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Equitation et corona virus
Posté le 29/04/2020 à 18h42
elysia
Posté le 29/04/2020 à 18h42
listoire lapsuscalami désolée hein, mais faut arrêter un peu les conneries, là.
Il n'y a pas de syndicat anti-FFE. Simplement deux groupes Facebook de cavaliers-propriétaires qui sont désireux de revoir leurs chevaux.
Ils ont d'abord - en début de confinement - sollicité la FFE, plein d'espoirs, pour que celle-ci appuie la position des propriétaires de chevaux face à la fermeture des ERP PA.
Pour rappel, c'est la FFE qui dans leurs directives, avait interdit aux écuries d'accueillir leurs proprios. C'était tout bonnement l'interprétation qu'ils ont fait du décret. Point à la ligne...
Pendant des semaines, la FFE a balayé de la main les centaines de demandes en disant qu'ils n'étaient pas au-dessus des lois (ce qui est vrai), ni décisionnaires des mesures sanitaires (c'est pas leur boulot). Par contre ils assuraient qu'ils était en contact étroit avec les ministères etc. pour que la filière puisse reprendre une activité progressive.
Les "radicalistes", comme vous aimez visiblement les appeler ici ont tout de même pris le parti de solliciter des personnages politiques : députés, ministres, élus etc. Pourquoi ? Tout simplement parce que, comme ils l'ont dit "la FFE ne fait pas les lois". Donc les demandes se sont naturellement détournées de la FFE.
Le 23 avril dernier, si l'annonce a été faite par le ministère de l'agriculture de but en blanc, c'est parce que l'après-midi même il était prévu de traiter la question des propriétaires d'équidés ! Rien de nouveau sous le soleil, nous savions que le sujet ne serait pas abordés par les politiques plus tôt puisque chaque point est prévu dans un calendrier, et que nous avions été informés suite aux différents échanges avec les députés, que celui-ci était prévu pour le 23 avril. Donc au moins depuis le Vendredi précédent, les gens un tantinet informés savaient que quelque chose allait se passer.
Mais visiblement, la FFE n'a pas pris la peine de se renseigner sur le sujet.
Le vrai scandale - et la goutte d'eau de trop, c'est effectivement la position prise par la FFE et les différents CRE etc. suite à la déclaration de jeudi dernier. Avant cela, il est sûr que bon nombre de propriétaires et cavaliers de loisirs se sont sentis lâchement abandonnés par la FFE. Finalement beaucoup se sont rendu compte qu'ils pensaient que la fédé représentait les cavaliers, alors qu'elle représente d'avantage les centre équestres... Et c'est aux centres équestres de représenter leurs cavaliers. Ca a toujours été comme ça, mais du coup il s'avère que le cavalier proprio - largement plus actif dans la filière que Louis, le p'tit môme de 9 ans qui vient monter le mercredi après midi - n'a pas réellement plus de poids que ça dans des situations rocambolesques comme celles-ci.
En bref, le proprio qui raque 500€ par mois s'est senti bafoué - et privé de son poney. Ca s'entend, non ?
Donc OUI. Une association de proprios existe depuis longtemps... Mais n'est pas très active. OUI, il est question de la rebooster - ou d'en créer une autre, mais là n'est pas la question. NON ce ne sont pas des assoc' anti FFE. Il existe bien des associations de cavaliers, permettant à ceux-ci de prendre leur licence et de se créer un compte engageur club...! Justement, sans devoir adhérer à un club. Il existe bien des assurances qui proposent les mêmes services que la FFE pour les cavaliers indépendants ! Alors quoi ?
Pour la question des juristes, ils ont été sollicités à la suite du communiqué de presse du 23 avril. Pourquoi ? Tout simplement parce que la FFE est restée campée sur sa position (ou plutôt, a déclaré n'être au courant de rien, ne rien avoir préparé... C'est comme si on avait surpris un ado en lui disant que les épreuves du BAC étaient avancées d'une semaine. Ils n'ont visiblement absolument pas envisagé de se faire conseiller pour des protocoles d'hygiène en vue d'une reprise, ils n'ont pas non plus planché sur le sujet d'une façon progressive de reprendre l'activité. Pourtant, ils ont eu un mois et demi pour le faire. Non, ils étaient trop occupés à proposer des coloriages de pâques, à ouvrir une cagnotte et à promettre des compensations - ou au contraire, à dire à leurs clubs adhérents de ne pas compter dessus !).
Quoi qu'il en soit, ces imbéciles de radicalistes ont fini par se faire conseiller - et même parfois, des juristes probablement cavaliers ont fini par s'en mêler un peu... C'est aussi une bonne façon d'empêcher certains esprits d'en embrigader d'autres. Mais ça, seule l'histoire nous le dira.
Bien sûr, le décret initial n'a aucune valeur. Mais faisons preuve de bon sens : nous bossons avec du vivant, nous n'allions pas laisser les chevaux mourir de faim, tout de même. D'ailleurs, sur quelques semaines, ce confinement total (même des cavaliers) a peut-être eu du bon... Même si j'en déteste l'idée.
La question aujourd'hui à se poser c'est : si nous sommes re-confinés, quelles sont les mesures véritablement envisageables ? Parce que croyez-moi : des proprios qui récupèrent leurs chevaux pour ne plus vivre ça, il y en a... Ceux dont les écuries restent fermées ruminent, et tous, nous nous demandons si nous aurons à revivre ça dans le cas d'une seconde vague.
Au moins maintenant, nous savons que ce n'est pas tout blanc, ou tout noir. Qu'il y a des nuances à apporter et qu'il serait grand temps d'y réfléchir... Ils en ont bien été capables dans d'autres pays !