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Vos plus grande frayeurs
Posté le 07/02/2020 à 11h38
ibwt
Posté le 07/02/2020 à 11h38
Je revenais de stage avec ma vieille juju, une jument toute calme et très fiable habituée à ce genre d’allers-retours. Comme à chaque fois, je la fais descendre du van sur un chemin carrossé pas très loin de l’entrée de son pré. Normalement, et ce comme des dizaines et dizaines de fois avant ça, elle attend que je prenne sa longe une fois descendue, et je l’accompagne au pré tranquille. Nota qui a toute son importance dans l’histoire : entre l’endroit de descente du van et son pré, il faut traverser une route qui peut être assez passante (limitée à 80km/h, ça peut rouler fort, mais à cette heure-là c’était plutôt calme). Ce soir-là, la nuit était en train de tomber, elle descend dans le calme, mais cette fois ci, elle ne m’attend pas, et commence à aller vers son pré, au pas tranquille. Je l’appelle, elle ne s’arrête pas, je lui marche derrière sans courir pour ne pas la faire accélérer et je tente d’attraper la longe, de 4m, qui file derrière elle. Bien sûr je n’y arrive pas… Je marche alors par reflexe sur la longe pour tenter de la bloquer (hahaha….). Mais elle glisse sous ma semelle. Avec l’élasticité, elle lui revient sur les fesses, et la jument part au petit trot. Je lève la tête avec un sentiment d’horreur qui commence à s’installer : une voiture arrive au loin sur la route. Je rappelle ma jument, qui tourne la tête vers moi (« oui oui, je te vois, et ? ») sans ralentir ni se détourner son but. Le bitume est a quelques mètres, la voiture toujours en approche, depuis la route elle ne peut pas nous voir à temps, mais elle est encore suffisamment loin… Ok, je me décide, je fais des grands gestes et envoie ma jument au galop pour traverser (non ferrée, temps sec, pas de risque de glisser). Le chemin vers son pré est juste droit devant, je sais qu’elle ne fera pas demi-tour et n’ira pas ailleurs qu’en face, en sécurité. Bingo, elle traverse, et au bout de quelques mètres, s’arrête dans le chemin pour brouter. J’ai le palpitant à 10 000, je m’arrête avant la route avec une terrible envie de pleurer à la fois de peur et de soulagement, et je laisse la voiture passer, pas sure que le conducteur se soit douté du drame qui aurait pu arriver, pour retrouver ma jument, qui m’attendait, l’air de rien. La remise au pré a ensuite été une formalité. Conclusion : ça a beau être une jument calme et fiable (qui devait se dire sans doute en descendant du van « C’est bon, je connais la route »), maintenant je prend sa longe avant qu’elle ne descende. Plus – Jamais – Ca !