être compliqué, difficile, au cœur de l’activité jusqu’à ce que le problème soit résolu.

Ok, le cavalier qui récupère les pots cassés n’est pas responsable de la situation. Par contre il est responsable de ce qu’il en fait : soit il s’en accommode, soit il rééduque.

On peut avoir un contact ferme ou léger mais l’essentiel est que ni cavalier ni cheval ne tire ou ne se fige dessus. Cette notion de contact est toujours difficile à appréhender, ça fait partie pour moi des éléments les plus délicats à acquérir pour le cavalier. Il ne s’agit pas non plus d’avoir les rênes longues ou de ne rien demander. Ton cheval qui encense par exemple, peut-être qu’en fait, il a besoin d’un contact ferme sur des rênes ajustées pour se stabiliser sans pour autant tirer…peut-être…Ou pas… c’est du cas par cas. Avec certains ça marche. Quoiqu’il en soit, c’est encore au cavalier à prendre les choses en main (c’est le cas de le dire) pour rétablir une situation normale. C'est ce qui rend aussi l'équitation passionnante non ? Apporter des solutions aux problèmes, rendre l'activité plus agréable, plus confortable, plus intéressante pour le cheval

Marcher sur du macadam ou tout autre terrain instable c’est aussi une situation particulière dans laquelle il faut intervenir, on est d’accord. Mais ce n’est pas la norme, la règle de travail, le mode habituel de communication. Je veux dire que, à la base, dans la pratique, le cavalier se doit d’instaurer le B A BA de la communication équestre : réponse aux jambes, respect de la main, écoute. Ensuite, il gère occasionnellement des situations où cette communication est perturbée pour X raisons. Normal.

Lorsque le cheval vient chercher du contact ou augmente son contact à cause du sol c’est que son équilibre se détériore. Or, en acceptant cette solution le cavalier n’aide pas le cheval à retrouver cet équilibre et donc, le potentiel danger de chuter ou glisser n’est pas écarté. Le cavalier n’apporte pas une bonne réponse sécurisante en acceptant cette proposition du cheval. Ça a l’air d’être sécurisant mais en fait, non. Le cavalier doit guider le cheval a remettre sa masse correctement au dessus de ses appuis et non suppléer aux défauts de ces derniers.

Pour cela, il faut ralentir l’allure, intervenir sur les épaules et les postérieurs, guider le cheval dans sa locomotion, chaque pied, chaque foulée…Mais ne pas accepter qu’il aille chercher la béquille de la main (= orienter ses forces vers le bas). D’où l’importance crucial du travail sur le plat qui permet de maitriser les foulées et l’équilibre lorsqu’on est en extérieur confronté à ce genre de difficulté. Le croise papatte n’est pas juste là pour épater la galerie.

Le jour où j’ai eu ma trotteuse toute excitée par le froid mordant de l’hiver, sur un sol couvert d’une épaisse couche de glace, en descente, en mode Bambi, qui instinctivement est venue s’écraser dans mes mains comme si j’étais une rampe de sécurité, je peux te dire que ce ne sont pas mes petits bras musclés qui aurait pu l’empêcher de tomber à genoux. Je me suis employée à la renvoyer sur ses 4 papattes, dans l’axe, la ralentir et la calmer et moins de temps qu’il ne faut pour le dire... Ou presque .
La main ne doit pas pallier à un défaut d’équilibre, surtout dans des situations délicates. D’autant plus dans les situations délicates. Lorsque le cheval cherche le secours de la main, il doit trouver une information le remettant en équilibre sur ses appuis. C'est le rôle du cavalier

Corleone

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Monter avec des gants : moins de gestes parasites?
Posté le 05/12/2016 à 13h42

couagga
On est d'accord, du coup ^^

Ce qui m'avait gênée dans ta précédente réponse, c'est l'idée - ou du moins ce que j'en ai perçu - que "C'est comme ça, dans n'importe quelle situtation", alors qu'en effet, pratique et théorie sont parfois deux mondes parallèles, selon la monture (deux mondes que l'on doit fusionner )

Dans l'exemple du cheval qui encense, c'est en effet clairement ici un manque d'éducation, par rapport à ce que je sais du loulou. Et quand je monte un cheval sans chercher à le travailler, et de l'avoir juste à mes ordres pour faire mon boulot, j'avoue ne pas batailler avec lui. Si c'était à moi de le faire, je préfère gérer ça en carrière, me manger du sable plutôt qu'un trottoir. ^^

Pour l'extérieur en terrain instable, ma courte expérience me montre que les chevaux s'habituent petit à petit. Les jeunes, moins habitués, cherchent ce contact sur la bouche, attendent les jambes du cavalier, sont attentifs. D'autres qui ont plus d'expérience, s'équilibrent d'eux-mêmes et rassemblent leur pas pour ne pas glisser.


Et pour faire comme si je n'avais pas dérivé du sujet: ben j'étais bien contente d'avoir mes gants avec le cheval qui encense.
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