En fait, ce qui arrive là fait partie des risques quand on fait ce que tu appelles de la "confrontation directe" (pas cool pour le nouveau mais bon).
J'ai vu ça plusieurs fois lors d'introductions : un des chevaux déjà en place, voire plusieurs d'entre eux qui se liguent, expliquent très fermement au nouveau qu'il doit dégager et lui mettent la pression pour qu'il le fasse.
Le nouveau, acculé de tous les côtés, n'a comme unique solution que la fuite, parfois en se faisant mal au moment où il passe les clôtures. Et derrière il refuse généralement de retourner dans le pré parce que les autres lui ont dit de dégager, qu'il n'était pas le bienvenu, etc.
Je t'avoue qu'avec un cheval aussi agressif/territorial que le tien (parce que tu parles quand même de courser
quelques heures !!!), je ne m'y prendrai pas comme tu le fais, parce que ça "pendait au nez".
Dans ma pension, il y a un an, le cheval qui coursait le nouveau est passé à quelques centimètres d'une blessure qui aurait pu mener à l'euthanasie, parce que le cheval acculé, au lieu de foncer dans les clôtures, a tapé (et pas pour menacer mais bien pour se défendre, donc il a visé...). J'avais déjà vu avant ça des "coursages" qui avaient la majorité des fois bien fini (le nouveau étant sorti du pré mais sans blessure pour personne, juste des fils par terre et des piquets tordus), mais là, ça m'a passé l'envie définitivement de traiter les intégrations de cette manière. Ou alors dans un très, très grand espace.
Dans tous les cas que j'ai vu, deux solutions différentes ont été adoptées :
- la plus fréquente est de renoncer : c'est comme forcer deux enfants qui ne s'aiment pas à vivre ensemble. On a donc mis le nouveau dans un autre groupe (parfois voisin du premier).
- j'ai vu une fois un cas où la proprio ne voulait pas que son cheval aille dans un autre groupe (les deux étaient à elle, l'agresseur et la victime), elle les a séparés pendant une année entière avant de songer à les mettre ensemble.