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Master meef et professeur des écoles
Posté le 02/02/2018 à 22h56
summert
Posté le 02/02/2018 à 22h56
Je te fais part de ma petite experience après un master et 6 ans au service de "la maison".
J'ai fait aussi un master MEEF dans un petit IUFM, la préparation était bien, j'en ai été plutôt contente, même s'il s'agissait des balbutiements de ce master (M1 en 2010-2011). J'ai ensuite passé le concours dans une autre académie qui était assez sélective à ce moment-là et je l'ai eu assez bien classée.
Ensuite pout le métier, j'ai vécu une année de stage difficile car la relation avec mon tuteur était très mauvaise et la classe très difficile. Je travaillais ENORMEMENT , tous les soirs jusqu'à 23h ou minuit en semaine, toute la journée du mercredi, samedi, dimanche. Avec le recul je ne sais pas comment j'ai tenu.. J'ai su récemment que ce tuteur sévissait toujours et faisait pleurer les jeunes collègues, ça m'a fait de la peine.
J'ai ensuite eu un poste pour une année en CP, j'ai adoré. Toujours beaucoup de travail mais j'ai réussi à ne travailler qu'un jour sur deux le weekend.
Suite à ce poste j'ai été remplaçante pendant 3 ans. J'ai eu des remplacements assez variés mais globalement je suis toujours bien tombée.
Cette année j'ai obtenu un poste de direction et j'ai des CP dans une petite école.
Le métier est difficile lorsqu'on est perfectionniste car on pourrait ne jamais s'arrêter de travailler, il y a toujours moyen de préparer plus, et en tant que directrice on nous demande toujours des paperasses à remplir dans des délais intenables (je n'ai pas de jour de décharge car petite école). Il est arrivé un moment où je ne parvenais plus à travailler de chez moi, cela me stressait trop et générait trop d'angoisse (je suis quelqu'un de très anxieux à la base), j'ai fait un blocage. Au début ça me culpabilisait énormément. Maintenant c'est ma façon de fonctionner. Je travaille 4 jours par semaine en faisant de très grosses journées, mais je ne fais JAMAIS RIEN à la maison.
Hormis la charge de travail qu'il faut savoir gérer pour ne pas risquer le burn-out, le point délicat reste selon moi, comme dans beaucoup d'autres métiers, les relations avec les collègues. Parfois on entend que les parents doivent être pénibles, les enfants, de plus en plus difficiles, mais finalement je trouve que ce sont les collègues qui peuvent nous réserver de sacrées surprises, ainsi que notre administration qui nous donne rarement les moyens de ses ambitions et nous laisse souvent nous dépatouiller avec des situations difficiles.
Moi j'aime mon métier, si c'était à refaire je signerai, j'aime être en classe et avancer avec les loulous, ils sont géniaux, mais des fois j'ai le sentiment que la charge est trop lourde pour mes petites épaules (mais ça dépend de la personnalité de chacun).
Bon courage dans tes réflexions!