Vers 1850 les anglais inventent le box.
A l'époque c'est vu comme un confort exceptionnel, où les chevaux de sport (courses, chasse) peuvent se tourner et se reposer complètement "étalés" dans une épaisse couche de paille !
l'eau leur est apportée au seau, avec vérification des quantités ingérées. Ce qui nécessite de la manutention supplémentaire.
N'oublions pas qu'on est encore à une époque où le cheval trime physiquement plusieurs heures par jour et presque tous les jours de la semaine. Le soir il n'a qu'une envie, manger et dormir...
Evidemment les chevaux qui ne sont pas "de luxe" conservent leurs stalles, parfois dans des écuries très mal conçues. John Stewart (1850) s'insurge contre les écuries sombres, basses de plafond, mal aérées et surchauffées par la promiscuité et la litière des animaux.
Il tente d'expliquer que la chaleur excessive rend les chevaux mous, fatigués et les fait transpirer inutilement. De plus l'atmosphère confinée favorise les miasmes, l'attaque des poumons par l'ammoniac de l'urine, notamment si les litières ne sont pas propres. Ensuite quand le cheval sort il est "saisi" par le froid, le vent...
Il préconise donc des aérations suffisantes, des chevaux couverts si besoin s'il fait froid, mais pas de courant d'air pour autant.
L'hygiénisme commençait à entrer dans les écuries.
En 1650 Solleysel recommande la propreté des mangeoires, en bois, si on n'est pas chez soi (en voyage, à l'auberge) : on doit vérifier qu'il n'y ait rien de moisi dedans, de fientes, de sale ou collé, avant d'y verser la nourriture.
Puis on doit veiller à ce que le fond ne soit pas troué, fourberie utilisée par les aubergistes pour que les grains tombent dans le petit trou et soient récupérés par les poules.
Enfin on doit rester à côté du cheval jusqu'à ce qu'il ait fini, car certains palefreniers volent l'avoine pour la revendre à leur profit.
En 1860 J.Stewart préconise les mangeoires en métal, faciles à nettoyer, laver et brosser, avec un bouchon pour les vider facilement et optimiser l'hygiène.
Puis la plupart des auteurs sur ces 2 siècles, s'étonnent des coutumes espagnoles, qui préconisent d'attacher le cheval en stalle de telle sorte qu'il ne puisse pas se coucher. Apparemment cela les rend plus courageux et ardents surtout à la guerre. Et cela ne les gênerait nullement au travail.
Dans le Traité des Haras (écrit par un allemand dont j'ai oublié le nom

) l'auteur préconise comme meilleure solution le "haras demi-sauvage", ce qui signifie un système de pré-stabulation (les "haras sauvages sont des chevaux en 100% pré)
les chevaux passent le jour dehors en hiver, la nuit dehors en été, sont rentrés en hangar à mi-temps, ainsi ils peuvent être soigneusement examinés, correctement nourris, dormir au sec/ à l'abri des mouches.
Les stabus de poulains sont paillées mais pas celles des adultes.
Cette organisation nécessite du personnel pour curer (crottins à enlever) mais aussi pour surveiller les chevaux au pré (plusieurs fois par jour pour les juments, à plein temps pour les jeunes)
Dans tous les cas l'homme est ultra-présent, le rôle du palefrenier est prépondérant, le cheval est beaucoup manipulé (rentré, sorti, travail, pansage, abreuvement etc.)