Passage aux pieds nu en cours

Je fais partie des adeptes du pieds nus. Pourtant ici, je vais me permettre d’apporter une nuance qui me semble importante.

Il faut rester très à l’écoute de son cheval et ne pas s’enfermer dans une conviction. Nos chevaux domestiques sont à distinguer des chevaux sauvages, des siècles de sélection ont impactés leurs aptitudes physiologiques et leurs morphologies. L’existence de la ferrure a parfois dispensé les éleveurs ou les particuliers de trop s’interroger sur la qualité des pieds dans les choix de reproduction. Combien ont recours à des parages podologiques précoces pour favoriser la « perfection » d’un pied au naturel ?
Pas tous, loin de là. Il n’y a qu’à voir le nombre de chevaux présentant des défauts plus ou moins prononcés pour s’en convaincre.

Même si pour moi, la plus grande majorité des chevaux pourraient être pieds nus vu leurs conditions de vie et leur utilisation, quelques uns n’en n’auront pas la capacité. Il me semble important alors de ne pas s’acharner et de savoir avoir recours à ce qui nous est offert auprès des meilleurs professionnels.

Ainsi, et à titre d’exemple, une de mes juments présente une anormalité quant à l’épaisseur de sa sole (radios faites). La jument malgré plusieurs années passées pieds nus avec les soins d’usage était dans la régression totale après une période de stabilisation fragile. J’ai décidé de referrer devant. Quelques mois après ce retour « en arrière », je mesure tous les impacts positifs (impressionnant) de cette décision sur sa santé et son moral. Mon autre jument est pieds nus et a vécu son passage du ferrage au « pieds nus » comme une lettre à la poste. Je reste convaincue que c’est l’option la meilleure.

Tout cheval mérite qu’on lui donne la possibilité d’être pied nu pour retrouver toutes les fonctions optimisées de son métabolisme. Tout comme il a besoin de sa liberté et d’une vie sociale. Il faut les accompagner avec patience en mettant toutes les chances de son côté. Sous réserve également de ne pas négliger des pathologies nécessitant d’autres décisions sous prétexte qu’elles heurtent nos convictions personnelles.
Donc pour moi la réponse à la question est dans la plus grande majorité des cas, oui, le pieds nus est possible et préférable et il faut prendre le temps et les moyens nécessaires pour que ça réussisse. Dans quelques cas, ça ne le sera pas et alors il faut aussi avoir recours à un professionnel compétent.
Tous les podologues ne se valent pas, tous les maréchaux non plus.

Merci à tous pour vos réponses

C'est rassurant et ça me donne envie de me lancer enfin !

Bonjour à tous !

Me revoilà avec du nouveau.

J'avais commencé par faire déferrer uniquement des postérieurs mais il a perdu un fer au bout de deux semaine à un antérieur donc j'ai décidé aujourd'hui de le passer complètement aux pieds nus.

Pour les postérieurs ça ne lui a pas trop posé de problème, à part qu'il est en "guérison" d'abcès aux deux, donc encore un peu sensible.

Je me pose maintenant la question de comment faire pour que la transition soit la plus douce possible ?

Vaut il mieux que je le laisse au pré, s'habituer tranquillement, OU lui faire faire des petites balade en main sur route et herbe ?

Vu que ses abcès sont encore sensible je me dis aussi que c'est peut être pas une bonne idée de lui demander de marcher...

Je suis preneuse de tous vos conseils