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peur, crainte.. que faire?
Posté le 01/03/2008 à 19h25
Dans son livre "Le cheval d'extérieur : le dresser, l'éduquer", Véronique de Saint Vaulry (treciste) préconise pour ce genre de problème la méthode "Saint Vau" : Sans l'accabler d'impulsion ni le tenir, viser, et attendre utilement.
Je l'utilise tous les jours avec mon trotteur de 4 ans bientôt, que ce soit en extérieur ou en carrière. Peu importe ce qui lui fait peur, et l'endroit : elle fonctionne vraiment ! Et ton cheval te fera confiance.
Je résume ses explications :
1/quand on s'aperçoit que le cheval hésite, est anxieux, la 1ère erreur de nombreux cavaliers (surtout ceux peu habitués à la rando) est de talonner leur cheval. C'est ce qui rompt totalement - ou entrave - la confiance du cheval envers son cavalier, renforce sa peur et entraîne des écarts, reculer ou demi-tour. Parfois, le cheval passe de manière précipitée : on se dit alors "chouette, il est passé !" c'est en réalité le pire des comportements : le temps gagné à ce passage-là sera autant de temps perdu à la prochaine difficulté, où le cheval se rapellera de cet incident où rien n'a été fait pour le rassurer.
2/De même, la plupart du temps pour empêcher un demi-tour ou un écart, on croit bon de tenir les rênes : aucune liberté de flairer, d'allonger l'encolure, d'évaluer la distance... Le cheval n'en est que + convaincu que la seule solution est l'esquive, parfois brusque. "Mon cavalier se crispe, pourquoi ne me crisperais-je pas ?"
3/Seule chose à imposer au cheval : faire face au "monstre" en lui laissant le temps de tout observer pour qu'il prenne sa décision en douceur.
4/il faut attendre, évidemment, et donc être patient (mais c'est une des premières qualités du cavalier) : reprendre les rênes et le pousser UNIQUEMENT s'il se désintéresse du "monstre" (s'il broute, s'il tourne la tête ailleurs). Dès ses 1ers pas dans la direction voulue, le féliciter, le modérer (qu'il reste au pas), lui laisse le bout du nez au ras du sol s'il le souhaite.
Cette méthode, les premières fois, prend du temps. Mais quelques randos plus tard, le cheval est moins tendu à l'abord d'objets "étranges", plus confiant et donc plus gérable. (je parle en connaissance de cause)