Bonjour,
Je comprends complètement la frustration, quand on est en écurie de propriétaire, de voir les autres faire plein de projets et de stages, et de s'en sentir privé.
J'ai d'abord deux solutions à te proposer pour combler la frustration :
- déjà, se rendre compte que si vous devenez propriétaire, même d'un cheval bien posé et dans sa tête, il ne sera peut-être pas aussi pratique qu'espéré, et tu te retrouveras peut-être devant des difficultés à participer à ça. Parce qu'un cheval "moins bien" travaillé, par des petits niveaux, etc, etc... Peut vite perdre ses bonnes habitudes et devenir compliqué à gérer. Avoir ton cheval ne garantit pas que tu pourras participer à ces évènements, c'est ça que je veux dire.
- profitez du fait que vous ayez le budget ET la disponibilité pour vous inscrire en temps que "cavalier volant" sur des évènements et stages où les proprios ne sont pas forcément les bienvenus. Par exemple, je bave très souvent sur les stages et randonnées de randocheval ou cavalandgo, mais étant propriétaire, je sais bien que je ne m'inscrirai pas (mon temps et mon argent, j'ai envie de le consacrer à mon cheval perso). J'ai une amie qui est DP, elle fait chaque année deux à trois randonnées partout en France, et se fait un plaisir de dingue. Elle vit des expériences que je ne pourrais pas avoir (parce que mon cheval me limite !).
Profitez d'avoir ces opportunités, et inscrivez vous à tous les stages qui vous font plaisir.
Je passe à la suite du message

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- dentiste, vaccin, ostéo (1 fois par an pour ceux-là), maréchal (1 fois toutes les 6 semaines), c'est plutôt du régulier que de la surprise. Ca se chiffre.

Prévoir une cagnotte à côté pour les fameuses "surprises" !
- on ne peut effectivement pas anticiper les accidents de la vie, ce que je ne te souhaite pas. Je comprends aussi le côté "je ne veux pas trop tarder, je ne vais pas attendre mes 75 ans pour m'y mettre", mais je pense qu'un an ou deux de plus ne te fait pas prendre un risque démentiel non plus.
De mon côté, je te conseillerai effectivement d'attendre environ deux ans. Ces deux années te permettront de continuer à progresser (à 2/3 cours par semaine, ça va aller vite !), de te faire une meilleure idée de ce que tu veux comme cheval aussi.
Une chose que je relève souvent chez les "jeunes" cavaliers, c'est que la faible connaissance du milieu les enferme souvent dans un "monde". Je trouve intéressant de se renseigner et de s'ouvrir pour découvrir et rencontrer les différentes disciplines, grandes familles d'équitation, etc... Pour se trouver et s'aider à rencontrer les disciplines qui nous font vibrer.
Beaucoup de cavaliers disent aimer la balade, mais moi j'en connais plein qui s'ennuient quand ils sortent plus de deux heures, par exemple. D'autres n'ont connu que le CSO et le dressage pendant des années, et finissent par avoir un "coup de foudre" pour le western, mais beaucoup plus tard. C'est si dommage !
L'endurance est une discipline passionnante aussi. Etc.
Profite de ces deux années pour construire ton "profil" de cavalière, pour réfléchir à ce qui te fait envie, à tes "rêves" équestres (si ton rêve c'est d'enchaîner un petit parcours, ou de faire une randonnée de 5 jours, ou alors de participer à un convoi de bétail, ou galoper sur la plage en cordelette, le "cheval idéal" n'est pas le même, même si un tas de chevaux sont capables de faire ces 4 choses !). Cette montée en maturité te permettra de choisir un cheval en grande adéquation avec tes voeux.
Monter des chevaux différents, au travers de stages, randonnées, etc... Te permettra aussi de découvrir d'autres profils de personnalité et de faire la part des choses entre ce que tu veux et ce que tu ne veux pas.
Perso ton niveau ne me choque pas, dans le sens où tu es "bien adulte". Si tu choisis le bon cheval et que tu te fais suivre sérieusement par un bon moniteur, qui travaille aussi de temps en temps ton cheval pour l'aider à maintenir son niveau de dressage et sa "sagesse", ça peut le faire. C'est une question de budget quoi.
Mais la "maturité équestre" est à mon sens très importante.
C'est comme choisir son conjoint à 18 ans, avec peu d'expérience des relations de couple : c'est un pari plus risqué que quand on a un peu plus de bouteille

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