couagga
Entièrement d'accord avec vous
Je me suis d'ailleurs rendu compte en l'écrivant que "glisser les doigts dans ses oreilles" pouvait sembler très intrusif. Moi-même si quelqu'un essaye de "glisser ses doigts dans mes oreilles", je vais probablement montrer des signes de désaccord
Mais l'écrit nous fait parfois prendre des raccourcis qui facilitent la lecture, mais pas la compréhension.
Je précise donc que je ne tiens pas du tout à fourrer mes mains partout sur mon cheval à tout bout de champ et que je respecte sa sensibilité. C'est un cheval qui, comme je l'ai dit, est peu tactile et n'apprécie pas spécialement les contacts physiques, donc je respecte ça et je ne suis pas intrusive.
Par contre, petit à petit, en laissant à la confiance mutuelle le temps de se construire, et de manière brève et ponctuelle, j'ai essayé de vérifier son degré d'acceptation aux différentes manipulations, ce qui me semble important pour pouvoir intervenir en cas de problème de santé. Par exemple s'assurer que le dentiste ou l'ostéo puisse avoir accès à la bouche et à la langue, que le vétérinaire peut avoir accès au fourreau. L'intérieur des oreilles est venu en dernier parce qu'effectivement, ce n'est pas une zone dont l'accès est primordial pour la majorité des soins courant.
Or, je constate une différence de réaction sur cette partie du corps : ailleurs, il est clair qu'il n'apprécie pas particulièrement mais qu'il est capable de prendre sur lui et d'accepter la manipulation. Dès que je m'approche du "pavillon" (je ne sais pas si ce terme existe en anatomie équine, mais c'est pour situer la zone), il réagit vivement, c'est-à-dire que pour cette zone et celle-là seulement, sa bonne éducation cède le pas à quelque chose de plus fort, qui ne me semble pas relever de la simple gêne ou du simple désagrément (qu'il ressent aussi sur d'autre partie du corps, mais qu'il arrive à contenir)
Donc j'associais ça à un mauvais souvenir possible sur cette zone : je sais que son pré-débourrage a été assez brutal. Même s'il a ensuite été laissé tranquille puis manipulé et débourré beaucoup plus en douceur à 5 ans, ce qui a partiellement adoucit les effets de ce premier contact à l'homme, on ne peut exclure qu'il en garde quelques séquelles physiques ou mentales.
En lisant ce topic, j'ai pris conscience qu'il pouvait aussi s'agir d'un problème d'ordre vétérinaire peu visible et donc d'une douleur actuelle, et pas seulement du souvenir d'une douleur ancienne. D'où mon questionnement