La sécurité en équitation

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Elea2008

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La sécurité en équitation
Posté le 20/09/2019 à 18h33

Afin de ne plus polluer le sujet sur le dramatique accident de Thaïs Meheut, j'ouvre un nouveau post ici où il me semble plus correct de contunuer la discussion au sujet de la sécurité en équitation

Eilhya85

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La sécurité en équitation
Posté le 20/09/2019 à 20h58

quiebro13 entièrement d'accord avec toi, la peur n'évite pas le danger c'est certain.
Et la prudence est nécessaire que cela soit à pied ou en selle. Même avec le plus gentil des chevaux.

Après, par exemple, quand on lâche un cheval, le mieux reste de tourner le cheval face à nous et dos au pré / paddock, ça limite (n'évite pas, mais limite) les risques de se prendre un coup. (je ne dis pas que c'est ton cas hein, c'est juste un exemple car je vois parfois des gens lâcher leur cheval sans faire attention à quoi que ce soit à part retirer le mousqueton)
Après de toute façon, ils font près d'1/2 tonne, donc c'est clair qu'on ne fait pas le poids ^^
ça n'empêche pas de prendre ses précautions. Ca ne supprime pas tous les accidents possibles, mais ça limite. Enseigner ces précautions, c'est à mon sens essentiel. Dans beaucoup de club on t'apprend à monter, mais pas forcément à t'occuper du cheval à pied et à te faire respecter à pied en toute sécurité. Et parfois certains l'oublient aussi, parce qu'ils connaissent par coeur leur cheval, parce qu'il est gentil etc. Le risque 0 n'existe pas malheureusement, mais on peut tout faire pour s'en approcher dans certains cas, sans pour autant être parano.
Mais parfois quand on rappelle certaines règles élémentaires de sécurité, on nous traite de "relou" ou "chiante" ou "trouillarde", alors que non, être vigilant quand on manipule un animal d'1/2 tonne, c'est pas être trouillarde, c'est du bon sens.

Quiebro13

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Posté le 20/09/2019 à 21h04

eilhya85

Ah non mais c'est certain !

En l'occurrence mon vieux etait en liberté comme d'habitude depuis 20 ans.
Le cheval de mon père étant chaud comme la braise quand il s'agit d'aller au pré même si c'est tous les jours et étant seule pour sortir les deux je m'occupe de lui et l'autre on lui a appris à se gérer ce qu'il fait habituellement très bien sauf ce jour là ...

C'est le premier truc que l'on dit aux nouveaux aux écuries quand on lache un cheval c'est toujours tête face à la porte.

Mais des exemples de cas " exceptionnels " j'en ai des millions dés trucs que l'on ne peut pas anticiper.
Mon cheval est aujourd'hui nickel au montoir il vient se " garer " j'ai bossé ça pendant longtemps, je peux monter à droite, à gauche, à cru, avec une selle, avec ou sans montoir, en mai il a eu peur de ma montre qui s'est mise à sonner au moment où je passais ma jambe ça m'a valut une entorse cervicale... qui pouvait prévoir que ma montre aller sonner ? Personne je porte toujours cette montre ...

C'est un exemple permis tant d'autres ...

Eilhya85

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Posté le 20/09/2019 à 21h06

quiebro13 entièrement d'accord avec toi ?

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Posté le 20/09/2019 à 21h37

lotiriel Oui tout à fait, le risque d'accident peut arriver n'importe quand : à cheval, en voiture, à pieds, à vélo, dans la vie quotidienne.

Il me semble qu'un acteur ou chanteur assez âgé avait une maladie, finalement il fait une mauvaise chute et est mort. Cela prouve bien que le risque 0 n'existe pas, mais on continue de vivre quand même.

Lotiriel

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Posté le 21/09/2019 à 08h53

Le risque zéro n'existe pas, et n'existera jamais.

Cube

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Posté le 21/09/2019 à 10h12

Vaste sujet.... puisque j'ai été citée dans l'autre post, je réponds. Il n'y a pas de risque zéro en équitation, mais rappeler régulièrement les consignes de sécurité peut sauver des vies, ou limiter des accidents graves.

J'ai 40 ans d'équitation derrière moi. Donc des gamelles j'en ai prises...
Je peux dire que la première chute grave que j'ai eue à 19 ans, je n'ai clairement pas respecté les consignes de sécurité, et ça m'a mis du plomb dans la cervelle.
Une visite d'achat, j'essaie la jument sans me méfier,. Une fois en selle, je m'aperçois qu'il n'y a aucun bouton corrrectement mis en place, debourrage complètement raté. J'ai juste eu la mauvaise idée de revenir à côté du vendeur, qu'il me la tienne pour que je descende tellement je ne la sentais pas. Je n'ai pas eu le temps de l'atteindre, elle s'est cabrée renversée.... 3 fractures du bassin....
Depuis je ne monte jamais sur un cheval étranger sans l'avoir vu évoluer sous la selle de son propio. Un basique à rappeler sur les visites d'achat....
Et j'en ai longtemps voulu aux films (Zorro...), et pubs qui montrent des chevaux qui se cabrent cavaliers en selle, banalisant la défense.... le vendeur m'avait prévenu que parfois elle se cabrait, je n'avais pas mesuré le danger (dans ma tête, je fais gaffe de pas tirer sur les rênes epicetout). Non c'est pas tout.

Bref, pour dire qu'ensuite, les consignes de sécurité j'y ai fait gaffe.
Et 30 ans après, la chute bête à cause d'un chien qui ne s'est pas comporté comme d'hab (foncer sur nous par derrière sans aboyer, loin de toute habitation), et 2 fractures de vertèbres....

Après je peux décortiquer autant que je veux. Je n'étais pas en forme, reprise d'équitation après soucis de santé en juin, mais j'avais ressorti plusieurs fois mon cheval.... pas un instant je n'ai tilté "attention terrains durs, tu manques encore de muscles, gilet de dos".... maintenant si, je rentrerais ces données. Mais tu ne peux pas tout prévoir. Franchement là, comme hélas dans les 2 derniers accidents mortels, une grande part de faute à pas de chance....

Alors est-ce qu'il faut prendre en compte l'âge du cavalier, et après 50 ans rendre obligatoire le gilet de dos ou l'airbag ?
J'imagine le tollé... et les fractures de vertèbres touchent aussi les jeunes.
Par contre j'ai un "nouveau " message. Pas en forme : gilet ou airbag. Intégrez-le au check up avant de partir....

Concernant le danger à pied.... Je considère par contre que ça depend beaucoup de l'éducation donnée.
Dehors s'il y a un danger, avec mes chevaux, je me sens bien plus en sécurité à pied. Mais je les travaille très très régulièrement à pied. Je ne compte plus le nombre d'écart où ils m'ont soigneusement évitée.... et la confiance qu'ils m'accordent pour passer un danger en main.
Un cheval de club lambda..... heuh comment dire.... il y en a certain que je n'approcherais même pas....

Clavil

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Posté le 21/09/2019 à 10h40


elea2008 a écrit le 20/09/2019 à 18h33:
Afin de ne plus polluer le sujet sur le dramatique accident de Thaïs Meheut, j'ouvre un nouveau post ici où il me semble plus correct de contunuer la discussion au sujet de la sécurité en équitation

Bonne initiative Elea !

Bonjour à tous !

Je viens apporter mon témoignage sur ce post qui traite des accidents et de la sécurité.
Il y a une semaine, j’ai fait une chute de cheval qui m’a coûté deux côtes casées (voir « vie de crottin »)

Voici la chronologie des faits :
Achat d’une selle australienne
Après essais, je constate que les étriers sont trop bas même au réglage à minima.
Je demande à mon bourrelier de les recouper et réadapter, il s’engage à le faire sous huit jours.
Huit jours plus tard le travail n’est pas fait, je ressors du placard d’anciennes étrivières et étriers pour selle anglaise de manière à quand même monter mon cheval.
Cheval brossé, apprêté, sellé, tout est OK pour un travail en carrière
.
Dix minutes après être monté, je me mets droit en suspension sur mes étriers pour vérifier si tout est bon
Et là, le cuir d’une étrivière se déchire net (à l’endroit du trou de la boucle)
En quelques secondes tout s’enchaîne ! (ou se déchaîne . . .)
Mon poids se porte sur l’étrier resté en place, la selle tourne, le cheval prends peur, se cabre, me débarque et s’échappe.
Je tombe lourdement sur le sol sablonneux de la carrière et après laissé passer la pluie d’étoiles, j’arrive néanmoins à me relever.
Une personne qui n’était pas loin attrape le cheval, le desselle, le débride et le met dans un pré.
Malgré la douleur terrible, je parviens à ranger le matos, retourne voir le cheval pour le calmer et le (me) rassurer. Tout est OK pour lui, mais nous tremblons de peur tous les deux.
Mon épouse prévenue me conduit aux urgences ; verdict 2 côtes de cassées.

Conclusion : ce n’est pas la faute du cheval,et pas de ma faute dans la manière de monter.
Mais un enchaînement de circonstances (travail de cordonnerie pas fait à la date promise, et surtout venant de ma part une mauvaise estimation de l’état du cuir des étrivières de remplacement).

En équitation, rien n’est prévisible, tout peut arriver même après avoir pris toutes les précautions nécessaires.

J’ai hâte de remonter. . Mais là va falloir être patient, ce n’est pas pour demain.

Tam89

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Posté le 21/09/2019 à 12h45

pcql

bah donc tu as des chevaux exceptionnels dont tout le monde rêve qui n'ont jamais peur ... je ne vois que ça ...

Même si moi j'ai pas peur, rien n'empêche mon cheval d'avoir peur.
Juste un exemple quand j'emmène mes chevaux au près y'a un endoit ou il y a un chien qui se jette sur le portail, je le sais je passe devant régulièrement sans les chevaux, bah le jour ou j'ai fait passé mes chevaux par là, moi j'ai pas eu peur, j'ai pas sursauté eux si, ils ont fait un écart ... logique ...

Pcql

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Posté le 21/09/2019 à 12h55

Exceptionnels : non.
Bien dans leur tête et en confiance : oui.

Évidement : si un chien non-détecté se jette sur le portail, ils sont se figer, ou sursauter. C'est normal ! et en aucun cas dangereux ;)
Mais s'ils bourrent à droite, à gauche, essayent d'arracher la longe, sont prêts à te piétiner pour fuir ... il y a des questions à se poser, pour moi, sur leur mental et leur relation à l'homme ;)

Tam89

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Posté le 21/09/2019 à 13h07

pcql

tu peux me dire à quel moment qqun a parler de se faire piétiner pour fuire ? d'arracher la longe ? ou autre que tu as écrit ???

C'est quand même fou qu'il faut toujours qu'il y en ai qui partent dans l'exagération juste pour prouver que EUX ont raison ...

Alors désolée mais juste se faire bousculer par un cheval qui fait un écart ça peut être dangereux et non ce n'est pas un signe que ton cheval ne te respecte pas ou qu'il y a un problème, c'est juste un animal qui a peur et réagit ...

Maintenant si TOI tu n'as jamais peur de rien et que tes chevaux non plus, c'est formidable, tu devrais te lancer dans l'éducation pour les autres, comme ça les accidents à pied n'existeraient.

Pcql

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Posté le 21/09/2019 à 13h30

tam89 Ben c'est le questionnement de départ non ?
je cite "il vaut mieux rester en selle que descendre au risque de se faire bousculer ou piétiner".

Ce à quoi je réponds :
si ton cheval est sain dans sa tête et dans son rapport à l'homme, il ne devrait pas sous l'effet de surprise s'affoler au point de te bousculer. Il peut sursauter, mais si son "troupeau" reste calme il doit se calmer lui-aussi ;)

Agentmulder

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Posté le 21/09/2019 à 13h30

L'équilibre entre la maîtrise du risque et son acceptation sont assez difficiles en équitation.
Et on apprend toute sa vie de cavalier, il est donc difficile d'être catégorique.
On accumule de l'expérience pour sa propre sécurité et celle du cheval, souvent suite à des expériences.
Cavalier en vieillissant, on intègre de nouveaux paramètres.

Me concernant: j'ai toujours eu une forme d'appréhension. Je monte depuis plus de trente ans et de manière intensive depuis une vingtaine, propriétaire depuis 10 après quelques années de DP.
J'ai été mise à cheval à 10 ans, par la famille, n'importe comment à l'arrache en balade sans casque sans matos adapté. J'ai toujours été d'un naturel craintif avec les apprentissages du corps, surtout dans un environnement inhabituel (pas les pieds plantés dans le sol si je résume), autant dire que cette expérience m'a terrifiée. Paradoxalement, elle m'a aussi hantée et quelques mois plus tard j'ai démarré les leçons en centre équestre. J'étais toujours aussi terrifiée. La peur la vraie, est un frein considérable à la progression d'un cavalier en le raidissant fortement et elle est gênante à anxiogène pour le cheval.
Ne pas tomber a souvent été obsessionnel. Je sais exactement combien de fois je suis tombée dans ma vie équestre (21 fois en tout!). J'ai eu peur sur certaines chutes, et les pires sont celles pendant lesquelles j'ai eu le temps de réfléchir aux modalités de l'atterrissage. J'ai cassé une clavicule un poignet, et gravement deux malléoles récemment. J'ai chuté trois fois avec un cheval.
Jamais à l'aise sur le cross c'est une discipline dont je me suis rapidement éloignée, dès l'adolescence.
J'ai fréquenté une écurie où les chevaux vivaient en stalles avoinés l'hiver et je suis tombée plus souvent. Cette structure m'a fait très peur et j'ai dû stopper 5 ans. J'ai repris ensuite avec une peur tenace qui a mis du temps à me quitter et a fini par me vaincre à l'obstacle, à force de monter des chevaux souvent sur le pile. Mes crispations aggravaient les situations dans la mesure où, à l'obstacle, elles trompaient le cheval (pas assez de train, mauvaises places...) donc il était plus sage de passer à autre chose.
Quand ça bougeait j'avais peur aussi, et là encore cela aggrave la situation: cheval chaud doit avancer, cheval chaud coincé -> explosion!
J'ai trouvé des endroits plus adaptés et j'ai développé mon goût à la base déjà prononcé pour plat/dressage. Les apports techniques m'ont rendu grand service, Et par la suite, je suis revenue à l'extrérieur seule en repoussant mes propres limites avec des DP.
Du coup au moment d'être propriétaire j'étais bien formée pour travailler à pied, pour améliorer un cheval mis sous la selle, et pour aller dehors. Ma première jument était adorable, mais j'ai eu des moments de frayeur dehors à cause d'acculements. Pas de risque ressenti à mettre pied à terre en cas de problème avec celle-ci (c'était parfois inévitable d'ailleurs).
Je suis tombée d'elle principalement sur des trébuchements au galop.
Sans sauter sur un cross j'ai été remise au terrain varié grâce à des cours particuliers où très alimentée techniquement, ma tête était intégralement occupée à autre chose qu'à appréhender (de ce fait j'insiste sur l'importance de la technique comme par feu au risque).
Ma seconde jument achetée très jeune a vraiment du sang. Il a fallu faire tout le dressage de base à pied et franchement nous avons eu des moments très compliqués en main alors que j'étais persuadée d'être parfaitement formée à ça. Comme quoi, on croit savoir faire et le cheval nous rappelle qu'on ferait mieux de ne pas trop y croire! Par contre ça m'a rendu très vigilante et ça a ajouté de la technique. Vigilance et technique toujours au dessus de la peur. Si la peur (qui n'est pas l'appréhension) a le dessus, l'accident devient probable.
Je suis tombée au débourrage, rien à dire: j'ai fait une faute de poids, ma jument était très sensible à ça, d'autres le sont moins, j'étais en longe, je suis tombée fin de l'histoire. On a modifié un peu notre manière de faire pour que je reste la cavalière et on a fini ce débourrage en prenant bien le temps. J'ai acheté un gilet après cette chute, pas avant, ce qui pour qqun de naturellement craintif est déjà surprenant mais paradoxalement, quand on est transcendé par qqchose, on peut oublier un paramètre. en cela on ne peut pas se fier QUE à sa technique ou à la confiance qu'on a en son encadrant.
Quand j'y pense il est également surprenant que j'ai participé autant à ce débourrage.
Ensuite j'ai eu un accident l'année des 5 ans. Jusque là, je faisais modérément confiance à ma jument. Je la longeais avant de monter, j'étais prudente sur ms gestes et ça se passait comme ça.
Elle a été malade, j'ai failli la perdre et à ce moment là j'ai vu qu'elle nous faisait grandement confiance pour des manips de soins. Ca m'a bouleversé et à partir de là, au-delà de toute considération technique, j'ai développé une confiance absolue et AVEUGLE en mon cheval.
Elle a guéri. Elle a sorti son sang, elle a été de plus en plus en forme. Je n'y ai pas fait assea attention et j'ai gardé un fonctionnement à l'identique: si je ne me sens pas trop motivée, je ne monte pas, donc elle a trois jours de repos, c'est pas très grave... Sauf que si. J'avais l'habitude de regarder son comportement à l'attache pour voir si j'avais besoin de la longer. c'est un leurre, les chevaux apprennent à rester calmes à l'attache quand ils ont compris que c'est un moment paisible et sans histoire.
Et donc un jour, il faisait froid mais beau, elle avait eu trois jours de repos, je me suis demandé si je faisais longe et monte en manège ou monte en carrière, j'ai opté pour la seconde, elle a fusé une fois deux fois trois fois, a fait des bonds. J'étais vigilante, mais je n'vais pas peur et j'ai gardé l'idée d'avancer. Ca marchait, j'aurais pu m'en tenir à ça, et j'ai changé de main, j'ai repris le galop et là elle a explosé: en l'air et vers l'avant. aveuglément confiante je ne portais plus de gilet depuis belle lurette, il n'aurait de toute manière servi a rien, puisque je suis tombée avec mon pied gauche faisant point d'appui sur ma jambe droite, et j'ai pulvérisé mes malléoles. Je n'ai pas été vigilante, j'ai été trop confiante et c'est je crois la seule fois de ma vie que c'est arrivé!
A mon âge ce genre d'accident n'a pas un pronostic hyper optimiste. Comme je suis disciplinée malgré tout et que je déteste faire une erreur, ma rééduc a été rigoureuse. Désormais plaquée et vissée dans la jambe droite, j'ai fait mon retour à cheval 4 mois après. en n'ayant plus aucune confiance en ma jument: d'un excès à l'autre.
J'ai compensé avec plein de cours, avant de comprendre qu'il fallait que je complète seule pour les digérer sans quoi plus aucune autonomie ne serait possible. J'ai composé avec beaucoup de préparation physique pour me rendre plus endurante et plus efficace si ça bouge. Et ça ça marche: bien gainée, le cardio surboosté, pour me fatiguer il en faut maintenant. Par contre je n'ai pas travaillé le mental pour retrouver un équilibre entre vigilance/prudence/technique et ça m'a rattrapée. J'ai fait de la prépa mentale pour ça.
Ca m'a aidée à classifier: je peux être control freak sur plein de choses comme mon alimentation, la fréquence de travail de ma jument, une liberté ou une longe avant toute séance sur laquelle j'ai un doute, de la technique jusqu'au bout de la nuit... Mais en même temps j'apprends à lâcher prise sur le risque non contrôlable: oui, je vais peut-être tomber (c'est ce que je me suis dit à mon premier essai de cordelette il y a quelques semaines), parce que simplement, les cavaliers tombent. Je n'aime pas l'idée mais il ne sert à rien d'en faire la négation. Simplement, organiser sa séance avec son cheval, la mise en route, l'effort de chacun etc. Dehors, j'ai refusé pas mal de temps (un an), je l'ai confiée, maintenant j'y retourne, mais pas seule. Je suis super gênée avec un gilet, je pense qu'il faut que je trouve qqchose comme une dorsale type dainese (gilet zippé). Je ne fais pas tant que ça confiance aux airbags à cause du bruit (et de quelques situations connues de suraccident).

Bref pour moi la sécurité cest:
- des gestes: fermer le manège, la carrière, préparer la sortie en extérieur, pas trop nombreux, pas faire n'imp, être sur le bon sol, faire les réglages de selle avant le montoir, avoir un montoir sécure, être bien équipe, vérifier régulièrement l'usure de son harnachement...
- de la technique: peaufiner le geste, les actions, avancer avancer même quand on a pas envie, être encadrer, répéter
- de la vigilance: si je suis crevé, je fais qqchose de moins difficile, je le confie; je ne ramène pas tout à moi; j'analyse la réponse, j'adapte la mienne, je ne m'énerve jamais contre mon cheval.
- de la régularité: je suis fatiguée mais mon cheval non -> régularité du travail
- de la préparation physique et mentale: plus efficace = plus apte à réagir
- de l'acceptation: je peux peut-être tomber, je dois l'accepter, je ne contrôle pas la météo, ni les animaux sauvage, ni les piétons, cyclistes automobilistes... ce sont des aléas et je suis prête à dealer avec grâce à ma boîte à outils, et je repousse mes limites dans la mesure du raisonnable quand mon cheval le nécessite.

Peut-être que je le verrai autrement après un prochain crash?

Édité par agentmulder le 21-09-2019 à 13h38



Pegase06

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La sécurité en équitation
Posté le 23/09/2019 à 12h51

Bonjour,

Pour moi aussi le manque de vigilance et peut être un minimum de bons sens aurait pu m'éviter quelques douleurs, samedi je vais chercher ma jument au pré, je l'appelle, elle arrive mais avec les copines et copains, je procède comme d'habitude je lui passe (enfin j'essaie) le licol sauf que l'une des juments se trouvait trop près et ma douceur qui a un caractère bien trempé n'a pas supporté.

Elle s'est retournée vers l'intruse, sauf que moi j'étais sur sa trajectoire donc je suis partie avec le licol m'étaler de tout mon poids sur le terrain, bien dur .

La situation n'a pas dégénérée heureusement, je me suis relevée rapidement mais les sabots n'étaient pas loin. Et pourtant ce n'est pas la première fois que je la récupère au près. Nous avons fait beaucoup de travail à pied, elle respecte mon espace mais ce jour là, je n'ai pas géré.
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