Luccianno et mylord carthago

choinchoin C'est bien la preuve qu'en élevage il ne faut pas systématiser.

Après quand on regarde leurs stats aux haras français, c'est en effet pas terrible.

Lucciano: 679 naissances 464 indicés dont 204 (entre 100 et 119) 130 ( entre 120 et 139) et 17 au dessus de 140.

Mylord: 1637 naissances 789 indicés dont 334 (100-119) 231 (120-139) 51 >140. A sa décharge il y a encore bcp de jeunes dans sa production.

Bien entendu tout ça est lié aussi aux juments croisés, aux cavaliers qui les forment... et ne dit pas sur quel type d'épreuves.

Ça veut peut-être aussi dire qu'ils conviennent mieux à une certaine jumenterie qu'on n'a pas chez nous ;)
Ce ne seraient pas les premiers

Prenons même la légende du Hostein : Cor de la Bryere. En France on l'a jeté à 3 ans : trop petit, trop léger pour notre jumenterie. Soit ... peut-être une connerie. Ou pas : parce que quand il a ensuite été distribué en IA depuis l'Allemagne, il faut reconnaitre qu'il n'a pas produit grand chose chez nous. Alors que sur la jumenterie Holstein il produisait des champions à chaque génération ;)

Visiblement in s agit de chevaux nés en France.
Les statistiques sont justes mais attention à la manière de les lire. Combien ont ils intégré une dynamique de valorisation professionnelle ? Elle est là la différence
Chez les cornet chacco et cie c est beaucoup plus systématique

On sait bien qu'en Allemagne, Hollande ou au Pays-Bas l'élevage est essentiellement professionnel, alors qu'en France il est essentiellement amateur.
On a tous lu ce chiffre des HN : en général un élevage en France compte 1.8 poulinières.

Mais cela est vrai pour les poulains de MC comme pour ceux de Diamant de Semilly ;) Dons ça n'explique pas que la production de 1er peine à sortir alors que la production du second est au top tant en SHF qu'en amateur ou en pro ;)

Complètement d accord
Du coup ça amène à s interroger sur le déclin de l elevage français

choinchoin Si tu relies bien ma réponse je n'irais en effet qu'on ne connais pas le type d'épreuves, ni le niveau des cavaliers et des éleveurs.
Les stats restent des chiffres que l'on interprète comme l'on veut.

TVA à 20%. Depuis la FFE a perdu 200 000 adhérents et le nombre de partants en épreuves amateur est en chute libre.
Rajoute à ça un élevage peu structuré ou les guerres de personnes dans les SB tiennent lieu de projet, plus la disparition des HN qui tenaient le tout et tu as quasiment tout expliqué.
Il ne reste plus qu'à constater qu'on n'a dans ce pays aucun culture du sport de haut niveau (en particulier la fiscalité du mécénat est rédhibitoire) et tu as un tableau complet ;)

Je l ai bien lu.
Et je constate que beaucoup de gens ont catalogué tel ou tel père sans tenir compte de ce paramètre essentiel. D ou ma conclusion on s est bien planté en France

"on" qui ?
Si tu considères que 90 fois sur 100 "on" est un pur amateur qui fera un seul poulain de toute sa vie avec sa jument "loisir qui fait un peu de CSO" sur laquelle il met l'étalon qui le fait rêver sur les magazines ou à la télé pour faire un poulain qui fera 2 vraies saisons dans toute sa vie tu t'attends à quoi ?
"on" ne s'est pas planté, "on" n'existe pas, c'est tout ;)

Je ne parle pas de l amateur qui c est fait plaisir.
Comme il a pu se faire plaisir en utilisant diamant cornet ou cie.
D ailleurs dans le stud book dans lequel je produis on ne parle pas d ameteur ou de professionnel qui n est qu un statut....on parle juste et uniquement de naisseur. .c est très différent dans la considération.

choinchoin Peut importe le non donné, amateur ou professionnel.
C'est surtout la façon dont on élève qui importe, la réflexion en amont et le suivi après.
Après même si l'élevage français et le selle francais ne sont plus autant au top, on voit tout de même bon nombre de cavaliers même étrangers professionnels, amateurs voir du très haut sport venir se fournir en France.

C est exactement l esprit du post nos bons chevaux nés chez nous fonctionnent mieux quand ils sont exportés car la dynamique de valorisation est beaucoup plus performante

Ou alors (ou en complément de ce qui a été dit), c'est que les meilleurs chevaux sont achetés par et pour l'étranger. En endurance, dès qu'un cheval performe un peu bien, les propositions pleuvent...
A part un DSA vendu à une copine et un cheval encore chez sa cavalière qui attaque les internationaux avec, tous les chevaux que mon mari a vendu sont partis aux Emirats. Soit qu'il les ait vendus directement, soit vendus par ceux qui nous les ont achetés après poursuite de la valorisation.

Sans vouloir insister parcequ à l étranger les investisseurs mettent le juste prix. Mais pour cela il faut valoriser. L elevage ne s'arrête pas a la naissance
Il commence à la réflexion du croisement et s arrete aux 7 ans concernant le cso

Les naisseurs qui fonctionnent sont ceux qui intègrent l ensemble du processus en ayant au préalable les poulinieres adéquats

Le juste prix, non, je ne crois pas. Du moins, pas dans ce que l'on a vu en endurance. Ce sont d'autres rivalités qui sont en jeu et le marché a été faussé par une arrivée massive d'argent. Ils ont sortis tellement de biffetons que cela a affolé tout le monde et qu'on a un peu perdu le sens du juste prix justement.
Quant à la valorisation, on est bien d'accord : on peut vendre très bien du jeune grâce au papier. Mais, cela ne change rien à ce que je disais, au contraire : les acheteurs étrangers savent très bien utiliser FFE Compet et la Database de la FEI (et, de toute façon, en plus, ils ont des chasseurs de têtes dans chaque pays). Ils achètent ce qui performe déjà, donc déjà valorisé, pas vraiment de poulains. L'ancienne sélectionneuse de l'équipe de France s'arrachait un peu les cheveux à se demander si les cavaliers français qu'elle retenait allaient pouvoir monter si leurs chevaux n'étaient pas vendus.