missatila
Il faut travailler en carrière pour assouplir le loulou et le rendre mobilisable en tout sens. Il faut aussi soi-même apprendre à utiliser son dos, son assiette, ses mains, comprendre le mécanisme du galop de ton cheval, le ressentir pour être capable d’agir ensuite efficacement en n’importe quelle situation.
Parce que dans le 3ème temps du galop, le balancier de l’encolure amène la tête vers le bas et que si à ce moment là, les mains montent et se ferment sèchement sur les rênes, c’est extrêmement désagréable pour le cheval. Mais son ton assiette et ton dos ne sont pas en place, tu vas de faire déséquilibrer vers l'avant
Le résultat de l'action bien menée, c'est que ça l’oblige à plier son encolure à l’envers vers le haut, relève sa tête et ça peut même heurter ses dents si on agit fort. Donc, il met un coup de frein ! Si on répète cela 3 ou 4 fois d’affilée, toujours sur le bon temps de galop. On arrête son cheval. Et si on s’y prend bien, on l’assoit et le stop dès la première action. Donc son axe, sans forcer, sans risquer de se faucher en pleine course…
Mais pour cela il faut avoir travaillé son assiette, son dos, sa position, l’indépendance de ses aides en carrière, avec rigueur afin d’être fixe, fort dans son équilibre et précis dans son action, il faut savoir quel est ce 3ème temps et le sentir venir pour agir à la fin du second temps pour plus d’efficacité. Il faut avoir aussi travaillé son cheval régulièrement sur le plat dans la carrière, pour l’avoir rendu mobile, souple, perméable aux aides afin que le jour où il devient sourd et aveugle à nos demandes, cette action brutale s’impose à son corps sans tenir compte de son esprit, exceptionnellement.
quiebro13 a raison, peu importe le mors, le jour où le cheval est parti en vrille, le mors ne fera rien, oui, ça peut aider mais ce n’est pas ce qui l’arrêtera si on n'a pas la bonne technique. Et la contrepartie, c’est qu’à monter avec un mors à effets, on détériore la fraicheur de la bouche de son cheval, on lui est désagréable et en attendant il travaille sous la menace de l’outil…
La meilleure sécurité c’est travailler sa technique et sa position en carrière, toute sa vie.
Il n'y ni truc, ni secret, juste travailler son équitation.