blackpearl99 @lakchmi non non! Je parle de tout ce qui est sofrologie, etc
Si tu as des difficultés à contrôler ton corps et ta respiration, tu ne peux pas l'apprendre par la magie du saint-esprit, ni en brûlant des feuilles d'artichaud à la pleine lune
.
Je ne te parle pas de pratiques magiques, mais de pratiques qui te permettront d'apprendre à mieux utiliser ton corps et ta respiration. "Est-ce que ça marche", dans le sens "est-ce que tu vas réussir du premier coup", ça je n'en sais rien, personnellement j'ai du travailler, mais je ne te connais pas, je ne sais pas dans quelles conditions tu vas t'y prendre, etc.
Si toi-même tu as des soucis qui t'encombrent la tête et t'empêchent de te concentrer, est-ce que travailler sur toi ça va t'aider à te désencombrer, là encore à part la magie divine, je ne sais pas trop comment tu comptes t'y prendre
.
Je ne vois pas comment se sentir serein à cheval si on n'est déjà pas serein tout court, en tout cas.
@corleone Donc pour résoudre le probleme, il faut changer de cheval ? Alors que le probleme vient de moi ?
Ça peut paraître contradictoire, c’est une jument arabe donc forcement qu’elle a un peu de sang et de caractere, mais ça n’en fait pas non plus une jument ultra sanguine non plus… elle a aucun traumatisme ou autre mais juste un peu sur l’oeil c’est tout…
Un cheval n'a pas besoin d'avoir des traumatismes pour être émotif, sur l'oeil, etc.
(ça, c'est une croyance des petites ados qui ont passé trop de temps devant heartland, dès qu'un cheval bouge vivement la tête quand on lève le bras, c'est qu'il a été maltraité...)
Le conseil de corleone n'est pas contradictoire : tu sais, c'est pour ça qu'on ne met pas de débutants sur des pur-sang à peine débourrés
. On leur confie des chevaux adaptés, peu perméables aux émotions du cavalier, qui font leur petite routine tranquillou sans se soucier de l'état mental du pantin là-haut. Ainsi les cavaliers prennent confiance, progressent et on peut avec le temps leur donner des chevaux un peu plus sensibles.
Si un cavalier se fait peur avec un cheval, il n'est pas déconnant de lui permettre de reprendre confiance sur un cheval plus aguerri et plus froid, le temps qu'il soit de nouveau en mesure de changer de monture. C'est souvent mieux que de persévérer dans un cercle vicieux où chacun des deux a de plus en plus peur de l'autre.
elea2008
J'ai envie de te dire que ça dépend
(selon moi). Mais je ne me sens pas en désaccord avec ce que tu as écris en tout cas.
On peut avoir des outils pour gérer son stress ou sa tension, mais pour qu'ils soient opérants dans une situation donnée, c'est vraiment mieux de pouvoir les travailler en situation.
En tant que monitrice, j'ai beaucoup d'outils pour aider les élèves stressés, tendus, apeurés, ça fait partie intégrante de mon job, et c'est un travail très intéressant aussi bien pour l'enseignant, que pour l'élève, et pour le cheval.
Je dirais que c'est un combo : un cavalier qui arrive la tête pleine de ses soucis, qui n'est pas serein, c'est délicat pour lui de se relâcher (soit à cheval, soit dans une autre activité d'ailleurs !).
Je constate sur moi que ma performance est très très impactée par les crispations de mon corps, par ma respiration, par ma tension "interne". J'ai eu besoin (mais effectivement ça n'est pas le cas de tout le monde !) d'aide pour compartimenter des émotions et mes pensées d'abord.
Et ensuite (je suis en plein dedans) pour "forcer" le corps à se détendre, pour agir sur la profondeur de ma respiration. Je suis probablement plus avancée dans ma progression que blackpearl, mais je me dis que si ça peut être bénéfique pour moi, il n'y a pas de raison que ça ne le soit pas pour quelqu'un d'autre.
Bien sûr que ce travail (de compartimentation des émotions d'abord, et de gestion de son relâchement et de sa respiration ensuite) peut être effectué en temps réel, à cheval, avec un très bon moniteur. Mais :
1) on ""gagne du temps"" en travaillant ses aspects là à côté, et ça nous permet de constater les effets bénéfiques en séance,
2) tous les enseignants en équitation ne sont pas capables de travailler ses aspects,
3) c'est difficilement travaillable en cours collectif.
Par contre, si à côté de ça, sa tension est directement liée à l'équitation (peur du galop, peur de chuter, peur du saut d'obstacles), évidemment, sans cheval et sans moniteur ça va être compliqué !
(moi même avec une peur ridicule de l'obstacle, j'ai fait un stage un peu intensif l'été dernier pour me "soigner", j'en ai bouffé du saut
)
Je mets la peur de la perte de contrôle, ou la peur de l'échec comme un "combo des deux" parce qu'on peut pour moi à la fois travailler sur son lâcher prise en dehors de l'équitation, et à la fois travailler sur sa peur des conséquences de la perte de contrôle (chute par exemple) à cheval.
Et en dehors de cet encadrement, je rejoins ce que disais quelqu'un plus haut : un des outils les plus simples à mettre en oeuvre c'est de chanter. A voix haute (pas besoin de hurler) et de préférence une/des chansons que tu aimes et qui te font du bien. Le premier effet est de t'obliger à débloquer ta respiration, le second d'envoyer des signaux positifs à ton cerveau.
Je te rejoins 1000 fois sur l'importance de l'enseignant, qui peut vraiment aider ! (ou tout casser, c'est selon)
Le chant peut aider à respirer, et peut aider à décontracter, ça fonctionne sur beaucoup de monde (pas sur moi, je pouvais faire une ligne de cavalettis en beuglant des paroles de chansons, j'étais quand même toute crispée
). (par contre le whisky ça peut aider
)
Entièrement d'accord avec le dernier message de
corleone.
Si je devais synthétiser, je dirais que la sérénité à cheval, pour moi, c'est un combo entre :
-
les conditions dans lesquelles on arrive aux écuries (ton stress du quotidien, ou ta joie, ou ta nervosité, ou ta colère, ou ton excitation, autre chose)
--> ça tu n'y peux rien sur l'instant T, t'as eu une mauvaise journée, il est 17h bah c'est trop tard pour refaire la journée. Par contre si tu n'as que des mauvaises journées, c'est le signe qu'il faut travailler quelque chose,
- son propre niveau de "maîtrise du corps" (respiration, décontraction) et du mental (capacité à compartimenter, lâcher prise, rester focalisé sur l'instant),
tout ça fait partie de ce qu'on appelle "la pleine conscience" --> ça c'est quelque chose qui se travaille et qui s'acquiert avec le temps,
- la confiance en son niveau à cheval, en sa capacité à garder un minimum de maîtrise de son cheval et à ne pas tomber à tout bout de champ
--> ça, ça vient en progressant à cheval et en prenant confiance en soi et en son cheval !
- le cheval que l'on monte le jour J
-->c'est forcément plus facile de se décontracter quand on est sur un cheval à qui on fait confiance, et dont on sait qu'il est lui-même serein
- les conditions "extérieures" au couple à l'instant T, donc le moniteur, les bruits et l'agitation autour de la manège ou de la carrière, l'activité prévue...
--> ça, on peut en maîtriser une partie, comme choisir l'activité si on n'est pas en cours collectif, et choisir un enseignant adapté. On ne peut pas maîtriser les conditions météo ou le fait qu'il y ai des travaux ou que les chevaux s'agitent dans le paddock d'à côté, par contre on peut choisir de ne pas monter ce jour là si on sent que les conditions ne sont pas réunies pour que ça se passe bien.