rorodu72 Je comprends complètement les soucis posés par cette rémunération obligatoire, notamment en termes de viviers de stages (et de maîtres de stages) mais je regrette qu'il n'y ait pas plus de communication. Certains postulant pensent réellement qu'ils seront gratifiés, parce que « c'est la loi » (ils l'ont entendu ou lu) et n'imaginent pas un instant qu'un réseau d'établissements ayant pignon sur rues, contourne cette disposition
pour ne pas perdre de maîtres de stage.
Du coup, je me demande quand même ce qui arrive si l'inspection du travail agricole met le doigt sur une situation de non-gratification du stagiaire, ou qu'un stagiaire mécontent va se plaindre.
Citation :
Pour les élèves du second degré de l'enseignement agricole inscrits dans un établissement dispensant une formation à rythme approprié, la gratification est obligatoire lorsque la présence du stagiaire est supérieure à 3 mois c'est-à-dire :
- plus de 66 jours de présence consécutifs ou non, pour un horaire de 7 heures par jour ;
- ou plus de 462 heures de présence, même de façon non continue , sur la base d'une durée journalière différente.
https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F32131
Je ne suis pas juriste mais il me semble que les stagiaires des MFR sont présents plus de 66 jours sur l'exploitation, avec des horaires d'au moins sept heures par jours ; en tout cas, plus de 462 heures sur l'ensemble de l'année scolaire.
Je ne suis pas certaine que l'excuse des maîtres de stages tiendra.
Personnellement, j'ai préféré passer mon chemin.
Après, cela reste un point-de-vue personnel et naturellement, je n'empêche personne de (continuer à) penser que c'est normal de ne pas rémunérer les stagiaires, pour éviter de perdre des maîtres de stage. D'ailleurs ce n'est pas tant cette disposition qui m'a convaincue de ne pas y aller, que le fait qu'être en stage implique(rait) pour moi une modification de mes horaires d'entraînement sportif, avec l'obligation de recourir à des séances particulières ; or je n'invente pas l'argent nécessaire à cela.
Au-delà et de toute façon, les MFR ne pouvaient pas répondre à mes contraintes de conciliation entre les études et le sport, donc quand j'ai vu que ça ne payait pas, je n'ai même pas soumis de problème – j'ai su après que ça n'aurait pas été possible, quoi qu'il en soit.
Et encore au-delà, la désapprobation paternelle a été très nette, donc ma décision le fut tout autant.
Encore une fois, je n'empêche personne, je souligne un point qui m'a interpellée moi, et moi seule.