Je rejoins Domipac sur les chevaux qui ne sortent pas, même si ce n'est pas le sujet et que tu n'y peux hélas rien.
Les chevaux font les imbéciles car ils sont contents d'aller ENFIN dehors, donc plus on les empêche d'y aller, plus ils ont envie.
J'ai toujours monté dehors en plein hiver dans mes anciens clubs, sauf lorsqu'il pleuvait fort, je n'ai pas le souvenir de chevaux fous : même les petits niveaux montaient dehors l'hiver. Ça apprend à tenir.
Bref. Pour ton souci... Je me demande si ce n'est pas plutôt un problème de crispation, certainement du à l'inquiétude que tu as depuis ta chute. Inconsciemment, on cherche à s'attacher à la selle, et on visse les genoux, ce qui provoque ensuite le souci très bien détaillé par Msitu.
On peut avoir les genoux posés sur le quartier, aucun souci, mais ils ne doivent pas se crisper dessus, sous peine de provoquer le fameux effet essuie-glace : le genou devient un pivot entre la cuisse et le mollet, comme si les deux étaient indépendants.
Je rejoins aussi l'avis de Msitu sur le réglage des étriers : on apprend le basique "c'est la longueur du bras", ce qui passe pour des débutants, mais qui, pour le cavalier qui commence à avancer, se révèle un peu trop binaire : il faut adapter l'étrier à son propre ressenti et à son équilibre.
Ça m'a toujours agacée quand des profs me disaient "raccourci tes étriers !" : ils ne sont pas à ma place, ils balancent parfois ça sens trop expliquer le pourquoi du comment, de manière arbitraire. Je préfère quand on prend le temps d'expliquer pourquoi monter plus court est mieux, ou moins bien, et de laisser le cavalier faire sa propre expérience.
Pour ma part, problèmes de genoux un peu vissés également. J'ai travaillé une heure avec un top instructeur qui m'a fait revoir cet équilibre. Il m'a dit un truc bête : il ne faut pas être passager du cheval, mais être avec lui, ne pas se contenter d'être sur la selle et lui en dessous, mais d'être dans le même mouvement sur le cheval. Déjà, ça m'a aidé à mieux écouter en dessous, et à mieux m'équilibrer pour que ce soit fluide entre lui et moi.
Écrit comme ça, ça ne fait aucun déclic, mais le jour J, c'était très parlant.
En pratique, ensuite, j'ai réalisé que j'avais les mêmes sensations que lorsque je me mets en équilibre sur les pédales de mon vélo : mes genoux ne sont pas accrochés au cadre, et tout mon poids est dans mes pointes de pieds qui sont sur les pédales. Et quand je passe un dos d'âne, je ne suis pas trimballée : le vélo bascule, mes bras accompagnent le mouvement, mes genoux encaissent le choc, et pas besoin qu'ils se crispent ou se vissent.
J'ai un peu exagéré ce mouvement à cheval pendant quelques minutes, de décoller totalement ma jambe, en travaillant au trot enlevé, pour comprendre cette sensation de total équilibre sur le cheval, et suivre son mouvement.
Un travail sur des sauts de puce m'ont aussi aidée pour ça (lors d'un autre cours).
Au fil de la séance, j'ai remis du contact et avais bien vu la différence entre le contact et le vissage du genou. Mon trot enlevé était bien plus allant, mon rythme plus fluide, beaucoup plus léger, mes transitions s'en sont ressentis.
J'avais aussi bien mieux intégré le contact du mollet, en trouvant le juste milieu et le contact nécessaire.
Mais tout ceci va de pair avec une bonne descente de jambe, qui ne vient pas écraser la selle comme si c'était le seul moyen de ne pas tomber. Et donc une bonne ouverture du bassin. Et donc un dos tenu, des abdos qui soutiennent le tout.
L'exercice que j'avais fait m'a fait ressentir ce que pouvait être une jambe descendue plus naturellement, mais également à mettre le contact selon le besoin.
J'ai clairement progressé quand j'ai compris et ressenti tout ça.
J'imagine qu'à l'écrit ça ne veut rien dire et c'est hyper flou, donc je ne sais pas si ça t'aidera beaucoup.
Et surtout, j'étais encadrée quand j'ai travaillé dessus, j'avais donc un instructeur juste pour moi et pour me corriger à l'instant T.
Il faut tout de même que tu arrives à destresser à cheval, à lui faire confiance, à souffler, respirer, ne pas te focaliser sur une seule chose, sinon tu vas te crisper sur d'autres. Détente.
Concernant le niveau : ça ne veut RIEN DIRE.
Surtout si tu changes de club : estime-toi heureuse d'être visiblement tombée sur un club qui a un vrai niveau, et qui ne prend pas des G5 pour des G7.
Ça m'est arrivé dans mon parcours, et j'étais plutôt contente d'avoir changé pour des clubs qui mettaient la barre plus haute. Au moins ils ne mentent pas sur le niveau (ou moins

).
Tu ne joues pas ta vie en allant en G5 ou G7, ce n'est pas grave. Il nous arrive de régresser ou de stagner, c'est normal, et il faut faire preuve d'humilité pour accepter ca, et se remettre au boulot pour progresser de nouveau et atteindre un vrai niveau G6.
J'ai eu une DP qui était en pension dans un club : j'étais choquée du niveau des G7 compétition. Avec mon réformé un peu vert, je m'en sortais mieux que l'équipe compét G7 du club. J'ai intérieurement remercié mon ancien prof qui était exigent et nous donnait un niveau réaliste.
Mon G6, je sais que c'était un vrai : quand je discute avec une G7 qui m'explique qu'elle ne sait pas ce que c'est qu'un Pelham, qu'elle n'a jamais monté en bride et qu'elle a validé le Galop pour aller en concours, je suis heureuse d'avoir eu des profs honnêtes.