Donc journée riche en émotion hier... Et tellement positive concernant Daim (en ne parlant pas de moi 😇).
Nous travaillons en mors seulement depuis juillet, à raison d’1/semaine.... Toujours à la maison. Hier, Daim a découvert un nouvel endroit, un nouveau cadre de travail et une nouvelle cavalière. Alors que j’appréhendais cette nouveauté, il a été d’un calme absolu avant et après la séance, super en longe malgré les petits monstres (voire presque fayot a l’épaule 😏). Lorsque Julie l’a monté pour son diagnostic, il a su montrer qu’il comprenait les bases et qu’il savait les faire, dans une chouette attitude ; et cela s’est confirmé lorsque je suis remontée, malgré mon stress...
J’ai eu tout plein de gentils mots sur son caractère et son physique, et j’ai bien de la chance d’avoir un 5 ans aussi zen et gentil (et encore, qu’est-ce que ça aurait été si nous avions été « nous » ! Car clairement, s’il semblait bien hier c’était sacrément en dessous de nos séances habituelles), surtout vu les conditions d’hier.
Le retour s’est passé nickel, avec un Daimdaim qui monte tout seul dans son van car j’étais seule à ce moment là.
Maintenant.... Moi
Détente en longe très bien, un peu le trac… Mais ça va (je l’ai un peu secoué pour partir au galop, mais disons que ça a été). Flexion et compagnie super, puis je monte pour le présenter.
Au pas, cela va plutôt correctement : il voyait des petits monstres dans le fond du manège, donc difficile de faire les coins, mais dans les lignes droites mes fléchi droit me semblaient assez correctes, des petites extensions sur la volte, etc… Puis nous voilà lancés au trot.
Et CA-TA-STROPHE !
Daim a certainement senti mon stress, mais il s’est mis à accélerer fortement (apparemment je le stimulais fort dans mes jambes, ce que je n’ai absolument pas senti… Impact des chaps neuves ? 😒), j’avais du mal à le canalyser, / le manège étant en carré (donc pas de graaande longueur), dès que j’avais l’envie de faire quelque chose (donc pli, contre-pli, rien que ça…) je me retrouvais mécaniquement vite vers ce fond de manège qui fait peur, donc Daim se tirait sur son épaule interne, et donc cela désorganisait tout mon début de demande (allez, j’ai un peu triché quelques fois en faisant du coup des cercles en contre-pli…).
Résultat, cela m’a contracté, j’avais un contact piteux, Daim essayait de passer au-delà de la main, donc j’avais les mains en l’air et en pression constante. Et bim, la boucle infernale : je suis crispée, il le sent et continue d’aller vite, j’essaye d’agir vers le haut pour réequilibrer, sauf que je sens qu’on est 2 à tirer, qu’il ne faut pas, et je me recrispe… 😡😞
Résultat, mes tentatives de cession de machoire, de recherche de décontraction en cherchant des bébés extensions d’encolure n’ont absolument pas marché. J’ai voulu galoper également alors que je n’aurais, je pense, pas du, il y avait mieux à faire (d’ailleurs Daim n’a jamais eu de réaction vraiment négative finalement, alors que j’aurais bien mérité d’être par terre…).
Bref, je suis descendue pour le donner à l’instructrice en étant juste furieuse contre moi-même, de mon incapacité à gérer mon stress et mes émotions, et très déçue de n’avoir pas pu montrer ce que l’on fait vraiment tout les deux, à savoir un travail peut-être simple, mais au moins propre et détendu 😭…
Notamment avec un contact dont je suis plutôt fière, vu comment je me préoccupe de sa bouche à longueur de séance.
Julie est donc montée pour voir ce qu’il en était, et Daim a tout de suite changé d’attitude : beaucoup plus zen, se tenant (sans faire la course à l’échalotte, comme dit Bertrand…)… Et faisant vraiment bien ses pli/contre-pli, extension, ses cessions de machoire, etc.
Ca m’a déjà fait beaucoup de bien de me dire que s’il répondait ainsi, c’est que finalement les bases que nous travaillons sont quand même saines et qu’il sait bien y répondre. Une fois son bout de séance terminé, Julie a donné son bilan : principalement un déséquilibre gauche/droite assez marqué, et également un manque de réactivité dans les demandes (il faut du teeeeemps

).
Une fois à cheval, je me suis sentie toute de suite plus à l’aise d’être guidée pour la suite de la séance, notamment par la bonne humeur de Julie et sa gentillesse vu la boule de nerfs que j’étais.
Donc au programme : travail sur la descente de main à l’arrêt, au pas et au trot – et surtout en gardant les bras biens parallèles, car j’ai la manie (dont je ne m’étais absolument pas rendue compte) de rapprocher pas mal mes mains. Résultat : les rênes appuient sur l’encolure voire sur les joues, et au minimum entrainent de l’inconfort ; il est donc primordial de bien garder les mains écartées et parallèles.
Dans un deuxième temps, travail du fléchi droit/extension dans la volte en essayant vraiment de bien le suivre dans son mouvement, au pas et un peu au trot.
Et dernière partie, travail sur la réactivité et des assouplissements : avec 2 cercles identiques (en 😎, travail sur le premier cercle en extension dans le pli, puis une fois que tout va bien, passage sur l’autre cercle avec un cheval plus redressé et en contre-pli. Durant toute la séance, clairement le changement de Daim était visible par rapport à mon premier passage : beaucoup plus concentré, moins précipité, vraiment plus volontaire et studieux. Bref, Daim quoi !
Cette séance hors de la maison m’a montré que mon GROS soucis de confiance en moi une fois montée (car à pied, je me sentais super bien !) peut être réellement très invalidant pour moi. Je stress, je monte mal, du coup le cheval ne va pas bien… Et rien ne va (d’ailleurs lors de l’essai de selle, Daim se précipitait aussi un peu comme ça à cause de mon stress...). Il va falloir que je sorte vraiment de ma zone de confort à ce niveau, car ce n’est juste pas possible que je gache des séances hyper formatrices à l’extérieur uniquement parce que (cocher la mention inutile) : je pense monter comme une zezette ; je ne mérite pas Daim ; j’ai peur qu’on me juge ; la réponse D.
Alors maintenant, je me bouge le popotin : cours avec Bertrand Ravoux fin septembre ; cours avec Stéphanie Durant (j’espère !) en 2018 ; et en 2019, s’il y a des petits concours aux alentours, c’est pour ma pomme !
