J'ai adoré. C'est même devenu mon activité principale pendant quelques mois (entre mon diplôme et mon 1er poste, sans aucun rapport avec les chevaux).
En ce moment je l'ai mis entre parenthèses car je n'ai aucune écurie à moins d'1h30 de chez moi.
Pendant 2 ans je faisais les aller-retour un week-end sur 3 pour continuer à monter dans mon écurie de coeur mais à la longue ça revient cher en essence, péage...
C'est très formateur. Comme ils sont sensibles et jeunes, on apprend à encaisser les joyeusetés sans s'émouvoir, à canaliser les trop plein d'énergie, rassurer les anxieux, se faire oublier.... et parfois aussi s'imposer. Je me suis retrouvée plus d'une fois avec une main à 15cm de la bouche et l'autre plantée dans la crinière pour (tenter de) ne pas galoper dans le précédent. C'est là que tu regrettes de ne pas avoir un pare-botte, ou rien que la possibilité de faire un cercle pour freiner
En termes d'équilibre et d'impulsion, c'est intéressant aussi. Plusieurs cavaliers de complet de haut-niveau sont aussi gentlemen-riders (Jean Teulère et Nicolas Touzaint notamment).
Quand tu sais gérer la vitesse en restant lucide, sans pour autant perdre le contrôle, et à être efficace quand tu reprends le cheval, ça facilite grandement les choses sur le cross.
J'en suis repartie avec mon cheval, qui a bien joué avec moi pendant 2 ans... et comme je suis un peu maso j'ai signé pour 30 ans de plus
Je suis restée générale, si tu as des questions précises, n'hésite pas.
Un dernier point de mise en garde : mieux vaut ne pas s'attacher aux chevaux. Il y a pas mal de turn-over dans une écurie de course. Les chevaux peuvent partir du jour au lendemain. Tu arrives, le box de ton chouchou est vide, voire accueille déjà un autre cheval. C'est pas toujours facile à vivre. Entre ceux qui partent au repos, temporairement ou réformés, ceux qui sont vendus, ceux qui ne font pas l'affaire... et ceux qui s'accidentent (en obstacle surtout, mais parfois aussi en plat).