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Gregarité , des astuces ?
Posté le 31/10/2022 à 18h04
couagga
Posté le 31/10/2022 à 18h04
floconlove
La gestion de la séparation nécessite un apprentissage parce que ce n'est absolument pas une situation innée pour un cheval que de se retrouver seul. Que ce soit pour celui qui quitte le pré que pour celui qui reste, c'est comme apprendre à monter en van, à donner les pieds etc.. ça fait partie de l'éducation. Pour certains chevaux c'est une formalité, ça peut se faire presque "naturellement", pour d'autres ça demande beaucoup de progressivité, de répétition et de patience.
Comme cela a été dit, il faut y aller pas à pas, d'abord en intégrant la notion de mise à distance et de temps de plus en plus long sans que les chevaux ne se perdent de vue, puis lorsque ça se passe bien en restant dans le champ de vision, alors sortir du champ de vision mais en recommençant d'abord à le faire sur des temps très courts, qui seront rallongés progressivement à chaque fois que le calme est à peu près acquis.
Au début, si l'un ou l'autre des chevaux se montrent particulièrement anxieux, voire les deux, ce n'est pas inutile d'être deux. Une personne qui s'occupe (et surveille) celui qui reste, pendant que l'autre gère l'éloignement de l'autre. Pour celui qui reste, apporter des améliorations durant l'exercice : apport de nourriture attrayante, pansage si le cheval en est friand,... Même si le cheval peut sembler indifférent les premières fois, c'est important de continuer à faire ces propositions car avec la répétition le cheval peut progressivement parvenir à s'intéresser à ce qu'on lui propose.
L'objectif de cet apprentissage est de démontrer que la séparation est provisoire, que le retour du compagnon est toujours garanti et que son absence peut même être associée à un bénéfice. Pour enclencher cette compréhension, il faut commencer par des séparations très courtes car sinon le stress s'installe trop et l'apprentissage n'est plus possible lorsque le compagnon revient "trop tard".
En commençant par 30 secondes, 1 minute l'anxiété n'a pas le temps de s'installer trop profondément que le soulagement du retour est là. Toujours garder en tête que le stress intense et/ou durable anéantit complétement la capacité à comprendre et apprendre. Si la séquence est brève et en la répétant très souvent, elle devient un rituel et ne provoque plus de stress. Alors on peut allonger le temps, le cheval connait l'enchainement des évènements, il apprend juste à "étirer" les étapes qui la compose.