Citation :
De ce que j'ai retenu de gens comme Andy Booth et surtout Andrew McLean c'est qu'on est beaucoup trop dans la croyance que le cheval va réagir de façon "innée et instinctive" à certaines de nos demandes, et qu'il faut au contraire comprendre que les réponses doivent être apprises et automatisées avec un code explicite qui puisse être utilisé par différents cavaliers. Andrew McLean insiste sur le fait que le cheval doit répondre aux indications même si tu n'es pas en forme ce jour-là, que c'est un enfant qui le demande, etc.
C'est bien sur ce point là que je n'adhère pas. Oui le cheval réagit de façon innée et instinctive et aussi avec tous les acquis de son espèce, ceux transmis pas les siens et qui nous sont fort utiles. D'où l'importance de connaitre l'espèce à qui l'on s'adresse, de faire connaissance avec l'individu auquel on s'adresse, pour agir habilement et bénéficier de toutes ses compétences.
Pour moi et de ce que j'ai appris et qui fonctionne, c'est justement d'utiliser au maximum les fonctionnements innés, spontanés, instinctifs, propres au cheval pour développer la compréhension et la collaboration plutôt que le conditionnement et l'obéissance mécanique. Faire appel à sa réflexion, sa capacité d'analyse, de compréhension et d'adaptation pour qu'il développe des réponses logiques, donc transposables.
C'est bien en coordonnant au maximum la proprioception du cavalier et celle du cheval, grâce à une communication kinesthésique la plus poussée possible, que l'on obtient à mon sens le meilleur partenariat avec le cheval. Celui où il se sent écouté, compris, pris en compte et de fait, en confiance, dans la volonté de proposer, d'écouter lui-même, volontaire et expressif.
Pour moi il faut pousser le cheval à penser avec nous et non le mécaniser.
Certaines choses ne peuvent être que codifiées, plus dans l'éducation au sol à mon sens, mais une fois en selle c'est justement en développant l'écoute de ses sensations et de son corps que l'on perçoit le corps du cheval et ses sensations à lui et que l'on peut alors travailler en cohérence biomécanique.
Pour moi l'équitation savante est stratégique et n'a que peu de lien avec un conditionnement pavlovien qui agrège un stimuli à une réponse sans logique.