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Jeune cheval diagnostiqué ataxique ( wobbler)
Posté le 28/06/2019 à 14h13
J'ai eu une jument pendant 6 ans qui était ataxique. Je l'avais achetée à 10 mois, elle n'avait aucuns signes de la maladie, ça s'est développé très très lentement les premières années (quelques signes en y repensant mais ne connaissant pas la maladie je ne me suis jamais inquiétée je la qualifiait juste de "maladroite", personne d'ailleurs ne s'en était rendu compte). Au moment du débourrage à 5 ans (coïncidence ou non ?), ça s'est amplifié, j'ai alors fait venir le véto qui nous a tout de suite envoyé au Cirale, une clinique spécialisée dans les problèmes locomoteurs. C'est là que le diagnostic est tombé : ataxie des postérieurs, peut-être également légèrement des antérieurs étant donné qu'elle trébuchait facilement.
On m'a dit que je pourrai continuer à la travailler tranquillement, car chez elle c'était surtout par vagues, parfois ça va, parfois ça va pas. Je me suis dis que j'allais simplement m'adapter, que c'était pas grave.
Et puis je me suis rendu compte que le plus dur pour moi, c'était la possibilité que ça dégénère. Le fait que cette si grande et réputée clinique me dise "on sait ce que c'est, mais on ne sait pas pourquoi ni comment et on ne peut rien faire". Voir la maladie empirer, voir la jument ne plus savoir marcher, jusqu'à ce qu'elle ne sache plus se lever, et de rien pouvoir faire. C'est une jument qui adore le travail, qui se donne à fond, qui ferait les choses en rampant s'il le fallait. Alors cette perspective de la voir prisonnière de son corps me rendait vraiment malade. Je ne savais plus aller la voir sans avoir mal au coeur.
Je l'ai revendue un an après le diagnostic, à une personne que je savais sérieuse tenant une pension retraite, pour de la balade tranquille et du TAP (ses enfants voulaient apprendre la liberté et la jument était déjà bien rodée et adorait ça), parce que je n'arrivais plus à prendre aucun plaisir avec elle.
J'ai peut-être fait l'autruche en la vendant, mais mes sentiments transparaissaient dans ma relation avec elle, j'étais plus irritable, moins patiente, je passais moins de temps avec elle. Alors pour notre bien à toute les deux, je l'ai vendue à une personne chez qui je savais qu'elle serait bien, qui saurait passer au dessus de sa maladie.
Bref, tout ça pour dire que je déconseille l'achat d'un cheval ataxique. Oui, certains vont rester au degré I et ne jamais évoluer, ils auront une vie presque normale, mais ça reste une "maladie" assez obscure encore aujourd'hui dont on ne connait pas grand chose. C'est déjà dur quand nos loulous se font des bobos, petits ou gros, mais c'est encore pire quand on ne peut rien faire à part regarder.