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Se préparer au départ d'un animal
Posté le 12/12/2018 à 12h41
Mes chiens sont des chiens, ils ont une place de chien, je ne les considère pas comme des enfants, ça ne m'empèche pas d'être au fond du gouffre quand j'en perds un, de pleurer quand je parle de celui qui est mort y'a 15 ans, de ne pas bien dormir quand j'en ai un qui est malade...
Pareil que Tam, mes chevaux, mes cochons d'inde font partie de la famille.
Pas comme si c'étaient mes enfants mais pour ce que chacun m'apporte en étant soi-même, en étant différent de moi dans son animalité, avec ses besoins, son mode de vie.
Le plus important quand une personne décède c'est d'avoir de beaux souvenirs à garder en mémoire...
Et comme les animaux sont dépendants de nous, faut aussi se préparer à faire ce qui est nécessaire et juste envers eux, bien les traiter dans leur vie, les accompagner dans le déclin, laisser partit ou continuer les soins en son âme et conscience...
Et je réagis pareil pour n'importe quel décès y compris quand j'ai perdu mon père... donc la façon dont on fait son deuil de qqun n'a pour moi rien à voir avec l'attachement qu'on lui porte.
le "truc" que les psys ont trouvé c'est qu'une personne indépendante affectivement, équilibrée, qui aime les gens pour eux-mêmes, sera triste lors du deuil POUR la personne décédée (il ne pourra plus faire ci ou ça, nous ne partagerons plus ces moments de complicité)
les deuils pathologiques c'est + des personnes auto centrées sur elles-mêmes, "infantiles" au niveau intérieur, qui vont larmoyer mille ans en disant : "moi je suis tout seul
moi je suis triste
moi j'ai plus personne
tu te rends compte de ce que M'arrive"
du coup qqn d'équilibré et "sain" va être très triste mais accepter le deuil sans s'enterrer avec le disparu.
une personne mal équilibrée va se raccrocher et s'éteindre avec le disparu car elle ne peut pas vivre pour et par elle-même.
(Bon je schématise, j'avais lu un bouquin entier là- dessus )
moi je ne peux pas vivre sans cochon d'inde , je sais qu'ils vivent 7 ans, je les y amène dans le plus grand confort possible, une fois mort et enterré je pleure pdt 3 jours et le 4è jour j'en rachète ! Une nouvelle aventure commence, ce qui ne m'empêche pas d'être triste en pensant aux petits disparus mais aussi de rire en repensant aux bons moments passés ensemble.
Par contre j'appréhende plus la mort de mon cheval mnt qu'il a 19 ans et commence à avoir des poils blancs qui apparaissent sur sa tête. Ca m'apparaît comme qch de flou, lointain, incertain mais "obligatoire" et atroce. j'y pensais jamais avant, et depuis cette année et la découverte de ces poils.... ça me vient parfois à l'esprit...