Bonjour à toutes et à tous,
Merci de lire le post en entier ainsi que les réponses (voir post-it) avant d'intervenir ;)
Un petit moment que je n’ai pas mis les pieds ici
Aujourd’hui, je viens vous demander votre avis sur la situation de ma jument, car je ne sais pas quoi faire (attention, pavé ! Pour les moins courageux -> voir à partir de la zone en gras et orange)
Pour planter le décor : Scintilla est une ponette ONC D de 16 ans, 1m47, 440 kgs. C’est une ponette de loisirs, un petit peu de compétitions club/poney/prépa dans toutes les disciplines.
Je comptais réduire son activité progressivement dès l’année prochaine (principalement des balades), je prévois une reprise d’études me laissant peu de temps.
Le 29 juillet, nous avons panaché sur un obstacle de cross. Je m’en suis sortie avec un traumatisme crânien, une entorse acromio-claviculaire, et un bel hématome au coude. De son côté, poil brûlé au postérieur, raideur musculaire le lendemain… Et c’est tout.
Au mois d’août, je n’ai pas pu monter à cheval compte tenu de mon état de santé. Ma jument vivait alors au box avec sortie dans un petit paddock quelques heures par jour avec un autre cheval.
Fin août, je décide de faire une petite séance sur le plat. Je constate alors qu’elle est boiteuse, mais je perçois cette boiterie uniquement montée. Pas de chaleur, pas d’engorgement, pas de zone sensible… Je pense donc à une douleur dorsale.
J’ai déménagé en septembre et je l’ai changée de pension le 1er septembre. Elle vit alors au parc h24 toute l’année, dans plusieurs hectares, avec quelques autres chevaux (avec abri et foin à volonté). Je fais une séance sur le plat et une balade, ou elle est toujours boiteuse uniquement montée, mais où elle me montre clairement qu’elle a envie d’y aller en « réclamant » les allures supérieures.
Lors de son vaccin le 15 septembre, je parle de la boiterie au vétérinaire, également ostéopathe et spécialiste en orthopédie. Il détecte une légère gêne sans cavalier, même pas qualifiable de boiterie, avec un test de flexion légèrement positif. Mais rien d’alarmant vu le peu de gêne ; il me dit que si après plus d’un mois de repos, la boiterie persiste, qu’on peut tenter une remise au travail pour voir l’évolution de la boiterie, avec réalisation d’un bilan locomoteur si pas d’amélioration.
Malheureusement, une semaine après, elle se fait une grosse blessure au postérieur, elle enchaîne sur une grosse gale de boue, re véto, donc repos pendant un mois.
Je refais une séance sur le plat, boiterie persistante, même plutôt augmentée…
Je trouve une ostéopathe, qui effectivement me confirme qu’elle était coincée de tout l’arrière-main (elle s’est coincée les postérieurs dans l’obstacle donc pas étonnant), douleurs dans l’encolure, et surtout, antérieur droit bien abîmé au niveau du boulet/paturon : elle constate une inflammation, une zone douloureuse, et elle suspecte arthrose et/ou lésion tendineuse/ligamentaire. Elle me recommande vivement un bilan locomoteur et sûrement une ferrure orthopédique. Je me prépare psychologiquement à ne plus pouvoir la monter, plus tôt que ce que j’avais imaginé.
Je suis son protocole, je refais une balade, boiterie toujours présente, longe catastrophique. Je prends rendez-vous chez le vétérinaire pour le bilan locomoteur, le même qui l’a vue la première fois.
Nous voici donc au 28 novembre.
Le vétérinaire évalue un soulagement de l’antérieur droit d’un grade inférieur à 1/5 en ligne droite et sur le cercle. Le test de flexion est positif à 1/5. L’anesthésie locale provoque une légère amélioration à main gauche sur un cercle.
Aux radios, il y a une légère hyper-extension interphalangienne proximale, une légère arthrose, mais pas de quoi expliquer une boiterie qui ne passe pas depuis 4 mois.
[b]A l’échographie, le diagnostic tombe : desmite du scutum moyen, avec calcifications osseuses, avec ruptures de fibres et épanchement synovial. En gros, le ligament stabilisateur du pied est très abîmé et inflammé.
Deux conséquences :
- C’est douloureux pour elle (et encore, le vétérinaire la trouve peu sensible à la douleur pour que la boiterie soit aussi discrète malgré la lésion)
- L’articulation est moins stable qu’avant, donc risque accru de blessures (entorses, luxations…).
Le vétérinaire me propose :
- Une ferrure orthopédique : fer couvert en pince
- Des infiltrations : soit avec du PRP (pour régénérer les tissus) ou avec des corticoïdes (pour soulager la douleur liée à l’inflammation)
- Des séances de laser thérapeutique (là aussi pour régénérer les tissus).
Le pronostic est réservé pour l’équitation, mais de toute façon je me suis mise en tête qu’elle était en retraite.
Au début, sans réfléchir, je me suis dit que j’allais faire les 3 traitements proposés par le vétérinaire. J’ai une assurance pour les frais vétérinaires qui me fait moins hésiter à dépenser pour les soins, ma jument m’a beaucoup apporté, elle mérite le maximum.
Seulement, après réflexion, j’hésite de plus en plus à « sortir l’artillerie lourde ».
En effet, ces traitements seront au mieux désagréables, au pire douloureux. Elle vit très bien sa vie de tondeuse au parc, ça ne l’empêche pas de se déplacer normalement, de faire la folle avec ses copains, d’avoir une relation tout à fait normale aux autres.
De plus, la blessure est ancienne et j’ai peur que l’efficacité soit moindre.
Je me dis que si je tente toutes les thérapies maintenant et que la douleur empire, qu’aurai-je à lui proposer quand il sera difficile de se déplacer, une fois que les infiltrations ne feront plus effet ?
Enfin, je n’ai plus aucune ambition sportive avec elle, la remonter ne m’importe pas. Sachant que la boiterie est à peine perceptible sans cavalier, est-ce bien judicieux de se lancer dans des traitements vétérinaires conséquents pour une très légère amélioration ?
Mais je m’en voudrais tellement que son état empire rapidement alors que traiter maintenant permettrait peut-être de la préserver sur du plus long terme…
Que feriez-vous à ma place ?
Je vous remercie d’avance pour vos conseils bienveillants.
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