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Avoir des jambes plus actives
Posté le 16/07/2023 à 16h34
Normalement la jambe doit tomber "de son propre poids" avec le pied posé dans l'étrier mais pas appuyée.
Elle ne doit pas tenir, serrer, s'appuyer contre le cheval, le contact c'est la pesanteur de la jambe qui pend contre le flanc qui le fait.
Pour mettre des jambes ou prendre du contact il faut le faire au bon moment, c'est à dire quand on veut donner un ordre : accélération, incurvation, déplacement d'une partie du corps...
Et on se sert des jambes progressivement avec contraction des fessiers, cuisses puis contact des mollets, le talon vient en dernier avec pour objectif l'obéissance au poids du corps (grandissement, tension dans les fessiers)
Les épaules trop en avant peuvent être signe de contraction, a cheval tu dois juste tendre ta ligne de dos vers le haut (comme si un fil te tirait à partir du haut du crâne) . Le bassin accompagne et amortit les "secousses" du mouvement du cheval, tes fesses sur la selle bougent mais tes épaules restent stables grâce à cet amorti.
Le bassin ne doit pas plus que les jambes se contracter, pousser, faire des va-et-vient, juste "subir" l'impulsion de dessous et l'absorber. Comme un sac de sable.
Comme conseil je dirais (pour être passée par là ! hihi) :
s'asseoir les jambes pendant moelleusement
vérifier fréquemment qu'il n'y a pas de contractions malvenues dans la tenue du corps : (pour y penser se dire "à chaque fois que je passe devant la porte du manège, je me "scanne" de haut en bas" par ex.)
le tête "tendue par un fil
les épaules souples la "poitrine en avant" comme pour l'exhiber fièrement
le diaphragme relax : on respire, prenant de grandes inspirations vers le bas sans serrer ses abdos ni contracter le bassin ;
suivre l'idée de l'air qui va vers le bas (comme si ton corps se remplissait d'air) en vérifiant que les fessiers, cuisses, genoux, mollets ne sont pas contractés, serrés autour du cheval, durs, tendus mais "pendants".
Lors des actions/ demandes, penser d'aller du plus léger au plus "dur" (regard, la position de ta tête va orienter ta colonne vertébrale, qui est reliée à tes hanches et ischions..; ; bassin/ fessiers, cuisses, genoux, talons, si besoin baguette)
Les terminaisons nerveuses du cheval sont sensibles et se blasent physiquement sur un contact permanent (comme quand tu pioches : le 1erjour tu as des ampoules, puis des cloques, puis des plaies, au bout de 10 jours tu as des cals et tu peux cueillir des orties sans rien sentir)
le cheval se blase aussi mentalement. Un contact de talon signifie "avance" et s'il avance déjà, à chaque contact de talon tu lui répètes "avance, avance, avance" au bout d'un quart d'heure il ne t'écoute même plus... puis quand tu veux accélérer, il faut utiliser une aide plus sévère (coup de talon, baguette)... c'est improductif.
Le silence des aides (te laisser porter en restant neutre, sans gêner, en étant "unie" par ton assiette) montre que tu fais confiance au cheval pour qu'il conserve son allure et sa direction, ton esprit et ton corps continuent d'être alertes et toniques (tu ne restes pas avachie rebondissant comme un sac à patates) et quand il y a une nouvelle information à faire passer, tu sors de cette "union passive" en faisant poliment ta demande.
Le plus difficile je trouve c'est d'atteindre cette relaxation sans se crisper d'un endroit ou l'autre. Ca fait plus de 20 ans que j'ai mon cheval, je fais régulièrement même en balade, des "introspections"/ scans et mon corps, je trouve toujours quelque chose de tendu... soit un muscle contracté, soit la respiration pas profonde mais superficielle, soit les pieds trop appuyés dans les étriers...