scoudi Oui, c'est vrai que quand on se base sur ce qui est expliqué sur les fiches, ça à l'air tout simple et c'est facile de répondre aux questions
Mon "problème" c'est que, comme je travaille dans le domaine de la génétique, j'ai tendance à avoir une vision beaucoup plus technique
Personnellement, je serai incapable d'apporter une réponse concise aux questions que j'ai cité (surtout à la seconde)
Le principal problème que je vois dans ces indices, c'est déjà leur nom...
A partir du moment où ils n'incluent pas des données de marquage moléculaire des individus, c'est un gros abus de langage d'appeler ça des indices génétiques.
En génétique, on considère que la variance phénotypique (ici, les performances en concours) se décompose de la façon suivante : génétique de l'individu + effet environnement + interaction génétique*environnement
En se basant uniquement sur les performances de l'individu et de ses apparentés, sans aucune information sur le génome de l'individu considéré, on est incapable de dissocier ces différents effets.
Un reproducteur médiocre peut donc se retrouver avec de bon indices si par hasard, il se trouve que lui et ses apparentés qui sont valorisés évoluent dans un environnement qui leur sont particulièrement favorables (conditions de vie, soins, alimentation, fréquence et méthode d'entraînement, relation avec l'homme, façon de monter de son cavalier...)
Un indice génétique au sens auquel je l'entends est centré sur l'information qu'on a sur le génome de l'individu. Les liens de parenté et leurs performances permettent d'affiner le modèle mais dans l'absolu, avec une équation de prédiction un minimum solide, on peut différencier le potentiel reproducteur de deux "plein frères" (même père, même mère) avant même leur débourrage, là où avec les indices tels qu'ils existent aujourd'hui (basés sur un potentiel d'hérédité et non sur la génétique) ils seraient indifférenciés avant d'avoir eux même des résultats.
Pour peu que le "meilleur" des deux se blesse et ne concoure jamais, ou pire, qu'il soit mis sur le terrain avant d'être totalement remis et s'en sorte avec de mauvais résultats avant d'arrêter définitivement les concours, il se retrouvera avec un "indice génétique" moins bon que celui de son frère, alors que sa blessure n'aura rien changé à son patrimoine génétique...
Bref, la génétique, c'est très simple de prime abord mais plus on creuse le sujet, plus on trouve matière à se faire des nœuds au cerveau
Mais ça n'en est pas moins passionnant et la génétique des robes est un sujet parfait pour un niveau de terminale. Il y a beaucoup à dire là dessus et plein de manières différentes d'aborder le sujet