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Risque de fourbure quel rythme de vie
Posté le 22/05/2017 à 09h35
lyzdekiel
Justement j'ai précisé ci-dessus que le programme de réhabilitation proposé par TLS s'appuyait sur des recherches scientifiques faites par des chercheurs qui sont vétérinaires et j'ai donné la référence de l'article scientifique paru dans une revue scientifique.
Vraiment j'ai du mal à comprendre la réaction des gens. Avez-vous consulté le site ? N'avez vous pas l'intelligence de vous rendre compte en consultant les cas étudiés du bienfait de cette méthode de parage qui permet la réhabilitation de chevaux atteints de fourbure sévère pouvant aller jusqu'à la perforation ? Alors que la majorité des vétos et maréchaux encore aujourd'hui, toujours enfermés dans leurs acquis anciens, prônent l'euthanasie du cheval/poneys dès que l'angle de bascule est supérieur à 10° !
Avez-vous déjà eu un cheval/poney fourbu ?
Savez-vous quelles souffrances peuvent endurer un cheval/poney fourbu ?
Moi si !malheureusement ! et c'est un poids qui pèse lourd sur mes épaules et dans mon coeur, chaque jour...
Mais vous, non, je ne pense pas car sinon vous comprendriez à quel point le programme de réhabilitation proposé par TLS est plus que bienvenue et vous vous réjouiriez pour les chevaux/poneys atteints de fourbures sévères en sachant qu'ils peuvent de nouveau avoir la chance de galoper un jour!
Et vous arrêteriez enfin de poster des commentaires sans intérêt et non constructifs !
A propos de commentaires, Je vais donc comme je l’ai dit dans une de mes interventions précédentes vous parler des 3 causes principales qui peuvent provoquer une fourbure afin de justifier le fait que j’ai fait remarquer à Ponizy que dire que « l’azote dans l’herbe peut provoquer une fourbure » est une inexact ! (il ne s’agit pas d’une traduction, j’ai complété les connaissances que j’avais dans ce domaine par celles que m’a apportées The Laminitis Site sur son Site Web et sa page facebook où Andrea Jones publie des commentaires très précis et instructifs sur la fourbure, le DPID -anciennement appelé maladie de Cushing -et le SME.
Les 3 causes pouvant être à l’origine d’une fourbure :
1) Fourbure d’origine endocrine associée au pâturage ;
2) Fourbure d’origine associée à une sepsis (c'est-à-dire infection générale de l’organisme);
3) Fourbure mécanique
1) Sont sujets à la fourbure d’origine endocrine associée au pâturage, les chevaux /poneys atteints d’une maladie métabolique d’origine endocrine telle que le DPID (Dysfonctionnement de la Pars Intermedia de la glande pituitaire, anciennement nommé maladie de Cushing) et /ou le SME (Syndrome métabolique équin). C’est le taux élevé d’insuline dans le sang (hyperinsulinémie) qui est à l’origine de la fourbure.
En effet, le SME se caractérise par une insulino-résistance. Qu’est ce que l’insulino-résistance ? C’est une baisse de sensibilité des cellules à l’insuline. L’insuline est une hormone secrétée par le pancréas qui permet l’entrée du glucose dans les cellules (muscles, foie, cellules adipeuses) (le glucose qui est un sucre simple est le carburant énergétique de la cellule ; le glucose provient de la digestion enzymatique des sucres complexes apportés par l’alimentation qui sont scindés en molécule simple de glucose au niveau de l’intestin grêle ; le glucose traverse la muqueuse intestinale et passe dans le sang ).
Chez les chevaux insulino-résistants, la baisse de sensibilité des cellules à l’insuline va être compensée par une synthèse plus élevée d’insuline pour permettre l’entrée du glucose dans les cellules d’où l’hyperinsulinémie. Donc plus l’alimentation sera riche en sucres (telle que l’herbe de printemps et d’automne riches en sucres (sucres +amidon, les fructanes ne sont pas impliqués), plus le taux de glucose sanguin sera élévé (pic glycémique ), plus le taux d’insuline sanguin sera élevé avec le risque de générer une fourbure.
L’obésité favorise l’insulino-résistance mais un cheval obèse n’est pas toujours insulino-résistant et un cheval insulino-résistant n’est pas toujours obèse (c’est le cas notamment comme nous le verrons d’un cheval atteint de DPID). Les caractéristiques principales d’un SME (=insulino résistance) sont des dépôts de graisses localisées à des zones précises du corps (au niveau du chignon, des épaules, au passage de sangle, à la base de la queue, dans les salières, autour du fourreau chez le mâle, de la mamelle chez la femelle).
Dans le cas d’un cheval avec DPID, l’hyperinsulinémie est induite d’une part par le disfonctionnement hormonal (je ne rentre pas dans les détails) qui va induire un excés de production d’hormones (ACTH, alpha-MSH, beta-endorphin and CLIP). C’est l’hormone CLIP en excés qui induirait une hyperinsulinémie mais c’est une hypothèse en cours d’étude. Et d’autre part, un cheval atteint de DPID peut avoir aussi un SME avec une insulino-résistance (comme dit plus haut, en général les chevaux DPID +SME ne sont pas obèses mais présentent les dépôts graisseux localisés caractéristiques du SME).
A souligner aussi que certains chevaux atteints de DPID n’ont pas de dysrégulation de l’insuline et/ou hyperinsulinémie et ne font pas de fourbure.
Donc les chevaux qui font une fourbure à l’herbe de printemps et d’automne riche en sucres ont obligatoirement une maladie endocrine sous-jacente impliquant une dysrégulation de l’insuline et c’est donc le taux élevé d’insuline dans le sang qui déclenche la fourbure.
Le traitement implique pour les chevaux SME généralement en état d’obésité , une réduction du taux de sucres dans l’alimentation avec un accès à l’herbe interdit jusqu’à un retour à un poids normal. Attention, la perte de poids doit se faire très progressivement s (6 mois- 1 an) sinon il y a un risque d’hyperlipémie qui peut être fatale ; il ne s’agit pas de réduire la quantité de fourrage qui doit être au minimun apportée à raison de 1,5kg/100kg de poids vif mais de réduire le taux de sucres dans l’alimentation (taux de sucres+amidon <10%). Si on soupçonne un foin trop riche en sucres, un trempage du foin 2h au minimum dans l’eau permet d’éliminer une partie des sucres.
En retrouvant un poids normal, le cheval/poney retrouvera une sensibilité à l’insuline (l’insulino-résistance est en effet réversible).Mais la gestion d’une alimentation pauvre en sucres devra se faire à vie avec un accès à l’herbe sous contrôle (port d’un panier, transition entre mise à l’herbe et période en paddock sec +foin surtout au printemps et à l’automne).
Pour le chevaux atteints de DPID avec hyperinsulinémie per se + insulino-résistance, en plus des conseils donnés ci-dessus concernant la nécessité d’une alimentation pauvre en sucres et d’un contrôle de l’accès à l’herbe , s’ajoutera un traitement au prascend.
je développerai les 2 autres causes lorsque j'aurais récupéré de mes 2 nuits sans sommeil !
Je suis en train de me rendre compte à quel point il est difficile de faire accepter les nouvelles méthodes de soins issues de l'avancée et des progrès faits dans la connaissance de la fourbure et qui plus est, qui ont fait leur preuve!!!C'est cela que je ne comprends pas ! C'est quand même décourageant et affligeant mais c'est la nature humaine... si les chevaux/poneys atteints de fourbure pouvaient choisir...