Notre cheval mourrant

Mais tellement.

solange27

je comprends tout à fait qu'on ait du mal à assister à la souffrance d'autrui. Donc je ne te critique pas. J'espère en tout cas, que tu ne l'as pas pris ainsi. Mais on n'est pas impuissant face à ça. Et c'est surtout là dessus que j'aimerais t'interpeler
On a la possiblité, nous humains, de pouvoir apporter des solutions dans bien des cas. Même si cela inclus un période d'inconfort plus ou moins intense. Et parfois l'animal que l'on soigne perçoit le soulagement procuré, même s'il n'est pas complet ou immédiat. J'ai été impressionnée par la capacité des animaux à accepter des situations improbables, en grande souffrance, et à se laisser faire par les humains autour d'eux… ça consolide ma conviction sur le fait qu'ils sont eux-mêmes accrochés à la vie, et qu'une certaine forme de confiance en nous semble les animer pour peu qu'on est partagé de vraies expériences positives ensemble. D'autant plus que lorsqu'on les voit renoncer, c'est tout autre chose, et ce contraste est flagrant.

Je suis bien sûr contre tout acharnement inutile. Juste ne pas renoncer avant d'avoir essayer

couagga Merci pour tes mots...

Oui bizarre ce post. Le mec 70 ans, 20 ans d'équitation (bon ça se peut qu'il ait commencé sur le tard) mais discipline élevage?? Et Clermont-Ferrand en Bourgogne, je ne savais pas que j'habitais en Bourgogne, je pensais bien me situer dans le Puy de Dôme, mais enfin, peut être on t'ils changer la région pendant la nuit.
Si ce n'est pas une arnaque, désolée pour la jument et j'espère qu'elle aura eu les soins nécessaires car les vétos font des arrangements pour des frais comme cela, mais je doute que ce ne soit une arnaque

couagga De toute façon c'est évident que s'il arrive quelque chose à mes chevaux je prendrai le temps de la réflexion et je soignerai tout ce qu'il est possible de soigner sans trop de souffrance, isolement, enfermement et longueur de temps.

Pour la colique, c'est un cas particulier je trouve (par rapport à une fracture ou une longue maladie), parce que l'opération est très coûteuse, très incertaine (je ne connais pas les stats, mais je ne connais qu'un seul cheval opéré qui est encore vivant), et engendre de longs mois de souffrance et de nouvelles incertitudes... Sans compter (et cela ne compte pas pour moi), que tu te retrouves avec une tondeuse à gazon quasi immontable, et la peur que cela recommence.

Mon poney a fait une colique une fois, le véto m'avait dit que si le matin il 'avait pas crottiné, c'était clinique ou euthanasie, et je lui ai répondu : "il ira pas en clinique. Si demain matin, rien n'est revenu à la normale, vous viendrez le faire partir et abréger ses souffrances". Et je l'aurais fait... (il a fait un crottin à 2h du matin)

solange27 Je comprends parfaitement ton avis. Je suis également contre les acharnements...

solange27 alors c’est loin d’etre vrai que les chevaux opérés de coliques deviennent tondeuses à gazon. Beaucoup d’entre eux peuvent revenir à leur niveau d’avant, et ils ne sont pas forcément plus prédisposés à en refaire que les autres.

Après les réussites dépendent de beaucoup de facteurs : l’origine de la colique, le temps qu’on a mis à s’en apercevoir et faire le nécessaire, si on attend trop longtemps avant d’operer, si on suit le protocole etc...

Il est clair que certaines coliques ont très peu de chances d’être soignées... on m’a dit que ce qui touche l’estomac c’est très compliqué, quand il faut enlever un morceau (de l’intestin pr exemple) la convalescence est plus longue etc...

Personnellement ma jument a fait une double torsion du colon. Elle a été emmenée en clinique et soulagée immédiatement, et quelques heures plus tard on a fait le choix d’operer tant Que les constantes étaient bonnes. Le surlendemain le transit a repris, et 5 jours après elle est sortie. Aujourd’hui elle est en pleine forme, peut reprendre les concours à son niveau d’avant et n’est pas plus à risque d’un Autre cheval.
Et j’ajouterais qu’en tout et pour tout elle a du réellement souffrir pendant 15 mn : le temps d’aller à la clinique. Ça ne me parait pas délirant par rapport à toutes les années qu’il lui reste potentiellement à vivre...

Moi aussi je ne connaissait quasiment aucun cheval qui avait survécu après l’operation. Mais la différence principale réside dans la prise en charge de la colique à son début : je connais beaucoup de gens qui ont laissé le cheval toute une nuit sous perf à l’ecurie avant de lui faire faire le’ voyage busqu’à La clinique (Le cheval était donc déjà bien fatigué) et ensuite de prendre la décision d’operer. Tout ça fait baisser les chances de succès... Chaque heure compte dans ces moments là.

iammyself Tu oublies le facteur de l'âge, la décision sera différente si le cheval a 25 ans ou s'il en a 5.

atom ah oui bien sûr je voulais le mettre et j’ai zappé. C’est clair que sur un vieux cheval ce n’est pas pareil. Je parlais pour des chevaux d’un âge raisonnable.

iammyself oui je m'en doute bien.

solange27

Une de mes juments a été opérée 2 fois de colique en une même année. C'était il y a 4 ans. Elle vit heureuse, elle est montable mais si elle ne l'était pas je m'en ficherai puisqu'elle est heureuse et en pleine forme. Ce passif entraine évidemment une attention particulière. Elle est maintenant plus fragile que la moyenne. Mais comment regretter quoique ce soit en la voyant vivre ainsi une belle vie de cheval avec ses copines


Le cheval de CSO d'une amie a lui aussi subit un opération pour colique. Il y a plusieurs années. Après cicatrisation et suivi du protocole de "remise en route", cheval montable et en pleine forme. Pareil pour cette amie, je pense que même si son cheval n'avait plus été montable, le fait de le voir à nouveau heureux et en forme suffit.


je rejoins totalement ce qui a été dit sur la rapidité de décision dans ce genre d'urgence.

couagga J'avoue que si j'avais été à ta place, je n'aurais plus cette jument aujourd'hui...

solange27

je n'ai jamais été convaincue d'être la meilleure propriétaire pour mes animaux. Mais en ce qui la concerne je n'ai aucun doute sur le fait qu'elle a eu une vraie chance de tomber sur nous ! Et que nous avons eu raison d'y croire lorsque je la vois aujourd'hui.

Un cheval de l'écurie a fait des épreuves de CSO en 135, malgré un antécédent de chirurgie de coliques.

Mais également opéré très vite après le constat de la colique.