Confiance en soi, rapport au corps

Hello.
Je me sens pleinement concernée par ton sujet.
Moi aussi, de si loin que je me souvienne, je ne me suis jamais aimée. Faut dire que j'ai été élevé par une mère hyper mince et sportive qui a passé sa vie affaire la chasse aux moindres grammes.

Je suis également tombée dans l'anorexie.

Deux choses m'ont sauvé et m'ont permis de m'accepter :
Je me suis éloignée géographiquement de ma maman en prenant mon indépendance. Mince de rien, ne plus subir les injonctions implicites, m'a beaucoup aidé. On reste très proche mais maintenant je l'a plains, je ne la prend plus en référence. C'est son problème et ses failles.
- j ai rencontré un homme merveilleux qui me trouve belle et sexy et qui adore mon corps alors que lui même est un canon. Ça booste l'égo et ca fait toujours plaisir.

Après j ai appris à m'accepter mais je reste avec une idée fixe du corps idéale et on ne s'en détache pas aussi facilement.
Je reste très attachée à mon apparence physique et je fais attention à rester mince et tonique. Je ne suis pas du genre à me relancer. Je ne me trouve jolie que lorsque j'ai mon physique de sportive. Et je ne suis attirée que par les femmes minces.

Je suis actuellement enceinte et je déteste mon corps. Je me trouve affreuse et je n'ai qu une hâte, retrouver mon corps pour moi, pour le sculpter comme je veux.

En gros je ne mets plus ma santé en danger, je profite de la vie et de ses plaisirs alimentaires mais je reste vigilante sur mon aspect physique sans que ça m'empoisonne l'existence.
Et puis mine de rien de je me sens chanceuse d avoir un physique plutôt facile et d'aimer faire du sport (trail, VTT et course à pied) qui me permettent de garder une jolie silhouette. De plus j'ai un comportement alimentaire assez pratique : j adore les légumes, j aime cuisiner frais, je ne suis pas fan de sucre à part les fruits que je consomme régulièrement. Bref ça aide.

Hello,
Tout d'abord .

Ensuite, je crois qu'on a tous des histoires et des rapports au corps assez différents en fonction de nos vécus, de nos attentes et de celles des autres.
Je ne dirai pas que j'ai un rapport parfait avec le mien (il y a des jours où il me chagrine un peu car pas assez ça ou trop ceci, souvent c'est un signe de fatigue en réalité... ), mais je suis globalement en accord avec, surtout depuis que je l'habite.
Ça peut paraître un peu bizarre mais j'ai longtemps vécu "à côté" de mon corps, peu sportive, mentalisant beaucoup, j'avais plein de choses plus passionnantes à investir que mon corps et c'était un peu le cadet de mes soucis (sauf quand la société m'y renvoyait trop violemment ou quand j'avais le c?ur brisé, auquel cas il faisait un coupable idéal ).
J'avais quand même apprivoisé un peu l'enveloppe pour ne pas trop dépareiller (vêtements, maquillage, le minimum syndical pour faire passe-partout), mais rien de folichon.
Et puis la vie, les expériences... Je me suis mise à la danse trad', première étape ayant comme bénéfice secondaire de m'aider face à mes quelques soucis de coordination... Au moins sur une musique j'arrivais à ouvrir un peu la porte de cette drôle de maison...
Pour y vivre il m'a fallu bien plus de temps et un autre sport (un art martial).
Pour l'aimer vraiment il a fallu encore du temps, d'autres expériences (comme le chant) qui m'ont permis de vraiment faire la paix avec et d'accepter que c'était le mien et qu'il était à la fois ce que j'en fais et en même temps incontrôlable.
Parce qu'il y a tellement de parties de mon corps sur lesquelles je n'ai pas de contrôle qu'il y a une part d'acceptation qui s'impose, en douceur, et dans laquelle j'englobe (dans une certaine mesure) mon tour de taille.
Je n'ai pas une conscience très objective de ma masse, en prendre conscience m'a aussi aidé à me faire moins de films (regarder des photos avec quelques années/mois d'écart et m'apercevoir que mon impression sur cette question à l'époque était très fausse à été intéressant aussi).
J'ai aussi eu la chance de tomber sur un amoureux, un peu cerise sur le gâteau de toutes ces expériences, qui m'aime dans mon ensemble.

Parfois je le remets encore un peu en cause mon corps, mais c' est plus quand j'ai une baisse de moral (il reste un bouc émissaire bien pratique)... au final je l'aime comme il est, c'est ma maison, qui ne ressemblera jamais à aucune autre et dont je m'efforce de prendre soin à ma façon.

Voilà, chacun son chemin et c'est le mien pour l'instant, en espérant qu'il t'aidera. Je te souhaite toi aussi de trouver comment apprivoiser ta maison pour t'y sentir bien, on le mérite tous.

Ps: prendre conscience que la majorité des gens n'en ont pas grand chose à faire de mon apparence à aidé aussi : dans mes moments de doutes il m'arrive d'essayer de me regarder comme une inconnue dans la rue et de me demander ce que j'en penserai (spoiler : rien)(à vrai dire j'ai pas d'attentes pour les corps des autres).
Finalement en dehors de ceux qui projettent leur rapport à leur propre corps ou ceux qui cherchent à descendre le corps des autres pour se rassurer sur le leur, qui en a réellement quelque-chose à faire ?
Et quand bien même, quelle importance donner à leurs pensées ou attentes? Les miennes passent au-dessus
Mais j'ai conscience qu'à l'adolescence/jeune adulte c'était moins évident pour moi.

Déjà tu as l'air d'être sur le bon chemin entre ton rythme de vie, ton suivi... Et puis, c'est bête à dire, hein. Mais tu as 19 ans. Perso, je crois que j'ai commencé à me sentir plutôt en paix avec mon corps autour de 24/25 ans. Donc c'est tout récent !
Dans les trucs qui m'ont fait et me font du bien... Le sport. J'ai une petite préférence pour les sports qui demandent coordination et souplesse. Je suis pas bien douée en la matière mais quand j'arrive à enchaîner des mouvements de manière fluide, je me sens bien ancrée dans mon corps. J'ai pas pu reprendre ces dernières années mais j'espère me remettre à la danse à la rentrée.
Après j'ai développé une recette perso. Quand je me sens pas bien dans mon corps, comme en ce moment où ma santé est pas au top et où ma masse a fait les montagnes russes, je me prend en photo ou je pose pour des proches. Sans objectif (autre que celui de l'appareil s'il y a), je m'amuse avec les lumières, les poses, des fringues... Je me montre à moi même sous des jours doux, féminins, masculins, inquiétants...
Et je remise tout ça. Je les ressors plus tard, à froid. "Plus tard" ça peut être dans deux jours, deux mois, deux ans. Quand j'en ressens le besoin. Généralement, ma vision de mon corps à chaud est très sévère. Mes yeux me rajoutent 5 à 10kg gratos que je ne retrouve pas en photo.
J'ai aussi viré les pèses-personnes de chez moi. Je me fais peser deux fois l'an chez mon médecin et basta ! Sinon ça devenait trop obesionnel pour moi et je commençais à flirter doucement avec des restrictions alimentaires de moins en moins saines... Donc ça dégage ! Hop !
Les piercings m'aident aussi (bon, là c'est l'été et je suis fauchée). Mais bon, ça, je le conseille pas si c'est pas ton truc. Va pas te transformer en gruyère pour voir
Mais c'est pas que l'acte du piercing. C'est le fait d'enjoliver son corps. J'ai aussi des bijoux que je mets quand l'envie m'en prend... Des plumes, des bracelets, des chaînes de corps, des colliers, boucles d'oreilles... Comme on décorerait son intérieur, j'aime bien décorer mon enveloppe extérieure de temps en temps. Pas tous les jours parce que ça me saoulerait mais c'est marrant, des fois, d'essayer des trucs. Pour d'autres c'est le maquillage par exemple. Ou rien du tout ! Chacun son truc !
Je dis pas que j'adore mon corps tous les jours... Ya des fois, c'est pas le jours et j'en ai rien à foutre de ce corps, c'est rien de plus qu'un véhicule. Mais déjà, je bataille plus et j'apprends à être plus patiente avec. Rome ne s'est pas faite en un jours.

Je trouve que louvecerise dit tout ça très bien : "apprivoiser sa maison".

J'ai souffert et je souffre toujours de TCA (bon beaucoup plus gerable aujourd'hui avec beaucoup moins d'impact)

J'ai passé toute mon adolescence et le début de ma vie d'adulte en étant obèse et en me dénigrant +++
Je me détestais, et les autres me le faisaient aussi bien ressentir
J'ai connu le harcèlement scolaire et les hommes m'ont bien malmené ce qui me confortait dans la dépréciation de mon corps et de moi même.

J'ai fait un régime, j'ai perdu beaucoup de poids, j'ai fais beaucoup beaucoup de sport, j'ai eu des chirurgies réparatrices, je me suis beaucoup faite tatouer, j'ai consulté une psy

Et . . . J'ai repris du poids, beaucoup.

Mais je ne le vis plus du tout pareil et aujourd'hui je ne déteste plus mon corps
Oui j'aimerai reperdre du poids mais si je reste comme ça c'est ok aussi.

Je me suis complètement détachée du regard des autres, j'en ai plus rien à faire, j'aime toujours autant m'acheter des fringues et grâce à Vinted par exemple je peux trouver des articles vraiment originaux dans ma taille

Clairement je ne conseille pas a tout le monde de passer par la case chirurgie mais moi ça m'a permis de gommer 2 énormes complexes qui même en reprenant du poids ne sont pas revenus
L'impact psychologique positif a été énorme pour moi !
Tout comme les tatouages, de mettre du " beau " sur ce que je trouvais " moche " à franchement été une thérapie
Bon je suis beaucoup recouverte mais cette seconde peau est pour moi bien plus simple à porter, puis j'ai même envie de la montrer.

Avoir rencontrer une personne qui ne me fait absolument jamais aucune remarque sur mon apparence m'a aussi beaucoup soulagé, il m'a connu très mince, pour autant il ne m'a jamais fait de commentaire sur ma prise de poids, il m'aime toujours pareil et franchement ça fait un bien fou !
Tout comme j'ai beaucoup parlé avec mes parents, sur l'impact sur leur jugement a eu sur moi pendant des années et sur ce qu'il se passait dans ma tête
Mon père se permet encore des petites réflexions mais ma mère plus du tout !

Mine de rien les réseaux sociaux m'ont aussi aidé, suivre des personnes avec un discours plus bienveillants, des personnes qui ont connu ce que j'ai connu, qui osent se montrer, qui osent en parler
Je me suis sentir soutenue et plus seule à vivre ça dans mon coin

Puis c'est bête mais en vieillissant, il y a plein de choses qui deviennent plus futiles

Je dirai donc que c'est un cheminement, et une histoire de rencontre.

Après oui certains décident de s'enfermer là dedans et de ne jamais avancer mais ce n'est pas mon caractère
Je me suis rendue compte que ma valeur ne dépendait pas de mon poids ni de ma taille de fringues
Que non à la plage les gens ne passent pas leur vie à regarder les autres et que les seules barrières qui existent ce sont nos barrières mentales

Je n'ai jamais été anorexique mais dès mon entrée au collège je ne me sentais pas bien dans mon corps.
J'ai terminé ma croissance très rapidement et en 6ème j'avais déjà des formes alors je sortais du lot. J'ai longtemps été gênée par ma taille mais maintenant je n'ai plus trop de problème avec ça puisque les autres ont grandis. Par contre mon poids et mon ventre c'est toujours le même combat. Pourtant je vis dans une famille très "tant que tu es bien tout va bien", j'ai des amis pas du tout penché sur le physique des autres et je n'ai jamais été en surpoids. D'autant plus que ce qui me gêne chez moi ne me gêne absolument pas chez les autres bien au contraire. Je trouve les personnes avec des formes magnifiques mais sur moi je bloque.
Je fais pas mal de sport, au début c'était plus dans l'optique "je fais du sport donc je prends pas de poids" (ce qui est stupide cela dit car le muscle pèse plus lourd que la graisse). Maintenant j'ai appris à faire du sport pour moi parce que j'aime ça.

Je pense sincèrement que je suis sur une pente montante en ce qui concerne l'acceptation de mon corps mais bon y a toujours des jours sans. J'essaye d'arrêter de culpabiliser quand je mange un truc gras, salé ou sucré et de m'entourer de personne qui vont au-delà du physique.
Je te souhaite en tout cas plein de courage, tu vas y arriver.

On est très nombreuses à avoir galéré et à galérer encore


Je fais partie des chanceuses : mon corps et moi formons désormais une super coloc, je l'adore !
Mais il n'en a pas été toujours ainsi. En gros, de mes 13 à mes 23/24 ans, je ne l'appréciais pas voire le haïssais. J'ai aussi été ano restrictive vomitive, j'ai une centaine de cicatrices de scarifications sur tout le corps qui peuvent témoigner du rapport conflituel que nous avions.

J'étais jolie, mince mais juste pas du tout dans mon corps. Moi je rêvais d'un corps invisible, passe partout.

J'ai commencé à être sereine avec lui vers mes 24 ans et depuis mes 26 ans environ, je l'adore.

Je fais un métier super physique qui m'aide à me dépenser au quotidien vraiment beaucoup ce qui fait que je ne culpabilise plus en mangeant.
Mon corps est mon outil de travail en quelque sorte, s'il vacille ou n'est pas en forme, je ne peux pas bosser : ça motive clairement !

Je n'ai toujours pas un rapport "normal" car je vois bien que bien des choses importantes pour les autres (je pense au sexe) ne le sont paaaas du tout pour moi : qu'on me touche, je m'en fiche car on ne touche que mon corps. Pas vraiment moi. Même si lui et moi sommes copain-copine, je distingue nettement ce qui lui arrive et ce qui m'arrive. Perso, ça ne me dérange pas du tout donc je ne cherche pas à travailler dessus.

J'ai un copain pour la première fois depuis peu et j'aime encore plus mon corps depuis ! En plus, je me suis rendue compte du regard ultra biaisé que je portais sur les corps en général : mon copain dira d'une femme que je trouve vraiment grosse qu'elle est mince ... on n'a pas du touuut les mêmes normes.
Et ça aide vachement à relativiser son propre corps.



Je rejoins Klavel, tu es pile dans l'âge pas cool, je t'envoie plein de soutien

Un grand merci à vous tous, a vrai dire je ne savais pas à quoi m'attendre en écrivant ce post un peu rempli de desespoir. Mais ça fait du bien de lire des témoignages de parcours différents et de se rendre compte qu'on n'est pas seul dans ce bourbier. Parfois je ne peux pas m'empêcher de regarder des filles que je considère bien foutues et de les envier en me disant que je n'aurais aucun complexe si je leur ressemblais. Mais en réalité on se rend compte que presque tout le monde a des complexes, qui prennent plus ou moins de place dans notre vie.

J'ai fais mon premier tatouage cette année, c'est fou ce que ça fait du bien ! C'est libérateur de décorer son corps comme on le souhaite, ça m'a bien aidé à me l'approprier.

Beaucoup d'entre vous ont parlé de leur copain, et c'est vrai que mon premier copain (relation qui a duré 2 ans) m'a énormément aidée à sortir de l'anorexie. Sans lui je ne sais pas si j'aurais réussi à accepter la prise de poids pourtant necessaire à ma guérison. Mais maintenant que nous ne sommes plus ensemble, je vois bien que ça m'impacte de ne plus avoir ses compliments au quotidien pour me rassurer. Mais en même temps je trouve ça dommage de conditionner son acceptation de soi à la validation d'autrui (c'est un modèle dont j'aimerais m'éloigner même si je sais qu'actuellement j'accorde bien trop d'importance au regard des autres pour ça, on y travaille).

Bref en tout cas merci à vous, ca m'a aussi fait du bien de vider mon sac que de lire vos réponses. Je laisse le poste actif pour d'éventuelles updates si le besoin se fait ressentir, et puis bien évidemment tout le monde peut partager son expérience !

Petite note positive de la soirée, j'ai acheté un nouveau maillot de bain aujourd'hui dans lequel je me sens (presque) bien, j'espère qu'un jour ça sera derrière toutes ces histoire.

Merci à vous tous

J'ai longtemps été complexée.
Petite, mes parents m'appelaient (gentiment) bibendum.
Je n'étais pas en surpoids mais toute potelée. Je suis restée assez trapue.
J'ai des gros mollets (je suis hors taille dans la majorité des marques de bottes), des articulations assez épaisses, alors qu'objectivement, j'ai un poids tout à fait correct.

J'avoue que ce qui m'a le plus aidée, ça a été le regard que portait un de mes compagnons sur moi.
La relation n'a pas été très saine, mais il me complimentait beaucoup, et il adorait que je porte des robes courtes. Complexée par mes jambes, ce n'était pas spontané de les montrer (team Jeans par 40°C). Ça m'a permis de me rendre compte que ça m'allait beaucoup mieux que les robes qui arrivent au genou (surtout si en plus je mets des talons). Et encore, les gens se foutent de mes mollets en fait, c'est moi qui me sens plus jolie.

L'autre point, c'est que j'ai eu plusieurs accidents (notamment aux jambes), et que mêmes si elles ne sont pas jolies, elles font le taf. Je peux courir, sauter, monter à cheval, grimper... J'ai fini par les accepter.
Ça ne m'empêche pas de supprimer les photos où je ne m'aime pas. Vivre avec soi-même n'implique pas de kiffer se regarder

Le dernier truc qui m'aide, c'est de constater que même les femmes que je trouve très belles ont aussi des imperfections si on regarde bien. Ce n'est pas ce qui me saute aux yeux quand je les vois passer, et ce n'est pas ce que je retiens d'elles.

D'ailleurs, les "imperfections", pour moi, font tout le charme d'une personne. Ses cicatrices, une partie de son corps un peu hors norme par rapport au reste, ses boutons, tâches, asymétrie, rides, une démarche un peu boiteuse, des bourrelets, au contraire des os apparents, les lignes blanches des vergetures, un piercing, un tatouage, une couleur de cheveux, un grain de beauté très apparent, un vitiligo, un gros nez, une petite taille, un pull qui attache les poils d'un chat quand on regarde de près... Plein de petits détails qui ne sautent pas aux yeux mais rendent uniques.
Je ne ressens rien devant les plastique parfaites aux peaux parfaites, aux cheveux parfaits. Je trouve ça ennuyant. Comme les natures mortes sans âmes ni messages. C'est joli mais je les oublie très vite. Je retiens celles qui cachent des détails qu'on doit prendre le temps de voir...
La beauté se cache dans ce qui fait que chaque être humain est unique. Que ce soit en elle ou sur son enveloppe.

Perso, j'aime pas mon menton. Mais bon, si j'enlève mon menton, j'enlève quand même un gros morceau de mon visage, de mon identité, qui, jusqu'ici, n'a fait fuir personne en courant. Enfin, à ma connaissance

Pareil que les filles au-dessus : les défauts m'attirent autant que les qualités (sauf certains défauts quand même) ! J'aime autant mes cicatrices de partout que mes cheveux qui attirent les compliments.

Et tu vois, je préfère mille fois une fille pas maquillée dont on voit les imperfections qu'un maquillage trop couvrant (et pour moi, ça va très vite ). J'aime pas les femmes maquillées en général, vraiment. Alors que d'autres personnes apprécieront davantage une femme pimpée qu'au naturel :)

N'oublions pas que nos critères de beauté, même s'ils sont pas mal uniformisés, divergent. Une femme que je vais trouver splendide, mon copain la trouvera sans doute trop maigre et n'aura aucune attirance vers elle

claraa4everr



Oh que oui ! Tu as très joliment exprimé cela.
On ne pourra jamais plaire à tout le monde, autant tâcher de s'accepter soi-même

Et on surestime beaucoup l'importance du regard des autres. Un petit exemple : l'épilation. De nombreuses jeunes femmes s'épilent pour plaire aux mecs, on voit cela rapidement dès le collège et ça continue ensuite. Les "Olala on sort ce soir faut absolument que je me fasse les jambes/le maillot/les aisselles/blablabla".
J'ai été pour ma part extrêmement surprise de constater que la totalité des mecs que j'ai fréquentés s'en balancent complètement. Mais alors à un point !! J'ai jamais épilé le maillot, je ne le tonds même pas et pas un seul garçon a trouvé ça moche. C'est relativement rare de laisser le pubis naturel et ils étaient plutot surpris de trouver ça sympa. Les jambes je fais quand je le veux mais j'ai jamais eu de remarques. Et les aisselles ... j'ai actuellement les poils fort longs mais ça ne dérange pas non plus les mecs. On se met BEAUCOUP trop la pression. Vraiment.
Les remarques sur les poils, je les ai eues de la part de femmes hétéro, jamais de meufs lesbiennes/bi ou de mecs hétéro. C'est marrant d'ailleurs.

alecto

Je rejoins pour les poils. Tous les mecs que j'ai fréquenté s'en foutent complet, par contre les copines de collège/lycée étaient les premières à critiquer parce que t'avais du duvet sur les cuisses et ça se voit au soleil

alecto c'est fou en effet ce qu'on se met la pression (moi la première haha) ! Comme ceux qui en ont parlé, je trouve aussi les petites imprefections charmantes chez les gens. Tous mes crush sont d'ailleurs généralement "atypiques" dans leur physique. Mais alors pourquoi on est toujours plus dur avec nous même ?
Un exemple, j'ai les cheveux très bouclés, une vrai crinière de lion. Sur mes amis qui ont les cheveux bouclés je trouve ça magnifique, mais sur moi j'ai plus de mal à aimer. Ça dépend des jours, comme pour le corps mais globalement c'est aussi un travail d'acceptation.

En conclusion j'ai l'impression que nous sommes des éternels insatisfaits, l'herbe sera toujours plus verte ailleurs !

Pour les poils, moi c’est pas le regard des mecs qui m’a poussé à m’épiler mais la peur des moqueries de mes camarades de collège / lycée.
J’étais déjà la cible parce que garçon manqué, introvertie et 1ere de la classe, j’avais pas besoin de m’en rajouter.

En vieillissant je lâche du lest.