Merci pour vos réponses et désolée de ne pas être repassée par ici hier soir.
mamzelle77delou je n'ai pas très envie de débattre une énième fois sur "était-ce bien nécessaire de le garder entier?"
(en 17 ans, ce n'est évidemment pas la première fois que je fais face à cette question) car la légitimité de ce choix n'est pas exactement ce qui me préoccupe aujourd'hui.
Peut-être que je ne ferais plus les mêmes choix aujourd'hui. Je ne prétends pas que c'était le choix le plus judicieux. En attendant, la situation est ce qu'elle est et j'essaie de faire pour en mieux, notamment en lui offrant des conditions de vie au pré en groupe. Certains diront que ce n'est pas suffisant car il ne peut pas saillir; je préfère voir le verre à moitié plein et considérer tout le positif des conditions actuelles qui étaient inespérées.
Ceci dit, j'étais tellement dépitée des nouvelles reçues hier que je n'étais pas fermée à l'idée. J'ai soulevé cela à la personne qui l'a en pension et elle ne souhaite pas que je le castre sans avoir tout tenté par ailleurs. C'est une perle! Elle met donc tout en place pour éviter d'en arriver là.
Sa véto doit passer chez elle aujourd'hui pour autre chose. Je lui ai proposé de demander ce qu'elle pensait d'une éventuelle castration sur place (c'est-à-dire debout au pré) pour voir si elle accepterait. Comme ça, on saura à quoi s'en tenir, au cas où... Mais j'aimerais éviter de prendre cette option et les risques qui vont avec.
chevaldecoeur merci pour les infos.
Je n'ai pas lu que du bien de la castration chimique, mais je ne suis pas contraire. Il ne saillira plus donc on pourrait castrer purement et simplement, mais je crains les risques opératoires. Alors la castration chimique me parait une option à considérer / à tenter éventuellement, même si la personne qui l'a en pension n'a pas envie que je le "bourre de chimique" (sic!). Elle préfère adapter le cadre / trouver une solution alternative, quitte à devoir subir des contraintes le temps de trouver. Quand je dis que c'est une perle...
Hier, elle est allée chercher de quoi renforcer les clôtures et a fait ça en soirée dans le noir (courageuse!). Elle a notamment mis des isolateurs obliques pour garder plus de distance et minimiser le risque d'un pied qui se perd et vient casser les fils. C'est donc rehaussé. Il y a aussi plus de rangées de fils en plus d'être déjà doublées. Je suis bien consciente que le risque zéro de blessure n'existe pas.
J'ai bien entendu pris en charge ce surcoût. C'est la moindre des choses. Je suis déjà tellement gênée de causer tant de charge et de tracas pour la personne qui s'en occupe.
Pour détailler un peu l'histoire, nous l'avons introduit il y a 15 jours. Premier jour, rien à signaler. Super cool avec les potes. Un vrai gentil. Il en impose de lui même, il est très "ancré", stoïque devant l'agitation d'un poney. Pas besoin de s'agiter pour imposer le respect. Et comme il est sociable et pas du tout agressif, il ne cherche pas des noises aux autres. Au contraire, il papouille. Se laisse même renifler partout pratiquement sans broncher. Bref, ça sent bon!
Puis pendant 3-4 jours, il courait le long de la clôture avec les juments (sans pour autant que les juments ne soient là) et mangeait peu. Rien de méchant mais il a perdu un peu d'état.
Ensuite, nickel pendant quelques jours... jusqu'à ce qu'une jument tombe en chaleur. Et depuis, il a cassé un
paquet de fois les fils. Il est plutôt calme la plupart du temps, mais quand il chauffe, il lance parfois l'antérieur lors des contacts avec les juments et... clac! Il ne se met pas debout, n'a pas l'air d'un fauve, mais un antérieur trop devant et ça suffit à mettre le bronx.
Je suis franchement surprise de cet aspect-là. Je ne l'avais jamais vu très chaud vis-à-vis des juments. Je n'ai jamais eu de problèmes de comportement à ce niveau-là.
Même s'il n'a jamais été dominant, je me demandais comment allaient se passer les contacts avec les potes puisqu'il n'avait malheureusement plus eu de vrais contacts physiques avec d'autres chevaux depuis de nombreuses années (depuis la mort de mon autre cheval, il avait toujours été seul au pré, juste des contacts visuels et olfactifs avec d'autres chevaux dans les prés avoisinants), donc je craignais plutôt les chamailleries éventuelles avec les autres mâles.
Mais je n'imaginais pas une seule seconde que la cohabitation avec les juments pourrait être source d'ennuis. Comme quoi, 17 ans après, il me surprend encore...
J'étais si dégoûtée et dépitée hier...
Pour être honnête, j'ai passé une très mauvaise nuit. Les nouvelles de ce matin sont bonnes: il est paisible. J'étais tellement persuadée que ça allait rouler impeccablement quand j'ai vu comment ça se passait au début que je suis tombée de haut. Ca va mieux aujourd'hui après les bonnes nouvelles mais je reste méfiante et je crains toujours une mauvaise nouvelle.
Le positif: toujours pas une once d'agressivité vis-à-vis des potes qui sont avec lui dans le pré. Un vrai bon copain de pré.
Arf, ils nous donnent du fil à retordre, ces ânes!