paulimer
Au temps pour moi, j'avais mal compris pour l'autre cheval.
En fait, je me place dans une logique utilisatrice : nous payons pour utiliser un cheval dans une pratique sportive, montée ou non (Equifeel, par exemple). L'équitation est une utilisation du cheval et c'est d'ailleurs assez logique que des vegans et antispécistes y soient opposés.
Lorsque nous utilisons un cheval dans un club pour une pratique sportive, nous payons : cela finance entre autre la nourriture et l'entretien des chevaux. C'est logique, puisque nous utilisons ces chevaux, il est donc normal de financer une partie des soins qui leur sont donnés, car nous sommes bien contents d'en profiter.
Aussi, dans un club, lorsque nous prenons du temps hors reprise pour aller faire brouter des poneys, les brosser, donner un coup de main pour balayer ou faire les crottins, le club ne nous demande aucune participation financière : c'est un coup de main gratuit que nous apportons pour les chevaux et le club.
Dans le cadre d'une DP, c'est pareil : nous payons pour utiliser le cheval, à pieds ou monté.
Ce paiement finance les soins de l'animal afin que nous puissions en profiter. Nulle part dans mes contrats il a été noté "Le tarif couvre le pansage".
Le parallèle est froid, mais c'est exactement le même principe que louer une voiture pour l'utiliser : nous payons un propriétaire qui pourra ainsi financer le parking, l'entretien de la voiture. Il ne me viendrait jamais à l'esprit de louer une voiture pour l'emmener chez le garagiste ou y passer un coup d'aspirateur.
Dans les DP sportives (montées ou non) il y a donc une contrepartie : nous payons pour un service de soins, qui nous permettra d'utiliser Pompon.
Quand bien même Pompon ne soit un pas un objet pour nous, que l'affectif prend de la place, que nous nous récrions en disant que non, nous payons pour la belle vie de Pompon, le fond est là : les contrats de DP ne sont qu'un contrat de location d'un bien N pour une utilisation T.
Dans le cas de payer pour ne rien faire avec le cheval - dans le cas de la vieille jument - pour moi cela revient à de la pure générosité, puisqu'il y a zéro utilisation : on désire participer aux soins d'un cheval gratuitement, sans aucune contrepartie ni utilisation. Uniquement du relationnel.
Je ne dénigre absolument pas cela, au contraire ! Il m'est arrivé de m'investir plus que le tarif de la DP, pour le bien du cheval.
Mais dans cette configuration, je trouve donc indélicat de fixer un tarif comme celui d'une location. Cela devrait être de la libre participation, un don gratuit, comme notre engagement l'est puisque nous ne réclamons rien en retour, sinon de passer de bons moments.
Payons-nous nos amis lorsque nous passons de bons moments avec eux ? Moi non, mais je leur offre des cadeaux sans qu'ils ne me fixent de prix. Si je veux les aider financièrement, c'est un choix et ils ne me donnent pas de montant obligatoire.
Je travaille dans la collecte de dons : nous incitons les gens à participer à la vie de leur association, de laquelle ils reçoivent beaucoup. Mais nous ne mettons pas de tarif fixe, c'est au donateur de choisir. Nous proposons des échelles pour que les gens puissent avoir une idée des besoins, nous mettons parfois un montant conseillé, mais personne n'est forcé.
Dans le cas des chevaux non-utilisables, je trouve que ce type de procédé est plus correct : la personne désire s'investir pour du relationnel, gratuitement, elle doit être donc libre de donner ce qu'elle désire.
Fixer un minimum peut être très bien, et libre à l'autre d'augmenter son don.
J'en reviens donc à la question de la transparence de la part des propriétaires de chevaux non-utilisables sportivement. Pour le cas de la vieille jument, j'espère que la personne saura être honnête lors d'une prise de contact, car l'annonce postée est indélicate.
