Consanguinité

flakiss merci pour ces explications très intéressantes.

b3l3tt3 Je n'ai fait que recracher les infos disponibles sur l'IFCE ^^

Il suffit d'aller sur la fiche d'un cheval, puis dans l'onglet "diversité génétique", on trouve le taux de consanguinité du cheval et le taux moyen de la race (pour les races pures uniquement).

scoudi on t'en prie ! fais nous rêver ^^

lauramorvan Pour un cours de génétique?

scoudi Ouiii ça m'interesse ! Je ne connais rien à la consanguinité de façon scientifique mais j'ai déjà eu une expérience en élevage ou la consanguinité à fait des produits magnifiques et équilibrés et d'autres invendables, avec "pet au casque", gros problème de comportement et "compréhension"..... Du coup je suis très mitigés sur le sujet.... Et j'ai tendance à fuir les chevaux consanguins car j'ai un peu l'impression que c'est le jeu de la roulette. Donc si tu as une explication claire et pas trop scientifique hihi

lauramorvan J'essaie de prendre mon ordi tout à l'heure pour le faire alors J'espère que ce sera compréhensible

lauramorvan Excuse-moi je n'ai pas pris le temps ces derniers jours! Je vais reprendre des éléments qui ont été déjà dit plus haut:

Lorsqu'il y a accouplement chez des espèces sexuées il y a un brassage de la génétique des deux parents. Plus leur génétique est proche, et plus il est probable qu'ils aient des versions identiques de certains gènes (exemple: le même gène de couleur des yeux = les deux possèdent la version "yeux bleus").

Quand on croise des parents proches on diminue la variabilité génétique -> on augmente le nombre de gènes identiques / diminue le nombre de gènes différents.

L'avantage: les caractères "favorables" (selon l'objectif pour le futur produit!) seront ancrés chez l'individu. Cela ne permet pas d'amélioration en soit mais de fixer, par exemple, une couleur de robe.

L'inconvénient: il se passe la même chose pour les caractères "défavorables". En outre, plus on augmente le coefficient de consanguinité et plus il y a plus de risques d'avoir des tares et problèmes induits par la génétique.

Voici l'explication de ce problème:

Les anomalies génétiques sont sélectionnées (pour disparaître) assez facilement quand elles s'expriment à l'état hétérozygote (A//a, c'est à dire 2 versions différentes d'un gène) ou avec la version dominante (A//A). Comme TOUS les individus porteurs sont "malades", soit ils meurent, soit on les écarte de la reproduction car symptômes visibles...
De ce fait la majorité des anomalies encore présentes génétiquement sont des anomalies récessives, c'est à dire que le gène qui pose problème ne s'exprime que si tu as (a//a). Sauf que dans la population le "a/" se balade caché derrière le "A/" en général. Faire un croisement consanguin augmente le risque d'avoir du "a//a" et donc de faire apparaître des tares cachées.

Là je te parle pour 1 gène, comme c'est le cas pour des maladies, mais les paramètres biologiques sont "codés" par des dizaines et des dizaines de gènes!
C'est pour cela que peu de consanguinité ne pose pas de problème, voir peut même être bénéfique, mais qu'une surdose va faire apparaître des anomalies -> fragilités familiales de santé exacerbées, dysfonctionnements...

Je ne sais pas si je suis très claire ce n'est pas facile d'essayer de faire simple sans dénaturer

Donc les haras nationaux acceptent les croisements de parents très proches et les éleveurs les utilisent pour fixer une caractéristique qui les intéresse.

avicenne Ils acceptent car le boulot du SIRE est de faire état des liens de parentés entre les chevaux, qu'ils soient bon ou non, de les identifier.

Après oui la pratique est bien acceptée par l'IFCE et les Haras (tu peux même trouver des articles sur le sujet de leur part) quand c'est fait dans la mesure du raisonnable et de facon pertinente

scoudi Merci .Je pense que je vais avoir de la lecture.