La réponse "au pire, tu le revends", je trouve qu'elle sonne bien sur le papier, mais si le poulain a besoin de soins coûteux et devient tondeuse, ça ne va pas être si simple de la mettre en pratique.
Je considère qu'au-delà de ses envies, il faut se demander à quel point les animaux qu'on a déjà et celui qu'on compte acquérir peuvent en pâtir. On l'a vu tout récemment sur le forum, le "mes animaux ont besoin de soin, mais je n'ai pas les moyens en ce moment donc ils attendront". Bien sûr, personne ne peut savoir de quoi l'avenir sera fait, on peut avoir une situation idéale au moment X et tout perdre ensuite... mais pourquoi se lancer si la situation est déjà limite de base ?
D'autre part, c'est comme tous les sujets où les gens demandent s'ils peuvent avoir un cheval avec des tout petits moyens : tous ceux qui vont répondre, c'est ceux qui l'ont fait et pour qui ça s'est bien passé. Ceux qui ont tout perdu, qui n'ont traversé que des galères, qui ont dû revendre, ils ont quitté le forum et ne viendront pas témoigner.
Mieux, des fois, je vois passer des réponses de gens qui disent que tout est ok, fonce, fais-toi plaiz alors que quelques années plus tôt, ils ont dû vendre un voire plusieurs chevaux et ils disaient à ce moment-là que leur vie était brisée... C'est drôle, la mémoire, des fois, ça joue des tours ^^
Perso, en ce qui concerne le jeune cheval (de mon côté, je n'ai pas tenté l'aventure "poulain"), j'ai bien déchanté. J'ai acheté une jument de 4 ans qui ne savait pas faire grand-chose (normal, elle avait 4 ans) et je n'avais pas de très gros moyens donc on a vécu sans structure pour travailler et quasiment sans encadrement pendant un certain temps. Aujourd'hui, elle a 11 ans, on a une carrière, un rond de longe, un monitrice, j'ai envie de faire plein de choses, ma jument progresse de jour en jour et me met des paillettes dans les yeux... sauf que l'année dernière, boiterie, verdict = elle a déjà une grosse pointe d'arthrose dans le grasset, je dois limiter le saut (donc je peux laisser tomber mes rêves de TREC et de petit CSO en compétition...) et personne ne peut prédire jusqu'à quand elle sera montable. J'ai donc passé des années à rêver de nos progrès et d'un avenir commun pour être freinée juste au moment où ça commençait à décoller...
Après, si c'est un deuxième cheval et qu'on a déjà vécu nos rêves (et/ou que l'équitation n'est pas du tout importante), je suppose que ce n'est pas la même limonade
J'adore ma jument, je la veux près de moi aussi longtemps que possible, même à pied, mais si c'était à refaire, je pense que j'attendrais d'avoir plus de moyens et je prendrais un cheval qui connaît un peu mieux son boulot, pour vivre à fond ma passion.
) et je n’ai plus trop de souvenirs de quand mes gros sont arrivés : pour moi, ils sont là depuis toujours... 
