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1 an pour se préparer à l'achat d'un cheval, top
Posté le 14/05/2020 à 22h01
Si c'est un gros émotif tu fais tout doucement. Pas la peine de lui crier dans les oreilles si chuchoter le fait réagir. Au début qd je travaillais Oskar, je disais juste tranquillement "non, tu t'es trompé" il reculait sur 10m ou plus.... j'ai dû utiliser le clicker car trop stressé il faisait 10 réponses en 2 secondes à mes demandes. (le temps de dire "c'est bien" il avait avancé, reculé, levé la tête bref le bazar ! le clicker m'a aidée à être précise au 10ème de seconde)
(plus il monte en stress plus tu fais des pauses longues, tranquilles, jusqu'à ce qu'il se relaxe.)
maintenant j'en reviens pas, l'autre jour il était trop près, j'ai secoué ma baguette (comme un cheval qui secoue la queue quand un autre le colle) il se l'est pris dans le nez (une tapette) il a sursauté de surprise et repris sa place, tranquille. Pcq'il sait où est sa place et il comprend qu'il a "fauté" et que je l'ai averti en lui rappelant les règles, tout simplement, rien de fâcheux ne s'est passé, je l'ai félicité de la voix, on est resté tous les 2 tranquilles, profitant de notre balade. (Il y a 5 ans il se serait senti agressé, incompris, brutalisé, choqué... )
Ce que tu dois prendre en compte c'est si les choses le "heurtent"/ choquent/ agressent (un grand sensible se sent agressé là où un autre cheval ne verrait juste rien de spécial) il faut lui montrer que tu es là, avec lui, pour l'aider à surmonter cette épreuve.
Dans la méthode parelli (j'en parle pcq j'ai lu les bouquins) on demande au cheval en phase 1 (le plus léger, discret possible) et on obtient gain de cause en phase 4. Alors pour un grand sensible la phase 1 sera une tension de 1/2 gramme et la phase 4 une tension de 4 grammes... là où un autre cheval commencera avec 2 grammes et finira par 1 kilo si besoin.
Donc tu dois dire non, mais tu peux le signifier calmement, il ne sait pas où est la limite : tu lui expliques, il ne sait pas si c'est permis : tu l'informes. S'il recommence tu peux être un peu plus directe.
Pour le oui comme pour le non , je parle bcp, au début si tu associes un "oui, c'est bien" et une croquette ce mot va vite lui rentrer dans le cerveau. au début avec un timide tu peux féliciter quand il donne le pied au pansage par ex : c'est un truc facile à faire qui le met en situation de réussite et ça le motive pour continuer dans la bonne voie. Il faut encourager au max pour qu'il prenne confiance en lui. Du coup tu félicites 4 fois par pansage c'est autant de "valorisation" pour lui.
Pour le non, même affaire associé à un stimulus désagréable. Ca peut être tendre la longe, ou agiter la main, ou autre selon ce qu'il ne faut pas faire.
(toujours commencer en légèreté, et finir avec persuasion, quelle que soit celle-ci)
une fois que "oui" le fait se relaxer et saliver, et que "non" le fait cesser ses bêtises, tu as un "cadre moral" pour le guider.
et quand tu te sens prise dans une situation n'hésite pas à parler, ça met des mots sur tes émotions, ça t'éclaircit les idées, du coup ta posture donc ton comportement s'en ressentent.
Evidemment ça n'a aucun sens (équin) de dire à un cheval "aujourd'hui, on va poser un antérieur sur le pont du van. Je suis là pour t'aider à y arriver. On prendra le temps qu'il te faut pour que la leçon soit couronnée de succès".
Mais en toi tu revois tes objectifs (mettre un antérieur) , ton cadre (calme, coopération) , tes atouts (prendre son temps)
Pascal se fiche tout le temps de moi qd je parle à Oskar mais de son côté j'ai l'impression que ça rassure le cheval que je lui explique, comme s'il comprenait que j'essaie de le faire "participer", que j'essaie d'établir un lien, en tous les cas il sent mon empathie. Et même si je me fais des idées, c'est un cheval qui se sent toujours "bousculé" par la nouveauté, là au moins, mes "discours" le préviennent qu'on va faire un truc plus difficile que d'habitude, qu'il s'y prépare, il n'est pas pris en traitre.
Et le mieux que tu puisses lui offrir, comme avec tous les chevaux c'est du cadre. Donc réfléchis à ce que tu vas accepter, refuser, en prévoyant un peu l'avenir quand même car tu peux dire "je n'attache pas comme ça il ne tire pas au renard" le jour où tu es dans un groupe, en rando, concours ou autre il va bien falloir attacher le cheval... Et ça faut y penser "avant". Exemple parmi d'autres.
et si un jour on croise des juments en chaleur, si un jour on doit l'emmener en clinique, etc.