Contrairement à ce qu'on croit, les gros canon ne sont pas plus doux, ni plus confortables. ça dépend complément de la bouche du cheval. Un mors épais est encombrant et ne permettra pas au cheval de se décontracter ou de sentir des indications fines.
Les double brisures ne sont pas des mors plus durs ou plus sévères que les simples. Plus le mors est articulé, plus il est mobile en bouche, donc les points de pression sont moins forts, plus répartis. Ici encore, l'important c'est la conformation de la bouche. Un cheval avec un palet plat sera plus à l'aise avec une double brisure en bouche.
Plus l'outil est simple et confortable, plus le cheval sera à l'aise avec. Mieux la transmission des informations se fait, plus les fautes de mains sont sanctionnées par la crispation ou les sorties de main du cheval.
Le principe, c'est donc de choisir un outil simple, confortable avec une texture neutre : olives, aiguilles, verdun, baucher (qui est à tort considéré comme un mors "dur"), chantilly... Les effets sont simples, les formes en bouche aussi. Canons normaux à fins pour ne pas trop pendre de place. Inox, acier pour rester neutre et hygiénique. La largeur est importante. SI le mors est trop étroit ou trop large, c'est inconfortable et ça pervertit les actions de main. Tout comme les alliages à effets qui pervertissent la réalité du dialogue.
Avec le mors chantilly, il faut aussi se méfier de potentiels pincements à la commissure, ce qui appelle l'ajout de rondelles.
Ensuite, tout le boulot repose sur la main. Avec un outil basique et neutre, le cheval renvoie toutes les faiblesses qu'un outil à effets masque, tait, trouble...
L'autre question sera de voir à quel point la bouche de la jument c'est véritablement endurcie ou non, une fois qu'elle aura un mors plus neutre

De là, tu pourras évaluer quel type de travail doit être conduit sur elle ou sur toi ou les deux
