Pour moi, ton problème est dans ton énnoncé
"Je descend car la situation est bloqué et je n'ai pas encore retrouvé toute mon assurance en selle."
Cette phrase le résume complètement: d'une part, ta jument sent forcément ton manque d'assurance, qui induit probablement des modifications (infimes) dans ta façon de te comporter avec elle en selle pendant la balade, et qui renforce son sentiment d'insécurité lorsque tu es sur son dos. Le fait d'aller chez ton amie, et donc pour elle, de se dire qu'elle va retrouver un compagnon équin rassurant fait qu'elle n'a aucune envie de s'aventurer seule avec toi pour la suite de cette balade. C'est un peu le serpent qui se mord la queue: tu as peur, tu lui communiques, elle se sent en insécurité devant ce comportement et refuse de continuer dans ces conditions sans autre compagnon rassurant.
D'autre part, le fait de mettre pied à terre, lui confirme encore que tu n'es pas sûre de toi en temps que cavalière, et qu'elle a raison de s'inquiéter puisque finalement si tu n'oses pas t'imposer, c'est peut-être qu'il y a vraiment danger à s'aventurer seule (de son point de vue, évidemment). Du coup, le fait de descendre ne fait que lui apporter du confort: plus de poids à porter, et surtout, un piéton enfin rassurant qu'on peut suivre, c'est une solution bien plus confortable pour elle!
Le fait de reproduire cette situation à chaque fois qu'elle fait un peu de "cinéma" (qui n'en ait pas, puisque tout s'explique de son point de vue à elle), lui enseigne: "en fait, la solution la plus simple et la plus confortable pour moi, c'est de gigoter, faire demi tour, trépigner, bref tout ce qu'il faut pour qu'elle mette pied à terre, comme ça, je retrouve un peu de confiance (qu'elle ne m'apporte pas en selle puisqu'elle est crispée, et que je vois qu'elle cède à chaque difficulté)" Bien sûr, ce raisonnement n'est pas conscient, c'est juste induit par ta façon de fonctionner...
Pour moi, la solution réside dans le fait de ne plus descendre: pour pas que ce soit trop difficile et stressant, prévoit au départ une toute petite boucle, sans passage trop délicat ou dangereux, sans passer devant la copine, mais en revanche, dis toi que quoiqu'il arrive, tu restera en selle! Prévois un temps de balade plus important que d'ordinaire, pour prendre le temps chaque fois qu'elle bloque, de résoudre le problème de la même façon que si elle avait peur (d'ailleurs, au fond, c'est de la peur, pas d'un objet, mais de s'aventurer loin de la sécurité avec une cavalière peu sûre d'elle et donc pas rassurante).
Donc si elle s'arrête et cherche à faire demi-tour, on remets face au chemin et on attends (je ne réexplique pas la méthode, très bien expliquée au dessus)...
Lorsque cette toute petite boucle se fera sans encombre, de façon fluide, alors, petit à petit, tu rallongeras tes parcours et y ajouteras des difficultés, mais toujours en te disant "je reste en selle". Il n'ya vraiment qu'en cas de danger absolu et immédiat que je descend, mais à toi d'anticiper pour éviter que cette situation arrive...
Voilà, c'est sûre, ça va te demander de prendre beaucoup sur toi, mais à terme, c'est à mes yeux, la seule solution pour te redonner de la crédibilité aux yeux de ta jument, et pour toi de reprendre de l'assurance lorsque tu verras que ça fonctionne.
Bon courage!