Problèmes de sommeil, complètement désespérée help
Posté le 22/06/2017 à 16h51
Bonjour à tous,
Je ne sais pas vraiment si ce site est le mieux placé pour répondre à ce genre de problème mais je ne sais plus quoi faire.. Ce qui suit est un roman et beaucoup d'entre vous vont arrêter leur lecture mais je suis complètement désespérée et je recherche des avis, des conseils, des personnes qui rencontrent les mêmes soucis éventuellement..
Je m'explique :
Depuis que je suis toute petite me réveiller le matin est un enfer (je m'expliquerai plus tard mais ce n'est pas juste une simple difficulté que tout le monde rencontre plus ou moins). En journée, je suis incapable de rester éveillé tout du long: il me faut faire au moins 2 siestes. Le soir, cela dépend des périodes mais j'ai plus ou moins des difficultés à m'endormir (bah oui puisque j'ai fait une sieste 2h avant..). C'est comme ça tous les jours et très handicapant.
Quand j'étais petite (cp-ce1 voire ce2) ce n'était pas trop dérangeant puisque mes parents me réveillaient et restaient avec moi du réveil jusqu'à l'arrivée à l'école (douche, s'habiller, petit déjeuner..). Parfois j'arrivais quand même en retard, mais en primaire les profs sont plutôt cool. Il m'arrivait de dormir en classe.
Au collège, ça s'est empiré : réveil difficile, j'arrivais TOUS LES JOURS en retard, siestes en cours. Sans compter que c'est l'adolescence et que j'ai commencé à vraiment me coucher tard. C'est durant cette période que j'ai commencer à rater des cours (oui parce qu'au delà d'un certain retard je n'avais plus le droit d'aller en cours, j'étais donc obligée de m'ennuyer seule dans une classe et je gagnais en plus le droit d'être collée le samedi matin à 8h.. Le calcul est vite fait: ne pas venir en cours et faire des faux mots d'excuses est bien plus avantageux.) Cela m'a valu une scolarité difficile : Retards + absences = mal perçue par les enseignants et jugée comme non assidue. / Siestes en cours = manque d'attention en cours et donc des notes inférieures à ce que j'aurais du avoir.
Mais bon ca allait encore, ce n'était que le collège. Et je le conçois, ces difficultés étaient aussi liées au fait que j'étais une ado rebelle. mais ce n'était lié que dans le sens où ca ne me posait pas plus de problème que ca, mais rater des cours et avoir des mauvaises notes n'était vraiment pas mon but.
Au lycée vous vous en doutez, ça s'est encore amplifié.
Idem : des retards quotidiens, des absences (même système qu'au collège ou l'absence est moins contraignante que le retard), des siestes..
Sauf que là c'était plus sérieux, j'ai eu de réels problèmes avec l'administration qui a plusieurs fois menacer de me virer, voire d'envoyer une assistante sociale chez moi pour vérifier que je n'étais pas "maltraitée" ce qui aurait expliquer pas mal de choses selon eux..
J'ai fais deux secondes, donc j'ai passé 4 ans au lycée : d'année en année, les choses empiraient à vue de nez. J'étais officiellement fichée comme la retardataire du lycée par l'ensemble de l'établissement (tout le monde oui, même ceux que je ne connaissais pas: sur le chemin du lycée j'étais devenue une unité de mesure de retard, une sorte de deadline pour les autres élèves : si on me voyait sur le chemin c'est qu'ils étaient vraiment en retard. Tant qu'on ne me voyait pas, ils étaient en retard mais c'était pas la peine de se presser. Bref, j'avais une vraie réputation. ) et par les gens de ma promo de qui j'étais plus proche j'étais aussi fichée comme la réel marmotte du lycée, j'étais la femme-marmotte.
Sauf que au lycée le rythme est plus soutenu (j'étais en S en plus), les enjeux plus importants (le bac et les études sup). Et plus on se rapprochait du bac, plus il fallait être sérieux, mais moi j'étais de plus en plus déphasé et les difficultés liés à mon sommeil étaient de plus en plus grandes. J'ai quand même obtenu mon bac (avec beaucoup de chance) mais ces 4 années ont été pour moi un véritable parcours du combattant.
Année post-bac, j'entame une première année de licence que j'abandonne au bout de 2 mois parce que je me suis trompée de voie. C'est donc une année "sabbatique" qui commence ou je fais des petits boulots pas du tout contraignants par ci par là. Fait important : dans la première partie de cette année, j'ai un copain depuis la mi-terminale, je suis très amoureuse. Lui est dans la même situation que moi, il a lâché la fac. On se voit souvent. Il a passé l'été à l'autre bout de la planète et est complètement jet-lagué, du coup moi aussi. Nous sommes littéralement deux amoureux paresseux et improductifs mais c'est pas grave, on profite.
Puis c'est la rupture. Je le vis très très mal,mais je me dis que c'est l'occasion de se reprendre en main. Mais mes difficultés de base, le décalage et le moral dans les chaussettes constituent un gros obstacle. J'ai des amis qui 'épaulent et me proposent des activités pour que je me lève le matin, et que je me change les idées mais je reste très irritable. Je commence à réellement apprécier d'être éveillée la nuit : je me sens bien, tout le monde dort et j'ai le sentiment de les "protéger" dans leur sommeil, je ne suis soumise au jugement de personne, je me sens seule mais dans le bon sens du terme, mes capacités intellectuelles et physiques sont au top.. Les moments passés seule la nuit deviennent vite mes favoris.
Peu à peu le temps fait son oeuvre et je commence à aller mieux mentalement. C'est à cette période là que je discute sérieusement de mes problèmes de sommeil à des amis, et que je décide d'aller voir des médecins.
Les somnologues sont presque impossibles à voir et ça me démotive. Finalement je vais voir un psy pour mes problèmes de sommeil mais pas que. Il faut avouer que c'était une bonne oreille (mais selon moi un psy n'est pas juste une oreille) mais concernant le sommeil sa première réaction a été de dire "Oui bon bah reconnaissez que c'est un comportement enfantin de ne pas sortir du lit et de ne pas aller en cours, vous manquez de maturité"
En septembre 2016, je commence une nouvelle formation dans une école supérieure. Je m'y sens bien, j'ai des bonnes notes et je créé des liens forts avec mes camarades de classe. Mais voilà, toujours les mêmes problèmes. Je me suis forcée à ne plus veiller aussi tard la nuit (même si ça m'a briser le coeur de dire adieu à ces moments là). Absences, siestes en cours. Je m'en sors tant bien que mal, être absent n'est pas très bien vu mais j'ai des bonnes notes et les profs ne me détestent pas non plus.
Evidemment, plus l'année passe et plus tout ça est difficile à gérer.
Oui mais voilà j'atteins aujourd'hui un point de réel ras-le-bol, qui est né il y a bien longtemps mais qui a beaucoup trop grandi. Depuis début juin je suis en stage en entreprise : tout me plait mais ces fichus problèmes de sommeils me gâchent la vie ! Pour les siestes c'est désagréables mais bon personne ne me voit si je sais rester discrète mais le matin c'est un enfer, parfois je ne viens pas la matinée ou la journée entière en prétextant que je suis malade! C'est inadmissible je ne peux plus vivre comme ça! Surtout que je compte faire l'année prochaine en alternance dans cette société..
Voilà mon parcours...
Maintenant quelques précisions:
Quand je parle de réveil difficile: le matin quand le réveil sonne il y a deux options : soit je l'éteins et me rendors de manière tout à fait inconsciente et quand je me réveille une deuxième fois je ne comprend pas comment j'ai pu ne pas entendre mon réveil : en réalité mon esprit l'a bien entendu, mais ce n'était pas vraiment MOI qui l'a éteint.. Soit en deuxième option je suis consciente dès que le réveil sonne et réalise que je dois me lever pour aller travaille mais c'est trop dur: à ce moment là j'ai réellement l'impression que si je sors de mon lit je vais mourir. J'essaie de ne pas me rendormir mais je n'y arrive pas, puis quand je me réveille une seconde fois je suis furax: je vais même jusqu'à pleurer. Je pleure de colère parce que cette situation m'énerve, je m'en veux et je suis en retard, je n'ai pas le temps de bien me maquiller ou m'habiller et ça va m'énerver toute la journée de ne pas être aussi jolie ou aussi bien habillée que je l'aurais voulu. Je pleure aussi de douleur car c'est vraiment difficile de me forcer a me lever. Puis je suis de mauvaise humeur tout le trajet, le bus ne va pas assez vite, le feu ne passe pas au vert.. Arrivée au bureau j'angoisse: que va dire la directrice ? Etait ce le retard de trop? Qu'en pensent les autres salariés ?
Concernant les siestes : elles arrivent souvent en fin de matinée, milieu d'après midi et fin d'après midi quand je rentre chez moi. Je n'arrive pas à lutter quand je sens la fatigue arriver : mon rythme cardiaque devient très lent, les paupières lourdes, la tête qui tombe.. j'ai beau lutter je finis par m'endormir. Soit complètement (quand je suis en cours) et donc je suis couchée sur ma table, soit mon esprit a bien compris que c'était inconcevable (au bureau ou avec les profs qui n'acceptent pas du tout) et je m'endors tout en restant physiquement active, mais inconsciemment. Dans cette situation je peux continuer à écrire sur mon cahier, être sur l'ordinateur et cliquer sur la souris et taper sur le clavier ou bien manipuler les dossiers devant moi.. C'est parfois pire parce que je fais littéralement n'importe quoi. C'est un leurre pour donner l'impression aux autres que je travaille mais en réalité j'écris des phrases qui n'ont aucun sens, je fous le bazar dans l'ordi, je créé des choses et en supprime d'autres, je fous le bazar dans les papiers classés.. et tout ça sans m'en rendre compte. Dans un cas c'est très mal vu, dans l'autre personne ne voit rien mais les conséquences peuvent être catastrophiques (et très déroutantes pour moi qui m'en rend compte au réveil).
Pour le réveil, j'ai eu toute sorte de réveil: D'abord le tout simple, puis j'en ai eu plusieurs, qui avaient des sons différents et ne sonnaient pas tous en même temps. Puis je les ai disposés à des endroits différents de mon appartement. J'ai essayer d'écouter de la musique motivante. J'ai essayer le sport au réveil. J'ai même eu des réveils qui ne s'éteignaient que si on résolvait une tache (des calculs, une photo très précise à prendre dans un endroit précis de l'appartement, des gestes à faire..). Des réveils très violents, d'autres très doux. Tous ont fonctionné mais pendant un temps seulement, juste le temps que mon esprit capte bien le mécanisme et puisse les éteindre inconsciemment.
Une dernière précision : je tiens à dire que NON ce n'est pas un manque de motivation ou de fainéantise : Cela me gâche réellement la vie en tout points de vue. Non seulement cela affecte grandement ma manière de gérer mes journées (j'aimerais pouvoir être en forme et réveillée comme tout le monde autour de moi), c'est professionnellement handicapant. Et mentalement c'est très dur aussi : non seulement on se sent incompris par les autres, mais cela nous empêche de mener nos relations comme on le souhaite. Quand je rate des cours je m'en veux d'abord parce que c'est autant de temps que je passerais chez moi a rattraper ces cours mais c'est aussi parce que je ne vas pas voir mes amis, ca veut dire que je vais manquer des choses, leur liens se renforcent mais pas les miens, ils me manquent, je manque d'interactions sociales.. Au point même qu'au lycée, il m'est arrivé qu'une prof me demande si je me sentais intégrée en classe et si j'avais des amis au moins en dehors du lycée alors qu'a cette époque j'étais très populaire au lycée et beaucoup de gens autour de moi.. Elle ne l'avait juste pas vu parce que ses cours étaient le matin, et soit j'étais absente, soit j'étais là mais trop endormie pour parler ou m'amuser. Quand je dois louper une journée de cours ou de stage je m'en veux vraiment, et là en stage l'enjeu est très important pour moi.
Vous imaginez qu'en plus je suis cavalière et mes week end sont très chargés entre les entraînements et les concours: je dois me lever très tôt (et me coucher très tard) mais comme je monte avec mon père c'est lui qui me réveille.
Comme je l'ai dit précédemment, j'ai déjà vu un psy sans succès; tout les témoignages de gens qui sont aller en clinique spécialisée disent qu'ils ont été déçus et ne recommandent pas, le médecin généraliste n'est pas le mieux placé pour résoudre ce problème et à part me prescrire des médicaments qui vont juste rendre mon corps accro.. Je ne sais pas quoi faire. J'ai tester les huiles essentielles mais à part le fait que c'est agréable, ce n'est pas très utile..
Je vous remercie si vous avez pu lire jusqu'à la fin... Je suis preneuse de tout conseils..