Vraiment, je pense qu'il faut être plus nuancé.
Le cheval peut tout a fait avoir parfaitement intégré des ordres vocaux à pied mais, si son cavalier en selle a une posture et des actes contradictoires, on peut bien lui donner l'ordre vocal qui va bien, le cheval ne sera pas en mesure d'y répondre
Tout comme la pression sur les rênes pour arrêter qui peut être en totale contradiction avec l'assiette, le mouvement, le dos du cavalier qui indiqueraient tout le contraire !
En équitation, la position précède l'action. C'est une règle de base. Et cette règle devient impérative dans le travail d'un jeune cheval sorti du débourrage, encore très sensible aux effets de la présence du cavalier sur son dos. Au fil du temps, beaucoup de chevaux soumis à ces contradictions finissent par devenir sourd aux incohérences posture/ordres. Souvent parce que les cavaliers n'ont pas conscience de leur incohérence, et s'attachent justement à la pression des rênes ou des jambes associés à l'ordre vocal, et sanctionnent le cheval qui n'y "répond pas". La sanction étant plus désagréable que l'incohérence posture/ordres, le cheval apprend à ne plus écouter la posture. ce qui engendre plus tard bien d'autres problèmes.
Tout ça pour dire que : avant d'augmenter la pression des rênes, des jambes ou d'user de toute sanction, il faut revoir la cohérence du cavalier. Si le corps dit "avance" pendant que les mains et la voix disent "arrête", le pauvre cheval fait juste l'expérience de la schizophrénie de son cavalier
Plus le cheval est vert dans le travail, plus il possède encore cette perception, la respecter c'est garantir un cheval fin aux aides et s'ouvrir les portes d'une équitation discrète et centrée par la voie royale. ça s'appelle l'isopraxie ou homologie gestuelle spontanée, que l'équitation retraduit depuis bien longtemps par cete judicieuse injonction : la position précède l'action.