échec en tant que proprio

Ben c'est comme dans un couple d'humains, quand rien ne va plus, la séparation c'est le mieux.
A quoi bon resté ensemble si les deux parties en souffre ?
Donc quand un cheval ne nous convient pas , il vaut mieux pour lui de trouver l'humain idéal ailleurs.
Et pour l'humain de trouver un autre cheval .

marlin Bien sûr que ça peut arriver de ne pas s'entendre avec un cheval et dans ce cas mieux vaut lui trouver le propriétaire qui lui convient. Ce que tu as fait et ça tu peux en être fière puisque tu ne t'es pas "débarrassée" de ton loulou tu lui as trouvé une nouvelle famille !

Maintenant l'échec était peut-être plutôt au niveau de ton choix à l'achat : tu sembles t'être plus attachée à l'esthétique et n'avoir pas tenu compte que ce cheval n'avait jamais été sorti alors que tu veux faire des balades. (ce n'est pas une attaque mais l'impression que me donne ton message)

Du coup maintenant tu sais ce que tu veux, tu ne referas donc pas la même erreur : le principal étant d'essayer le plus de fois possible ton futur loulou à l'extérieur

Je dirais que ça dépend du caractère du proprio...
Rien n'est jamais acquis avec les chevaux, il faut rester humble mais sans se dévaloriser et en gardant la foi.
La notion "d'échec" n'existe que chez l'humain et parfois on a envie d'arrêter plutôt que de souffrir, mais dans la réalité on créer notre propre souffrance car on a l'impression d'être blessé narcissiquement et que la seule façon d'arrêter ça c'est de cesser la situation (vendre le cheval etc)

Si c'est juste que l'envie n'y est pas (d'éduquer un cheval) c'est une autre question (bien que je doute des motivations d'avoir un cheval alors qu'on ne désire pas l'éduquer)
Se sentir parfois très bien et très mal avec un cheval c'est normal, le tout est d'accepter qu'on puisse parfois se sentir mal sans se laisser dominer

Bonjour, pour ma part, cela m'est arrivé en 2009. J'ai adopté une jument de 4 ans trotteur US, facile à manipuler mais très caractérielle. Le 1er essai aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Elle m'a fichu par terre mais bon je n'ai pas capitulé. Et puis les jours et mois s'en suivent et peu de feeling. Je décide de faire venir un moniteur, je prends des cours et des cours et le moniteur parfois était obligé de monter dessus pour la canaliser. Des fois, elle transpirait au bout de 5 mn de travail. Elle ne tenait pas en place jusqu'au jour où elle s'est cabrée au point de tomber de l'autre côté de la carrière. Évidemment j'étais dessus... elle est tombée sur moi et j'ai eu une chance inouïe de m'en être sortie vivante. Il a bien fallu me résigner à la rendre. Je n'avais pas le niveau et c'était un pur sang. Quand j'ai pris la décision de m'en séparer, c'était un véritable échec pour ma part. Et puis le jour où l'association me la reprise j'ai vécu ça comme un super soulagement. En fait, elle n'était pas faite pour moi ! Elle a été adoptée par un jeune homme par la suite et tout s'est très bien passé. Malheureusement elle est décédée de maladie 3 ans plus tard. Pour ma part, j'ai adopté un AA, plus âgé et on est inséparables depuis. Il est froid dans sa tête, il a un caractère dominant avec ses congénères mais c'est un amour de compagnon avec moi. Par contre, c'est un cheval de nana, il n'aime pas les hommes. Alors je me dis que si ça se trouve c'était ça le problème avec mon ancienne Juju et mon manque de niveau aussi. Des fois, il ne faut pas insister et se remettre en question.

Je rejoins le témoignage au dessus
Il y a une bonne dizaine d'années, j'avais pris une jument a l'essai (elle avait 16 ans) elle n'était pas méchante, mais pas assez manipulée et pété de sang. Avec des bons cavaliers ça passait plutôt bien , mais avec moi qui était jeune et un niveau moyen ça n'allait pas du tout .
A pied comme en selle je me foutais des trouilles pas possible , j'ai du me résoudre à la rendre...

Ensuite j'ai craqué sur une petite jeune de 3 ans, encore une fois j'en ai bavé comme jamais .... mais j'ai tenue bon , je me suis faites accompagné pendant de longue années. Il y a eu des chutes, des larmes, du doute, du désespoir, mais aujourd'hui c'est l'amour de ma vie , nous avons trouvé une harmonie et une complicité qui fait que nos sorties sont toujours un réel moment de bonheur

Ce n'est pas un échec : tu as avancé dans ta vie, et lui aussi. Ensemble d'abord, puis séparément. Cela te servira avec ton prochain dadou, et apparemment lui est heureux ? (Je ne dis pas qu' il ne l'était pas avec toi. Mais c'était différent.). Continue bien......

Le niveau certainement (bien que de questions me suis-je posées), les connaissances peut-être pas, en tout cas pas qu'il était possible de demander de l'aide. Bien qu'un physique hors du commun, c'est une copine qui le vendait et oui, je me suis laissée "faire" car on se connaissait et j'ai pas cherché plus loin.

On entend souvent le discours : un cheval c’est pour la vie, on ne s'en sépare pas et on l'assume jusqu’au bout. On voit aussi beaucoup de gens, ici sur le forum ou sur les réseaux sociaux qui parlent uniquement du positif dans le travail avec leur cheval.

De ce fait quand on se retrouve dans une situation compliquée (problèmes de comportement, financier ou même inadéquation avec les objectifs de départ) ce n'est pas toujours simple de se sentir un peu "décalé", les gens gardent, moi je vends, les gens font des choses super, moi je galère.
Déjà une relation n'est pas linéaire, il y a des hauts et des bas, ça se construit. On passe par des doutes, des remises en cause plus ou moins importants. Et ça c’est valable dans la plupart des relations.

Ensuite vient le choix (et la capacité si on l'a) soit de passer au dessus de tout ça pour soi réussir à avancer et faire évoluer les choses, soit d'admettre qu'on n'a pas acheté le bon. C'est pas simple car passer au dessus des difficultés veut dire se battre contre soi même, ses peurs parfois. Et vendre est souvent vécu comme un échec.
Mais acheter un cheval c’est toujours un peu la loterie, parfois on tombe sur le bon, parfois non, parfois il y a un déclic, parfois non.

Pour moi la vraie force c’est de savoir prendre les bonnes décisions pour tout le monde. Ce cheval est surement plus épanouis avec une personne qui lui correspond mieux. Et toi tu trouveras surement un cheval avec qui tu seras plus épanouie !

Ok tous les couples cavaliers cheval ne sont pas faits pour fonctionner éternellement... Mais les proprios de chevaux pour qui tout roule sans aucune embûche sont très très rares. Si on n'est pas prêt à être en difficulté, à devoir revoir ses méthodes, et à faire progresser sa relation avec le cheval, je crois qu'il faut partir sur des demi pensions et pas sur un achat. Il ya forcément un moment, surtout avec un premier cheval, où les choses se corsent. Et c'est là qu'il faut savoir prendre sur soit pour surmonter le cap. C'est aussi ce qui crée un lien fort avec le cheval.

J'ai l'impression que les tinkers sont souvent moins faciles qu'ils n'en ont l'air et que leurs cavaliers peuvent être désagréablement surpris... Sur CA, j'ai suivi deux sujets dans lequel des irish cob ont été revendus assez vite (de quelques mois à un an, de tête) parce que leur propriétaire n'avaient plus de plaisir à les monter. C'était à chaque fois de gentils loulous, mais très sensibles et avec beaucoup de force, un bon cocktail pour se faire peur...

La mienne (car j'ai une jument de Barbie aussi, et une vraie de vraie pour le coup = une gypsy cob palomino dorée...) a l'air toute douce et toute calme, tout le monde me dit "elle a l'air cool", et elle l'est... si elle se sent en confiance. Elle est très émotive, elle a vite peur de choses anodines, elle a le chic pour se mettre en stress, mais elle prend toujours sur elle, si bien que parfois, on n'a aucun avertissement digne de ce nom avant que ça pète. Je suis rarement surprise parce qu'on est ensemble depuis quatre ans et que je la connais bien, mais je ne me sentirais pas tranquille si je l'envoyais en balade avec quelqu'un d'autre. Pourtant, c'est une vraie gentille !

J'ai eu beaucoup de chance de tomber sur la "bonne" du premier coup (c'est mon premier cheval, je l'ai depuis 4 ans et je l'aime encore plus fort qu'au premier jour ), mais tout le monde peut se tromper. Je pense que même s'il ne faut pas s'arrêter à la première difficulté (ou même à la deuxième, ou à la troisième... xD), tout cavalier a le droit de ne pas/plus s'entendre avec son cheval et de vouloir passer la main. C'est aussi grâce à ça qu'on trouve des chevaux adultes à vendre, sinon on devrait tous acheter nos chevaux au sevrage ou attendre que des cavaliers se retrouvent en faillite ^^

J'ai déja raconté plusieurs fois mon histoire du coup certain risquent de dire que je me rabâche

J'ai commencé l'équitation en janvier 2012 à 18ans, sans jamais avoir approcher un cheval de ma vie avant. Ma mère avait fait 2/3 balades quand elle avait 20ans, quand je lui ai dis que j'aimerais bien avoir mon cheval, elle a sauté sur l'occasion. Elle a flashé sur une annonce d'une jument pie de 15/16ans étant au pair dans un club à 600km, vie au paddock en terre sèche.
On a prévu une date pour l'essai, je suis monté dessus en fin d'après-midi, avec une jument complétement out. 2ème essai le lendemain juju à peine plus réveillée.
Arrivée à la maison, après 3jours de box, je l'emmène en manège, elle me vire au galop. Puis accumulation de chutes causé par un box ferme, un air beaucoup plus frais, mon niveau débutant g2, un esprit de compét fort, un travail beaucoup plus léger que ce qu'elle faisait, la découverte qu'ici on a de l'herbe verte elle embarque au galop quand je la sort en main pour aller brouter (en main ça se dégrade aussi vite) ... Les monos montent dessus mais redescendent dépités et finissent par la refuser en cours, le coach la met dans son cours de cso car elle aime sauter avec un bon coup de saut mais les g7 refusent de la monter parce qu'elle embarque brin de zingue et vire à la détente. Ya qu'en extérieur en selle où ça va bien mais j'ose pas sortir du petit parcours dans l'écurie.
Achat d'une nouvelle selle, passage ostéo, dentiste, véto, changement de mf, changement de mors ... Dp gratuite qui malgré les chutes veut aller en cso avec donc s'accroche.
On me propose de la faire pouliner, meilleur temps de dresser le poulain que d'essayer de changer la mère à cet âge. Bon ok. On me présente une étalonnière avec des étalons allemands ou lusi (je sais plus).
Je réfléchis. La dp finit à l'hosto et moi je la monte dans le petit manège à shet pour qu'elle n'ai pas la place de partir à fond. ça rime à rien, le gérant me dit de la vendre et en échange il me trouve un cheval plus adapté.


Elle est partie avec une dame qui pour son plus grand bonheur à nikita l'a mise à l’endurance!


Le gérant m'a trouvé Rubis avec qui je suis depuis 5ans et c'est le rêve absolue! C'est ma jumelle version cheval!