shiho Il ne s'agit pas de ne pas apprécier la compagnie et de n'aimer que son troupeau, il s'agit que la "maison" est le troupeau : la sécurité, les besoins primaires, les compagnons équins. On passe bien après ça et il est important de ne pas vouloir renverser la donne pour l'égo, c'est ce que je signifiais dans mon message. Car malheureusement, c'est quelque chose qui peut souvent se produire (isoler le cheval, devenir une "ressource")
J'ai un petit cheval aussi, j'pense qu'il m'aime bien quand même, on part en balade en tête à tête, il est franchement pas inquiet de quitter son troupeau, mais parce qu'il sait qu'il va le retrouver, il sait qu'après une séance de travail, avec plein de carottes parce qu'il est trop fort (bewi), ben il va retrouver les copains. D'ailleurs, j'ai pour principe de ne pas éterniser les soins pré et post travail pour le remettre rapidement dans son petit monde : pourtant, il a jamais rechigné, on peut partir une journée, comme cinq minutes, comme embarquer tout le monde dans la carrière. Ca ne lui fait pas de différence, sauf quand la copine a ses chaleurs et que là, ben ça l'enquiquine de pas être derrière ses fesses.
Du coup on part en dextre.
Mais derrière, il y aura toujours un retour à la maison. Parce que
je ne suis pas sa famille, son troupeau, je suis sa partenaire, sa coéquipière, mais je ne suis pas l'essence de sa nature, de ses besoins. Et penser ainsi de nous empêche pas d'avoir une super belle relation !
Alors oui, quand je bosse un cheval, je fais en sorte qu'il apprécie un maximum, qu'il y trouve un retour juste, agréable, qu'on passe un bon moment ensemble et qu'en me revoyant la prochaine fois, il se dise "tiens, c'était pas mal la dernière fois" (même s'il se dit "de la bouffe !!", on va pas se mentir). Mais je sais que si je n'étais pas là, ça ne serait pas dramatique ; à l'inverse, sans son troupeau, là oui, ça serait dramatique.
Le malsain serait de vouloir passer prioritaire, ou comme j'ai dit plus haut, de faire en sorte que ça le devienne. J'ai déjà vu ça, et en résultat, y'a eu un bel accident dont j'ai failli être la victime collatérale, donc j'étais vraiment au premier plan.
Donc je trouve qu'il est très important, surtout sur des questions de ce type, de faire la différence entre l'humain et le troupeau, car elle est là, quoi qu'on est envie de se dire.