Bonjour,
Comme l’a dit Juu_lie, la longe n’est pas un problème si elle est bien faite. Longer avant de monter est tout à fait bénéfique si on parvient en une dizaine de minutes à proposer au cheval une marche active au pas et un trot bien cadencé, sans précipitation, sur de très grands cercles, avec des changements de mains assez réguliers et des lignes droites (notamment en suivant le cheval tout au long de la piste par exemple). Galoper n’est absolument pas nécessaire car il s’agit ici plutôt de permettre au cheval de bien se mobiliser, très progressivement et tout restant décontracté.
Les enrênements sont à proscrire pour assurer la total liberté de mouvement au cheval, peu importe son attitude, il faut uniquement se focaliser sur le calme, la régularité des allures et la décontraction.
Après, sur un cheval vivant au box, et d’autant plus un jeune, il est tout à fait normal qu’il y ait des petits explosions d’énergie, donc quelques petits sauts de mouton ou de coups de c.l. Dans ce cas, il faut suivre un peu le mouvement tout en gardant la maitrise, de façon à ce que le cheval puisse toujours avoir cette liberté de mouvement sans que ça ne dégénère pour autant. On ramène donc le cheval dans le calme, par la voix et en le ramenant gentiment dans le tracé et l’allure voulus, on le félicite dès qu’il s’y remet.
Dans la mesure des conditions de vie que tu décris, une activité très régulière permettrait qu’il dépense son énergie et qu’il ait une occupation quasi quotidienne, en revanche au regard de son jeune âge et de son parcours, je pense qu’il faut te contenter de séances peu intenses et pas trop longues et , de préférence, ne se substituant pas à d’autres occupations de type : brouting en main, liberté dans le manège, balade en main… Si cela est possible.
L’idée c’est de pouvoir lui offrir le maximum d’occupations, diversifiées et tous les jours. Les brouting réguliers sont des occupations très importantes pour la sérénité. Les chevaux au box manquent cruellement de cette activité naturelle. Il ne faut donc pas négliger ça et que ça vienne en complément de toutes les activités de mouvement (longe, travail monté, balade montée ou en main, liberté dans le manège).
Plus tu occupes le corps et l’esprit, plus le cheval arrivera à trouver des compensations à son enfermement.
Par exemple, tu peux envisager de le faire brouter une vingtaine de minutes en arrivant, puis le lâcher 10 minutes dans le manège pour se défouler, puis le ramener dans son box ou sur l'aire de pansage, le panser , le harnacher (15 minutes), retourner au manège, longe d’échauffement 10 minutes, 20/30 minutes de travail monté, retour au box pour le déshabiller, petits soins, et si tu as encore un peu de temps à nouveau un peu de brouting… ça fait 30 minutes et plus d’occupations en mode cheval (brouting+liberté), environ 45/55 minutes d’activité en mode équitation. Disons que tout ça demande minimum 1h30/45 de ton temps… A ajuster évidemment, à la hausse de préférence !
Il faut varier les stimulations, bien occuper son esprit et son corps. A savoir, que si on a peu de temps, il vaut mieux faire un pansage rapide et privilégier le brouting ou la liberté. J'insiste sur l'importance du brouting le plus souvent possible et le plus longtemps possible, plus important que le pansage ou le travail !
Dans le travail, il faut privilégier tout ce qui est relaxant, mise en souffle, étirement, assouplissement pour compenser une vie de confinement. Et ne consacrer qu’une petite partie des séances de travail à des exercices de mise à l’effort et de concentration appuyés. Car tant que ton cheval n’a pas eu la possibilité de libérer les tensions et les frustrations liées à l’enfermement, c’est très compliqué pour lui d’être dispo physiquement et mentalement , donc de mobiliser son intérêt pour tes demandes et d’être dans l’application et la réussite.
Edit : ah mince, c'est un fille !
