Vu que j’ai été spécialement visé, je me dois de répondre. Je le ferai en plusieurs parties :
Un poney, tout comme un cheval, a besoin d’être débourré par un cavalier compétent. A défaut, dans certains milieux, les poneys ont acquis à tort une réputation de têtus, voire sournois ou méchants, tout simplement parce que certains poneys n’ont jamais eu sur le dos de cavalier compétent.
On n’a pas toujours à sa disposition de cavalier compétent et léger et, si on en a un, il n’a pas forcément le temps, la patience ou l’envie de débourrer des poneys; de plus, il est parfois utile de reprendre ponctuellement un cheval avec poigne, sinon il constate qu’il est plus fort que son cavalier et s’amuse à le faire marcher sur la tête …
C’est pourquoi il est utile que des adultes compétents débourrent, puis reprennent de temps en temps les poneys qui peuvent les supporter. Il y a en effet une limite inférieure : les Shetland ne peuvent pas être montés par des adultes et, pour la taille au-dessus, les Dartmoors ont une structure de croupe qui leur permet de porter un adulte, à la différence des Welsh A.
Mes poneys mesurent entre 1,20 et 1,30m. ‘Les pieds doivent toucher le sol’: pas du tout mais, comme on n’a pas en permanence de contact vertical avec la monture, la jambe ne peut pas être fixe sur des étriers et il est préférable de monter sans étriers:
Quand j’ai eu l’occasion, avant un stage d’attelage, de mettre mes poneys une semaine en pension dans un club hippique n’hébergeant ordinairement aucun poney, et qu’on m’a vu détendre mes poneys, le corps enseignant m’a demandé à les essayer, à commencer par l’instructeur (corpulent) et a été très satisfait de cet essai, bien que certains moniteurs aient été très gênés par l’absence d’étriers.
Quand je pesais 70kg pour 1,70m, j’ai eu trois poneys qui sautaient leur taille au garrot avec moi sur le dos, et un seul a égalé (et même dépassé) cette performance avec un cavalier de 50kg, car la plupart des cavaliers légers manquaient d’énergie. Maintenant que j’ai pris du poids, j’ai arrêté le saut d’obstacles avec mes poneys.
Jusque-là, on était au stade de la bardette. Avec des selles plus élaborées (selles en feutre avec arçon spécial, ou selles d’armes d’officiers), j’ai fait avec mes poneys dans les années 1980 de nombreuses randonnées de plus de 500km, participant notamment à 8 rallyes internationaux de l’époque (ancien nom de l’Equirando), où j’ai été vu par de nombreuses personalités du milieu du Tourisme Équestre, et personne n’a jamais trouvé que j’étais ‘délirant’.