emycmoi a écrit le 15/06/2009 à 13h28: |
| | Pour le dernier en date, c'était un couple zebre qui défendait le cadavre leur petit jusqu'à épuisement contre une bande de hyènes. |
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Un couple de zèbre ? Le zèbre vit en harem, pas en couple, et un étalon ne défend au mieux que la jument et non le petit qui est déjà mort ou condamné. Si le petit zèbre a été attrapé par les hyènes alors qu'il était aux flancs de sa mère pendant la course, alors oui, la mère s'arrête par instinct.
Mais quand le petit s'est fait distancer par sa propre mère et qu'il est trop tard pour lui, cette dernière ne revient jamais sur ses pas, c'est une réalité.
Ce genre de spectacle à sensations lors de reportages africains sont là aussi pour jouer avec le coeur des spectateurs. Tu as vu 100 exemples à la télé ? C'est quoi, "100 exemples" ? Il y a au moins un total de 500 zèbres/gazelles/antilopes/buffles/gnous qui meurent chaque jour dans CHAQUE réserve africaine. En somme, sur des milliers de mises à mort chaque jour à travers toute l'Afrique, ce ne sont pas quelques centaines de reportages à sensations (cela ne reproche en rien le sérieux des documentaires, simplement que les images sont soigneusement triées) qui seront représentatifs de la réalité.
Pour avoir un ami qui vit en Afrique dans les safaris, crois-moi que les reportages que France 5 et National Geographics présentent n'ont rien de bien représentatif sur le quotidien de chaque espèce (les courses effrénées, les chasses, ça marche mieux que le groupe de lions qui préfère s'épargner des efforts et qui mangent une carcasse abattue par des hyènes ou un léopard ; on a beau voir parfois ce genre de scènes, les reportages présentent toujours la lionne comme chasseur et la hyène comme charognard, alors que c'est l'inverse en réalité : la hyène est un chasseur bien plus redoutable et plus dangereux que la lionne).
emycmoi a écrit le 15/06/2009 à 13h33: |
| | Oui et non....
Un cheval qui craint l'homme car maltraité, j'en ai vu, pas besoin de cravache ou baton.
Enlève un petit a sa mère, elle va l'appeler plusieurs jours durant.
donc c'est bien qu'elle en a le souvenir, du moins un certain moment. |
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Pour l'homme qui maltraite, le cheval n'y pensera pas tant qu'il ne verra pas un humain. En revanche, dès qu'il en verra un, la vision provoquera le souvenir.
Pour la jument qui appelle son petit, c'est parce que bien souvent, le sevrage se fait sur une distance d'un ou deux kilomètres. Mais à travers les paysages, une telle distance est facilement couverte par les hennissements. Ainsi, elle l'appelle parce que le petit est encore dans son "champ auditif".
J'ai vu des poulains être séparés à un kilomètre de leur mère et qui communiquaient encore par hennissement (leur ouïe est terriblement fine comparée à la nôtre). Alors les cris duraient pendant des jours, parce que la "présence auditive" rappelait le souvenir.
J'ai connu un éleveur bien plus radical qui envoyait ses poulains dans sa deuxième structure (à plus de 12 kilomètres) tenue par un autre membre de sa famille, eh bien crois-moi que les cris ne duraient pas longtemps. Au bout d'une ou deux heures à chercher son petit (instinct maternel), la jument s'en retournait à son herbe. Oh, je ne dis pas qu'elle n'avait pas une curiosité exacerbée, car le poulain étant comme l'ombre de son corps, elle ne comprenait pas cette disparition soudaine.
Mais elle ne s'en émouvait pas pour autant pendant des heures :)