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Alimentation en randonnée
Posté le 20/01/2019 à 19h22
mraaw
Posté le 20/01/2019 à 19h22
Bop, je vais aller à l'encontre de beaucoup de reponses...
J'ai fait l'année dernière 1 mois, 480km au mois donc 120km à la semaine, soit 6jours à 20km et un jour de repos, approximatif car étapes jamais exactement de la même longueur, ni du même dénivelé. Ces distances ne prennent pas du tout en compte le dénivelé, si on l'ajoute on arrive plus près des 25km.
Et bien les journées sont longues. Et c'était en été, j'avais un cheval monté et un bâté, ce n'était pas donc pas moi qui ralentissait le rythme, même si je marchais j'étais plus rapide qu'eux.
Bref, ils étaient à l'herbe. Toujours bien choisie, belle et grasse, et je les laissais grappiller ce qu'ils voulaient en journée, j'ai remarqué qu'ils se faisaient des cures sur plusieurs jours de plantes/arbres en particulier.
Cette année pour 3 mois un seul cheval, monté (et donc bâté puisque j'ai beaucoup marché), avec dénivelé ++ (Millevaches + Auvergne + Lot notamment), le rythme était biiiien différent. Et quand on n'a pas de date de fin, on traine. On fait des pauses plus longues, on discute beaucoup plus... Je suis restée parfois une semaine volontairement au même endroit, puis j'ai attendu une météo favorable, puis repos suite à blessure... je suis très loin des 500km/mois, et plus on part longtemps plus on s'en éloigne. Je n'ai même pas osé faire la moyenne par jour, ça aurait été ridicule. Mais 3 mois 780km hahaha.
Là le cheval était à l'herbe + foin, j'ai senti un coup de mou (+arrivée des températures négatives) et j'ai voulu complémenter, je n'ai pu trouver que l'avoine, qu'il n'a pas digéré, je la retrouvais entière dans les crottins.
25km/jour, on s'arrête pas pour discuter pendant 1h. Ça représente déjà 5h de marche sans s'arrêter à 5km/h, on ajoute une pause midi , une pause goûter, une pause pipi, une(plusieurs !) pause(s) carte, des pauses photos, une pause ravitaillement, un village à traverser..
Un truc qu'on oublie souvent c'est le temps passé au camp, je compte 2h à partir du moment où j'arrive au lieu de bivouac et le moment où je pose mes fesses pour manger.
Faire le tour de la pâture, monter la clôture/l'attache, désseller, panser, monter la tente, sortir le sac de couchage, se changer, organiser le bazar pour éviter la rosée/pluie, monter la "cuisine", choisir le menu, préparer et cuisiner, faire la vaisselle etc... sans compter si on veut prendre une douche, faire une lessive... Ou juste au calin au cheval. Le temps passe vite et il n'était pas rare que je monte la tente de nuit et que je ne cuisine pas parce que je ne pensais qu'à dormir.
Le matin je compte 2h à partir du lever jusqu'au départ, 1h30 en faisant vite. 1h si pas de tente et cheval propre.
Ça a bien fonctionné pour moi comme ça, mais avec le cheval de bât en plus du cheval monté j'aurais du prendre un cmv, typiquement l'oligovit de chez Reverdy est pratique car tout petite quantité et volume faible, 1,5kg/mois/cheval, donc 3kg/mois pour deux chevaux.
Avec le cheval monté seul j'ai préféré le laisser gérer, je n'avais pas le volume suffisant pour transporter du grain, ce que j'ai transporté pour lui c'était du volume de nourriture en moins pour moi. J'avais les petits pochons en jean prévus pour ça mais ravitaillement tous les 2j si grain c'était pas possible, et impossible de trouver toujours le même. J'ai donc privilégié les pauses, les cures par lui même, le bon foin varié et surtout les fruits trouvés en chemin, 2 matin et soir.
De façon générale, avec un cheval bien entraîné, on fatigue vraiment plus vite que lui !
Mais il faut surtout un cheval qui aime ça, qui arrive à bien se reposer tous les soirs, sinon c'est pas possible.