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Avoir un cheval à 16 ans
Posté le 03/07/2018 à 17h58
angua
Posté le 03/07/2018 à 17h58
atom j'avais d'ailleurs trouvé intéressant que les romans explorent vraiment les limites de ce mythe de l'etalon sauvage. Autant le premier est assez naïf, un rêve d'enfant couché sur papier, autant d'autres le sont beaucoup moins. "Le ranch de l'etalon noir" en particulier m'avait marqué à ce niveau-la : d'un côté, Alex se sent dépossédé de Satan qui, malgré des débuts difficiles, est devenue grâce à un entraînement réussi un excellent cheval de course très facile à manipuler par qui que ce soit. Sa carrière, le fait que n'importe qui puisse s'en occuper, lui donne l'impression qu'il n'est plus vraiment à lui, même si Alec est le premier à trouver cette réflexion puérile. De l'autre, Black, toujours difficile, ne peut pas vraiment devenir un cheval de course car il est bien trop agressif envers les autres étalons, au point même d'en oublier Alec. Celui-ci devra renoncer à le faire courir, et Black finira reproducteur (même si un tome ultérieur le renverra sur les hippodromes). Ce n'est bien sûr pas une mauvaise fin pour le cheval, au contraire, mais ça en dit beaucoup.
On a donc là la limite du mythe : si être le seul à pouvoir approcher une grande bête sauvage est terriblement flatteur pour l'ego, on se retrouve néanmoins avec un animal dangereux (encore plus quand on est pas là), difficile à manipuler au quotidien, et, si touchante que soit la relation entre Alec et Black, leur histoire ne devrait pas faire autant rêver.
Bon, ça faisait un sacré apparté, j'ai tendance à me laisser aller quand on touche à un sujet qui m'intéresse !