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Carrière en herbe: mode d'emploi?

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Erossinou

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Carrière en herbe: mode d'emploi?
Posté le 05/10/2020 à 09h42
Bonjour,

Je souhaite créer une carrière en herbe (car pas l'autorisation de faire une vraie carrière sable) dans mes prés.
Or, je ne trouve pas le mode de construction (j'ai lu tous les sujets mais rien de concret). Je suis agricultrice donc j'ai tout le matériel pour préparer le sol et semer convenablement.
C'est une carrière pour travailler sur le plat ou cavaletti. J'ai 2 chevaux dont une jument de concours de CSO mais que je mène sauter dans une vraie carrière. Les chevaux travailleraient 3fois par semaine montés à l'intérieur environ et d'autres séances à pied.

Mais plusieurs questions subsistent:

- j'ai vu qu'on parlait souvent de carrière en herbe sablée, c'est à dire que sur la terre travaillée je sème, je mets du sable et l'herbe soit passer à travers? si c'est bien comme ça, quelle épaisseur de sable faut-il mettre?

- ensuite, quelles semences acheter? Pour être résistantes au piétinement? Sachant que je suis en zone inondable mais seulement par remontée des nappes phréatiques donc pas de glissement de terrain. Et j'ai le matériel nécessaire pour arroser l'été car étant dans le sud est nous sommes vite en sécheresse.

- faut-il faire une pente? Un système de drainage?

- ensuite pour l'entretien quels outils? Un broyeur je suppose et une herse de prairie? Sachant que si le sol est humide je ne l'utiliserai pas car j'ai d'autres moyens de travailler mes chevaux (extérieur ou location de carrière).


Merci d'avance pour toutes vos réponses et apport d'expériences

Obsonine

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Carrière en herbe: mode d'emploi?
Posté le 27/10/2020 à 08h23
frederique3560 Puisqu'avec un mélange adapté, elle réduit au maximum les chances de se retrouver avec un paillasson qui peine à reprendre lorsque les températures se radoucissent, d'autant plus qu'elle annonce dès le départ qu'elle compte arroser

Quand bien même il y aurait des restrictions d'eau, certaines espèces (et certaines variétés tout particulièrement) se remettent bien plus vite que d'autres de la sécheresse.
Cette année par exemple, notre fétuque a reverdi dès à la mi-août tandis que le ray-grass anglais peinait encore à repartir à la mi-septembre (à conditions climatiques égales et sans arrosage).

La profondeur d'enracinement et la robustesse du plateau de tallage jouent aussi un rôle important dans la robustesse face au piétinement et à l'arrachement. Les gazons sportifs sont justement sélectionnés pour cela, contrairement aux mélanges pour prairie dont la résistance au piétinement n'est pas particulièrement prise en compte dans la sélection (on considère que l'aptitude naturelle des espèces à tolérer l'écrasement suffit).

Edit : D'ailleurs, si le gazon sportif ne supportait pas le piétinement intensif par des chevaux, ca ferait longtemps qu'on ne verrait plus d'hippodromes avec des pistes en herbe...

Édité par obsonine le 27-10-2020 à 08h31

Frederique3560

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Carrière en herbe: mode d'emploi?
Posté le 27/10/2020 à 13h56
obsonine

les pelouses des stades et les pistes d'hippodrome bénéficient de soins particuliers toute l'année et particulièrement avant et après chaque manifestation .
Certaines terrains sont même chauffes pour éviter le gel, arrosage ciblé, couverture, rebouchage des trous systématique , mesure de la souplesse du sol, fertilisation et j'en passe .. on peut aussi parler des golfs ...

Je suis dans le sud ouest, proche de la côte, cet été C'était la savane africaine dans les près. En septembre on se demandait si les prairies allaient s'en remettre. Au 1ères pluies c'est évidemment les vivaces envahissantes qui sont reparties, ayant bien mieux résisté au stress hydrique. Pour donner une chance à l'herbe de repousser ( en priant pour que le pied ne soit pas mort) j'ai tout broyé après cette 1ère repousse.

Je vais régulièrement dans le Sud Est, dans son coin, c'est le royaume des pelouses artificielles... hasard ?

Je ne reviens pas plus sur l'usage de l'eau et l'impact environnemental, c'est un autre débat. Étant agricultrice je pense qu'elle maîtrise l'enjeu.

Chacun fait comme il veut, place ses priorités et aussi son argent là où il veut. Je n'ai pas porté de jugement, juste dis que moi je ne sèmerait pas à sa place, pour mon usage d'amateur, ni pour celui de la clientèle non professionnelle, compte tenu des enjeux qui en découlent et des moyens à mettre en œuvre pour potentiellement obtenir un résultat justifiant l'investissement.

Bonne journée

Édité par frederique3560 le 27-10-2020 à 13h57

Obsonine

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Carrière en herbe: mode d'emploi?
Posté le 27/10/2020 à 14h47

frederique3560 a écrit le 27/10/2020 à 13h56:
@obsonine
les pelouses des stades et les pistes d'hippodrome bénéficient de soins particuliers toute l'année et particulièrement avant et après chaque manifestation .
Certaines terrains sont même chauffes pour éviter le gel, arrosage ciblé, couverture, rebouchage des trous systématique , mesure de la souplesse du sol, fertilisation et j'en passe .. on peut aussi parler des golfs ...


C'est tout à fait exact.
Cependant, la grande majorité des interventions que tu cites a pour objectif majeur de garantir une pousse et une coloration homogène de l'herbe dans un but purement esthétique (l'idée c'est de faire en sorte que le terrain soit parfaitement homogène vu du dessus, depuis les gradins et à l'écran).
Et oui, les stades dépensent des sommes monstre pour cela ! J'ai un collègue qui a fait une thèse financée par une entreprise privée pour travailler sur l'éclairage localisé de l'herbe dans certains stades afin que le gazon qui se situe dans les zones plus à l'ombre aient exactement la même vitesse de pousse que dans les zones plus exposées au soleil.
Je ne pense pas non plus qu' @erossinou en soit là


frederique3560 a écrit le 27/10/2020 à 13h56:
Je suis dans le sud ouest, proche de la côte, cet été C'était la savane africaine dans les près. En septembre on se demandait si les prairies allaient s'en remettre. Au 1ères pluies c'est évidemment les vivaces envahissantes qui sont reparties, ayant bien mieux résisté au stress hydrique. Pour donner une chance à l'herbe de repousser ( en priant pour que le pied ne soit pas mort) j'ai tout broyé après cette 1ère repousse.


Justement, quitte à semer, c'est là tout l'intérêt de choisir un mélange adapté qui tolère bien la sécheresse et qui saura repartir très vite sans que les adventices à croissance rapide ne prennent le dessus

Je précise que tolérer la sécheresse ne veut pas dire rester vert tout le temps, mais avoir les ressources nécessaires pour s'en remettre très vite, aussi intense que soit la sécheresse.

Pour l'usage de l'eau, je suis d'accord. Ca ne regarde qu'elle

Édité par obsonine le 27-10-2020 à 15h13

Frederique3560

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Posté le 28/10/2020 à 14h29
obsonine

Reprendre plus vite que que les vivaces j'ai jamais rien trouvé malgré des mélanges fait sur demande. Surtout sur les prairies un peu anciennes.
Le sursemis est aléatoire ... et fort dépendant des conditions météorologiques qui suivent, et sur lesquelles on a aucune prise.
Une année tout une partie en pente a été lessivée après semis. Impossible à anticiper. En bas de la pente par contre quand ça a levé c'était magnifique ... vu la concentration de graines accumulées ! Et bien sur ce qui a poussé sur la pente ne valait rien du tout. Ca s'améliore un peu avec un entretien très régulier, maigre consolation.

Bref , oui "quitte à semer" je suis d'accord. C'est l'opportunité de semer qui m'interroge.

Merci pour l'échange


Obsonine

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Posté le 28/10/2020 à 16h45
frederique3560

Effectivement non, je doute que tu trouves un jour une graminée fourragère qui reparte plus vite que les adventices à croissance rapide (qu'elles soient vivaces ou annuelles). L'idée, c'est surtout de réduire le plus possible l'écart de départ en végétation entre les deux afin de limiter au maximum la compétition et éviter que la parcelle soit totalement envahie

Pour les difficultés liées au sursemis, je ne peux que te croire sur parole. On ne le pratique pas ici, on retourne nos parcelles avant de semer...

Merci à toi également


Erossinou

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Posté le 28/10/2020 à 16h47
frederique3560 quand je dis pré qui n'est pas plat c'est à pire qu'il est plein de trous et bosses donc impossible d'en faire une carrière.
Concernant l'utilisation pré il va être ressemé en 2ans, et donc quitte à ressemer la prairie et devoir niveler autant que je sème une espèce adaptée pour l'espace carrière.

Nous avons la chance d'être alimenté par le canal de Provence chez moi qui fait que nous n'avons pas de restrictions d'eau et avec mon métier j'ai effectivement le matériel pour. Cette année je n'ai eu à arroser qu'une fois mes prés et ils sont restés verts toute la saison, j'ai même pu faire une coupe de foin...
mes terres étant en bord de rivières et sur les nappes phréatiques la terre reste humide en profondeur pendant longtemps, c'est l'avantage par rapport à ma régions


Frederique3560

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Posté le 02/11/2020 à 11h55
erossinou

C'est différent expliqué comme ça.
Je comprenais que vous vouliez préparer juste une carrière.
Si vous labourez vous pourrez rectifier le profil de sol .


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