tenshirah
le simple brisure ne se plante dans le palais du cheval que si les mains sont positionnées sous le niveau de la bouche du cheval et tirent sur les rênes. En fait, peu importe la brisure et le mors, dès lors que les mains passent sous le niveau de la bouche et qu'en plus les rênes se tendent, ça fait mal ! Au palais, aux barres, à la langue....
Ensuite, le mors brisé étant mobile en bouche, il faut bien le choisir pour qu'il soit compatible avec la morphologie de la bouche, car si le palais manque de concavité, la brisure centrale peut venir heurter le palais simplement lorsque le cheval fait bouger mors en mobilisant ses mâchoires. c'est là que le double brisure peut apporter une réponse intéressante.
Le double brisure est donc plus mobile, les pressions sont divisées. Mais trop de mobilité peut aussi agacer le cheval.
Pour moi le principe de base c'est de trouver un mors qui ne prend pas trop de place dans la bouche, qui n'agace pas, respecte la morphologie de la bouche et dont les actions sont directes lorsque la main agit. Je trouve que le cavalier doit prendre la mesure de sa responsabilité sur chacune de ses actions de mains, que le cheval puisse lui-même envoyer au cavalier des réponses directes sur la façon dont il reçoit les informations de la main, que ces infos soient conscientes ou non de la part du cavalier.
Les mors à effet traduise l'action de main initiale en une autre action dont le cavalier n'a jamais véritablement conscience, il l'imagine mais ne l'expérimente jamais lui-même. Donc il n'en ressent pas la puissance. Et que de fait, le cheval aura plus de réticence à vouloir engager un dialogue puisque sa propre puissance d'intention sera réprimée à la moindre action de ce type de mors. Le dialogue est faussé. On pense le cheval léger parce qu'il se met en retrait de se contact menaçant dont il goutte parfois la sanction.
Le plus gros problème des mors c'est la main. La bonne action, la bonne position, le bon contact.
Plus le mors a d'effets (alliage, levier, gourmette, "jouets",....) plus il confère à la main une puissance artificielle et menaçante.
Tous les mors reposent sur la langue et les commissures.
Les barres ne sont pas au même niveau que la langue mais dessous.
Et toutes les zones de la bouche sont sensibles.
Ensuite les zones sur lesquelles les actions s'exercent, et la puissance de ces actions sont fonction des effets de levier, de compression, de réactions "chimiques" (alliages, matières) de certains mors, et pour tous fonction de la main.