J'ai peur de lui en avoir trop demandé

Du coup j'ai une question qui en découle, qu'en est-il des chevaux de club ? Ce n'est pas trop pour eux d'enchaîner 2h d'affilées par exemple ?

ca ne me choque pas . c'est pas ideal dans le sens "pas forcement pertinent comme effort pour une perte de poids" et un peu desequilibré d'un point de vue echauffement / temps de galop.

m'enfin d'un point de vue effort en lui meme, je ne vois rien d'excessif pour un cheval lambda travaillé 5jours/7.

Oui deux heures d'affilée c'est pas top.

Mais les chevaux de club sont souvent en bonne forme (enfin, si le club est correct disons : foin en quantité suffisante, nourriture correcte et cours adaptés) donc deux heures dans la journée c'est bon, mais d'affilée c'est pas terrible. Mais c'est pas une question de durée, c'est une question de forme du cheval

Après tout les chevaux d'endurance font souvent 2h sans problème, et parfois bien plus.

C'est plus la forme générale du cheval qui compte.

Le mien par exemple, je devais faire vraiment beaucoup de pauses et des exercices courts quand il était trop gros. Maintenant il peut s'enquiller sans broncher 3 heures de balade en gérant correctement les allures, et à la fin il pète le feu tout pareil

En plus des arguments d'argamelle (avec qui je suis d'accord), j'ajouterai que les cours de clubs sont rarement très fatigants pour les chevaux :
- la majorité des niveaux de clubs sont du petit niveau (galop 4 et inférieur), peu fatigant physiquement pour un cheval convenablement musclé. Même pour les croise-papattes des galop 5, on a pas mal de chevaux qui trichouillent tranquillou.

- sur un cours, un cheval va finalement assez peu galoper, et passer pas mal de temps au pas, ou à l'arrêt au milieu. Rien à voir avec un cavalier qui maintient son cheval en activité toute une heure.
(même pour un cours de saut : en général on passe les 2/3 du temps à regarder les autres passer)

lakchmi

En tout cas je ne pensais pas mal faire, surtout que je ne faisais pas un tour complet au galop mais pratiquement la moitié comme je faisais des pauses au pas, du coup je ne m'étais pas rendu compte

Je pense aussi qu'il faut arrêter de se flageller. Ca ne t'avance à rien .

Dans ton premier post j'ai un peu tiqué sur :



On interprète parfois les "tons" utilisés complètement de travers, parce que l'on projette ses peurs ou ses désirs sur l'autre, et donc on comprend ce que notre inconscient "a envie de" comprendre.

Plutôt que de ruminer sur ce qui a pu ou non se passer dans la tête de cette personne, tu aurais pu juste répondre très gentiment "j'ai fini ma séance là, pourquoi ?" et enclencher la discussion avec elle.



Comme sur tes anciens posts, tu te poses beaucoup de questions sur ce que tu aurais du faire autrement, sur si tu as bien fait, mal fait, sur le fait que tu es désolée et que tu regrettes si ce que tu fais n'es pas parfait...

Zen. Prends aussi un peu de recul, t'es pas en train de le casser ce poney . Tu sembles pleine de bonnes intentions, d'envie de bien faire, repose-toi aussi sur ton intuition et sur tes connaissances et compétences . Tu mérites de te faire confiance, non ?

Pierre Beaupère en parle :

https://www.facebook.com/PRBdressage/posts/2480209305439258

argamelle

Merci beaucoup pour ce lien :)

Et le cheval lui il en dit quoi? C'est peut être simplet comme réponse mais moi pour gérer l'effort, j'écoute tout simplement mon cheval. S'il a envie de galoper je le laisse galoper jusqu'à plus faim (si le chemin le permet bien entendu), et s'il fait mine de ralentir, en général je laisse ralentir. Ça se sent quand même un cheval qui commence à galérer. Ils aiment plutôt ça galoper dehors alors quand ça commence à ralentir c'est que ça tire.
Je trouve que ça leur fait beaucoup de bien les bons galops en extérieur, sans forcément de vitesse mais dans une attitude relativement naturelle, sur les 2 miens ça les étend bien quand ça coince un peu en carrière (sur mon poney bibendum c'est magique). Sans être dans une optique endurance, simplement prendre un bon galop comme tout le monde le fait en balade. Par contre comme j'ai du mal à évaluer l'effort (terrain, dénivelé, temps etc), je les laisse gérer.

Après, on ne parle pas ici de galop lors d'une balade, mais de séances de galop une fois par semaine, c'est tout de même différent. Ce n'est pas pertinent dans la construction de la masse musculaire et cela n'a pas d'incidence positive sur le cardio.
Quant à laisser gérer le cheval, moi, je ne fais pas. Je préfère piloter parce que, justement, les chevaux ne se gèrent pas, ils n'ont pas de conscience de la gestion de l'effort et des conséquences de cet effort.
Par exemple, dans une montée, les chevaux vont avoir tendance à vouloir prendre le galop, parce que, sur le moment, cela leur semble plus facile. Or, c'est super mauvais, cela fait monter très (trop) vite et très (trop) fort le coeur, cela génère des crampes plus ou moins douloureuses par l'accumulation d'acide lactique.

Évidemment ils n'ont pas conscience qu'ils auront des courbatures le lendemain s'ils font les cakes, par contre ils sentent bien quand ça commence à leur tirer sur la couenne. Je ne parle pas de laisser le cheval en full pilote automatique, simplement il me semble qu'on peux déjà en apprendre beaucoup sur l'intensité de l'effort demandé en observant, le souffle, l'allant, la souplesse de l'allure, pas forcément la sueur parce que ça dépend beaucoup des conditions ... dans un cadre "classique" de loisirs avec un cheval qui n'est ni une machine de guerre, ni surexcité par les circonstances, je pense que l'observation est un repère fiable pour savoir si on en demande trop ou non.
Si j'ai une longue allée galopante devant moi, je lance mon cheval et je profite de l'instant tout en ressentant son effort, quand il commence à souffler et faire mine de ralentir, je me redresse en l'invitant à le faire. Par contre effectivement, je le laisse pas partir comme une balle dans une descente glissante ou sur une montée à pic, là en effet c'est mon boulot de faire attention pour 2.
C'est mon retour de "simple" cavalière de balade, je ne fais pas d'endurance, mais outre les chiffres et les données théoriques, c'est bien de ne pas oublier l'observation du vivant :)

Ce ne sont pas des chiffres ou des données théoriques, justement. Je dirais même que l’idée, en endurance, c’est de ne jamais laisser le cheval commencé à souffler et à ralentir seul. Cela voudrait dire que l’on a trop peu anticipé et qu’on l’a laissé aller aux limites de ses capacités physiques sans avoir géré correctement la piste. Je ne dis pas que cela ne nous arrive jamais, mais on travaille pour que cela n’arrive pas.

Honnêtement c'est difficile de juger à distance, sans voir la longueur du parcours et le comportement du cheval. Mais à te lire, la chose qui me titille un peu est la disproportion entre l'échauffement et le galop en lui-même.

Je pense qu'il est toujours bénéfique de bien marcher et échauffer avant un effort, et de bien marcher également après. Ca permet d'éviter pas mal de blessures ;)

Sinon pour la longueur du galop, à toi d'analyser les signaux que ton cheval renvoie. La transpiration n'est pas trop grave, du moins tant que ton cheval ne se met pas à dégouliner après un tour de trot.
Sois surtout à l'écoute de sa respiration (la vitesse à laquelle ses naseaux et flancs bougent) et de la vitesse à laquelle il semble récupérer un rythme plus ou moins normal.
Si ce n'est pas un cheval mou à la jambe et que tu dois beaucoup le pousser pour rester dans le galop, pose-toi des questions aussi.
Et surtout, pense toujours à y aller progressivement dans le travail ;)

spiritdancer Ok c'est intéressant, comme quoi la question n'est pas si évidente que ça.

Je repense à cet article que j'avais lu, et dont j'avais retenu que le travail au galop était le meilleur moyen d'améliorer le fond https://blog.equisense.com/entrainement-cardio-cheval/ qui va à l'encontre de l'avis d'à peu près tout le monde ici finalement. (edit : évidemment ils veulent vendre leurs jouets, mais outre cet aspect l'article est plutôt complet).

On sait tous à peu près que le pas est l'allure reine de la musculature profonde, mais quid alors du souffle et du cardio? Trottings?

cymoril
Merci pour le lien, je lirai ça ce soir !

cymoril

Totalement d'accord avec Spiritdancer, et je ne suis pas une cavalière d'endurance.

Mais même en balade "de loisir", si le cheval ralentit et souffle, c'est déjà trop tard.
Les chevaux avec de l'influx ne ressentent pas l'effort à sa juste valeur et ils sont bien incapables, eux comme les autres, d'anticiper les conséquences d'un gros effort.
On fait tous des erreurs de jugements sur les capacités réelles de notre monture ou la gestion d'une séance ou d'un programme. Je pense qu'on passe tous par là, comme toutes les autres erreurs équestres d'ailleurs. mais c'est cela aussi qui permet d'apprendre et d'éviter de les reproduire, d'être plus attentif, d'avancer plus progressivement.

Le galop est une allure asymétrique, elle serait moins sollicitante pour les articulations et les ligaments mais elle nourrit les problèmes d'asymétrie. Il faut donc être très attentif, je pense, lorsqu'on l'utilise comme travail de fond sur le cardio car musculairement on peut mécaniser de travers. A mon sens, le trot est un meilleur régulateur encore faut-il être aussi très attentif à ne pas toujours solliciter le même diagonal car pour le coup ça charge les articulations à l'impact. Bref, les deux allures sont intéressantes dans le travail de fond mais pas pour les mêmes raisons et nécessitent de toutes façons de l'attention pour ne pas mécaniser le cheval dans l'asymétrie ou charger des articulations plus que d'autres.

le maitre mot dans ce type de travail c'est de veiller à ce que la charge des efforts et des impacts soit bien équilibrée sur tous les membres dans une attitude non figée.
Reste encore le paramètre du rebond qui peut largement modifier la donne.
Développer des allures rasantes dans l'équilibre pour développer le cardio sans sur-fatiguer le corps n'est pas donné à n'importe quel cheval ni à n'importe quel cavalier au pied levé.
C'est un vrai boulot avec de la technique.

Tout comme développer l'influx dans les allures relevées avec un geste intégralement accompli...

L'équitation est un art, une science, une philosophie....