magalow
Pour la souplesse, le 2 pistes oui mais aussi tout ce qui demande au cheval de moduler ses courbes, reporter son équilibre d'un côté vers l'autre, alterner les courbes d'un côté et de l'autre de façon rapprochée.
Les lignes droites et les transitions ne favorisent pas la souplesse. Les lignes n'ont pas grand intérêt gymnastique, c'est plutôt un moyen de vérifier la rectitude mais elles n'apportent rien. Les transitions sont des exercices trop sollicitant : équilibre, abdos, décontraction. Les répéter sur un cheval qui manque encore de disponibilité c'est un risque d'entretenir la contraction, les résistances et la rigidité du dos.
Dans ce que tu décris, pour moi les choses sont prises à l'envers. L'attitude, le placer, l'incurvation sont des résultat du travail. Ce ne sont ni des exercices ni des préalables. C'est la cerise que le cheval pose lui-même sur le gâteau. Mais avant, c'est le cavalier qui va acheter la farine, les oeufs, le sucre, etc qui fait la pâte, préchauffe le four, met à cuire, fait la vaisselle et démoule le gâteau. Et si la recette est bonne, bien préparé, et la cuisson parfaite, alors le gâteau est réussi et le cheval offre la cerise pour la déco : décontraction, attitude, placer.
Le cheval se place s'il est décontracté, impulsé, souple, cadencé, équilibré, donc si tout son corps est disponible pour le faire. Les exercices choisis ont donc ces objectifs, qui, s'ils sont réussi par le cavalier, aboutiront au placement du cheval.
blindh , la réponse est parfaitement donné par
choubichougirl dans la séance qu'elle a décrite.
L'incurvation est une posture qui se résume à la jambe à la sangle. Je ne vois pas comment la jambe à la sangle peut être avancée car si le cavalier à ses jambes à leurs places

, puisqu'elles sont en permanence à ce niveau, c'est à dire, sous son assise et descendues. Il suffit donc, d'augmenter le ressenti de la présence de cette jambe, qui n'agit pas. Juste elle se tient un peu plus « proche » et surtout, pas au niveau du mollet mais bien au niveau de la cuisse qui vient s'aplatir un peu plus contre la selle.
Je ne suis pas réceptive à l'équitation de PK.
L'incurvation est une courbure d'ensemble et pas la recherche d'une égale flexion de chacune des "articulations" inter-vertébrales qui est une approche typiquement mécaniste de l'équitation et donc bien évidemment incompatible avec la réalité.
Ce n'est pas parce que la tige vertébrale du garrot à la croupe est moins flexible que la partie allant du garrot à la nuque qu'elle ne l'est pas. Et dans l'incurvation, on ne demande pas un grande flexion latérale, juste une harmonie de la courbure légère du corps dans son ensemble. Le flexion d'encolure ne concerne que l'encolure, elle va au delà de la largeur des épaules, ce n'est pas une incurvation et PK s'en satisfait. Tout comme le relèvement de l'encolure comme système, au même titre que l'usage de demi-arrêts, la cession d'encolure ou de mâchoires par réflexe d'opposition etc... Toutes ces pratiques qui vont à l'encontre de ce que je cherche à cheval. Il y en a à qui cette approche convient, je n'en fais pas partie. Heureusement il y a d'autres façons de faire.
Pour moi la gestion du pli par la rêne extérieure alors qu'on le demande avec la rêne intérieure est également un non sens. Si je veux plus de pli j'augmente mon action interne, si j'en veux moins je la diminue, c'est comme un robinet ! C'est bien se compliquer la vie et occuper inutilement la bouche du cheval que d'agir des 2 côtés de celles ci pour une chose aussi simple qu'un pli de nuque
Bref, l'incurvation est une posture pas une action. Et une fois cette posture prise, la direction, l'allure et le tracé sont des actions et appellent donc des aides d'actions pour dire au cheval : s'il te plait mon chéri, maintenant que tu es discrètement et harmonieusement incurvé à droite, allons donc marcher/ trotter/ galoper, sur ce tracé courbe vers la droite, ou sur cette ligne droite, ou sur cette ligne courbe vers la gauche, sans rien changer à mes aides de position.
Pour aller vers la droite, j'impulse (assiette ou action de jambes), mon nombril vise le sens de mon déplacement (comme une flèche directionnelle !) et je tourne mes épaules vers la droite.
Si je veux serrer ma courbe à droite, j'effectue un léger transfert de poids dans mon ischion droit et j'augmente l'orientation de mes épaules vers la droite, comme si je voulais regarder derrière moi ! Pour remettre mon cheval en ligne droite, je réaligne mes épaules et je recentre mon poids.
Tourner les épaules ce n'est pas se pencher vers l'intérieur. Ce qui effectivement déséquilibrerait le cheval. Si on tourne les épaules sans se pencher, les épaules du cheval elles aussi s'orientent dans le même sens.
Pour aller vers la gauche alors que mon cheval est incurvé à droite (jambe interne droite augmentée dans sa partie haute + pli à droite) j'impulse, mon nombril vise le sens de mon déplacement donc la gauche, je garde les épaules alignées avec celles du cheval, transfère de poids sur l'ischion gauche. Si je veux que mon cheval serre sa courbe a gauche, j'augmente mon transfère de poids sur mon ischion gauche/ voire mon étrier. Jamais dans l'excès.
Mes mains doivent rester toujours de part et d'autre du garrot, le contact dans mes 2 rênes doit toujours être égal et moelleux, aucune de mes mains ne doit reculer ou s'avancer par rapport à l'autre et le maitre mot de la réussite à été dit par Choubichougirl : La décontraction.
A la moindre résistance, excès de tension de la part du cavalier ou du cheval, celui-ci va aller contre les aides, contre le mouvement.
Le cheval n'a pas plus de facilité en contre incurvation, au contraire. C'est une fausse impression qui doit donner l'alerte

Si le cheval accélère ou semble aller plus facilement, c'est simplement que le cavalier a perdu le contrôle de l'épaule interne au tracé/ externe à l'incurvation, et que le cheval court en déséquilibre sur celle-ci.
En contre incurvation, la difficulté est justement de garder le cheval en équilibre latéralement, donc qu'il ne se laisse pas aller sur l'épaule interne à la courbe ou qui ne parte pas vers l'extérieur en sortant de son incurvation. c'est à ce moment qu'il fournit un vrai effort gymnastique constructif.
C'est un excellent exercice pour travailler la rectitude, l'équilibre et l'engagement.